Published online by Cambridge University Press: 23 January 2012
It has long been recognized that there is a distinctive category of African political systems, which is characterized by centralized authority. The preliminary analysis and classification of African kingdoms proposed in this article are based on comparison of most of the States in Central, South, and East Africa. Only a few data on West African kingdoms have been incorporated, but we feel that the classification will prove generally valid for West Africa as well.
COMPARAISON DES ROYAUMES AFRICAINS
Les royaumes forment une catégorie distincte parmi les structures politiques africaines. Une définition minimale souligne qu'ils sont gouvernes par des chefs uniques (rois) qui délèguent leur autorité à des représentants territoriaux chargés, à différents niveaux, du gouvernement des provinces, districts, villages.
Tous ces royaumes possèdent certains traits structurels en commun: Le roi est souvent considéré comme un ‘roi divin’ dans le sens Frazerien et il est le ‘symbole’ de l'état. L'autorité royale qui derive de cette idéologic est très grande, mais elle est cependant rarement absolue. La délégation de l'autorité est fréquemment totale et se répète en cascade à plusieurs niveaux, au maximum trois. L'autorité est envisagée généralement comme indivisible en parties et s'exerce done dans tous les aspects de la vie et de la culture. Le principe de délégation implique que le subalterne représente ses sujets vis-à-vis de son supérieur et vice-versa qu'il représente celui-ci envers ses inférieurs. La reconnaissance légale de cette délégation des pouvoirs s'effectue par le paiement d'un tribut d'allégiance symbolique, comprenant la remise des parties ‘nobles’ des animaux ‘nobles’ capturés sur le sol du territoire par les inférieurs aux supérieurs et au roi. En outre il existe des ressemblances bien définies dans les systèmes financiers (impôts annuels, taxes indirectes sur le commerce, travail forcé), judiciaires (le chef/juge; distinction entre affaires civiles et affaires criminelles; réservation de certains crimes au tribunal royal; emploi d'oracles), militaires (recrutement occasionnel; mobilisation comme pour les groupes de travail) et de l'administration centrale (conseils royaux, fonctionnaires titrés; canalisation constitutionnelle de la lutte pour le pouvoir).
Ces royaumes offrent également quelques traits dynamiques en commun. Issus de conquêtes, ils se composent d'un noyau structuré différemment des possessions périphériques et ils sont culturellement hétérogènes. Enfin le pouvoir central fluctue aux confins de l'état suivant la distance géographique et la taille d'une province par rapport au centre.
Il existe cependant plusieurs types de royaumes. Deux critères: le degré de centralisation (contrôle relatif du centre sur la périphérie) et le principe de succession (héréditaire ou non, dans une lignée royale seulement ou non, dans des lignées aristocratiques ou non, par rapport à chacun des trois niveaux) sont à la fois assez simples et assez significatifs pour être utilisés dans l'élaboration d'un classement typologique. Cinq types d'états peuvent alors être distingués:
Le royaume despotique, où le roi nomme tous les fonctionnaires politiques et exerce tout pouvoir en théorie comme en pratique,
Le royaume régal, où le pouvoir est divisé entre les membres du lignage royal,
Le royaume incorporatif, où les provinces sont dirigées par les descendants des anciens chefs indépendants, contrôlés et supervisés par des colonies de contrôleurs provenant du noyau,
Le royaume aristocratique, où les chefferies sont aux mains de gouverneurs héréditaires, La fédération (seul cas connu: Ashanti) qui ne diffère du précédent que du fait que les membres de cet état se considèrent comme appartenant à des états fédérés plutôt qu'à un royaume unitaire.