Published online by Cambridge University Press: 23 January 2012
The aim of this paper is to analyse the educational needs of one small community in Kenya in terms of its changing socio-economic patterns, and to show how attitudes towards the school system have their roots within this setting. The data are drawn from a nineteen-month study in South Maragoli Location of Kakamega District, Western Province. As part of a larger study concerning the effects of labour migration upon agricultural enterprise, a tracer project was conducted on 139 Standard VII leavers from three primary schools, situated within a one-mile radius, to learn the leaver's employment expectations, his family background, the network connections by which he enters into the labour market, and finally the way in which the community interprets and manipulates the school system to suit its particular needs. The statistical data presented have so far emerged from the school study and from a larger sub-location sample of 159 households. While several questionnaires, intended as cross-checks were administered to students and parents, the qualitative material results from an intensive study utilizing anthropological field techniques in the schools' constituent villages.
PRAGMATISME ET ÉCOLE PRIMAIRE: LE CAS D'UN VILLAGE NON RURAL
Cet article analyse les besoins d'éducation d'une petite communauté du Kenya sous l'angle de l'évolution des ses modèles socio-économiques, et montre comment les attitudes envers le système scolaire ont leurs racines dans cette organisation. Les faits sont tirés d'une étude de 19 mois chez les Maragoli du Sud, dans le district de Kakamega, Province de l'Ouest. Les hommes Maragoli émigrent vers les villes en raison de la densité de la population et des ressources limitées de la terre chez eux. La pression démographique sur la terre, les changements sociologiques dans l'organisation familiale et l'insécurité de la société pour les personnes âgées sont parmi les facteurs qui ont modelé les attitudes des parents quant au rôle de l'école. Autrefois les parents comptaient sur l'école comme la voie à suivre pour obtenir un emploi. La formation professionnelle a échoué parce qu'elle n'était pas adaptée aux besoins de la communauté dont les attitudes apportent des contraintes au fonctionnement de l'école, ce qui freine le système et abaisse la qualité de l'enseignement. La communauté a une perception réaliste du marché du travail et des chances d'entrer dans une école secondaire subventionnée. II existe aussi une aliénation venant de l'environnement urbain et ceux qui quittent l'école désirent travailler et investir dans la règion. Bien que la communauté paraisse prête pour des programmes de formation professionnelle en tant qu'alternative à l'entrée dans une école secondaire, de tels programmes sont difficiles à trouver et n'offrent aucune garantie de l'emploi. Jusqu'à ce que des programmes de formation aient été établis, offrant un enseignement et une organisation de grande qualité, la pression des parents maintiendra un système d'éducation axé sur la préparation de l'école secondaire. Les attitudes des parents envers le système scolaire sont fondées sur l'organisation socio-économique actuelle et non sur la tradition. Par conséquent, l'adaptation d'un système d'éducation aux besoins d'une région particulière de ce pays demande une analyse préalable approfondie de ceux-ci et non une supposition a priori.