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Published online by Cambridge University Press: 23 January 2012
This paper describes a magico-religious practice among the Adanme of the southeastern plains of Ghana. The investigations were carried out during the period 1951 to 1957, mainly among the Krobo, who represent the largest division of the group. But references will also be made to the neighbouring Adarjme-speaking tribes, viz. the Osu, the Sɛ (Shai) and the Nīgo, from whom some comparative data were obtained. No specific information was collected from the coastal areas on this particular point.
LES SERMENTS RITUELS COMME INSTRUMENTS DE COERCITION ET DE DÉFENSE PERSONNELLE CHEZ LES ADAŋME DE GHANA
Les serments rituels sont un moyen d'appeler des sanctions surnaturelles sur une personne qui vous a fait subir un grave préjudice. Les personnalités surnaturelles qu'on invoque ou par lesquelles on jure sont une déité ou l'esprit d'un ancêtre. Dans le premier cas, on parle de wɔ bɔm' ou de wɔ kãm' (‘se rapporter à [ou jurer par] la déité’); dans le second cas, on jure par la ‘bière’ du mort ou par le ‘mercredi des esprits morts’. La distinction entre wɔ kãm' et wɔ bɔm' se manifeste dans la manière d'invoquer la sanction du dieu. Dans les deux cas, la sanction est supposée être la mort; en wɔ bɔm', cependant, la mort ne doit pas frapper obligatoirement le coupable lui-même, mais d'autres membres de sa famille et l'obliger ainsi à payer une rançon, souvent complètement disproportionnée au préjudice qu'il a causé. Quand on jure par les esprits ancestraux, les partis appartiennent à la même lignée, ou à la même famille élémentaire; toutefois, wɔ bɔm' concerne plus souvent les membres de groupes différents, bien qu'on en use assez fréquemment vis-à-vis de ses parents proches et de ses agnats. La déité invoquée n'est pas nécessairement un dieu appartenant à son propre clan ou à sa tribu. Les disputes relatives à la propriété, à l'argent et au mariage fournissent le cadre habituel à tous ces serments rituels. Il arrive qu'on appelle le châtiment sur un voleur ou un offenseur inconnu. La manière de prononcer un serment varie dans le détail. Dans le cas de wɔ bɔm', l'offensé invoque chez lui le nom de la déité appropriée, puis il relate comment il a été offensé. Il confirme ensuite son serment en le répétant devant l'autel de la déité pendant qu'il verse une libation. La pratique de wɔ kãm' ressemble à une action judiciaire. La sanction demandée ne vient pas à effet immédiatement; et peut être sursise ou même totalement levée en renvoyant le cas devant le prêtre de la déité et en payant un dédommagement à l'offensé. Lorsqu'il y a eu plusieurs morts dans une même famille, les parents aînés peuvent prendre la décision, pour arrêter les décés, d'aliéner une partie de la propriété ancestrale. Les devins, qui sont généralement consultés quand une personne meurt, peuvent attribuer à wɔ bɔm' n'importe quel décès, et dans ce cas on doit célébrer un rite spécial pour le corps. La prestation de ces serments rituels provoque une certaine crainte et le respect des valeurs religieuses traditionnelles, et entraîne le fait que les prêtres conservent des fonctions juridiques privées, même de nos jours où wɔ bɔm' et wɔ kãm' sont interdits par la loi. Et le fait que les casiers judiciaires contiennent de nombreux cas de personnes accusées de tels serments, indique que leur usage est loin d'avoir disparu.
page 41 note 1 Wo in Adaŋme stands for a minor god as well as for a medicine or charm. A clan deity is usually known as dzemawɔ. In most cases of wɔ bɔm' the sanction of such a dzemawɔ is called upon. Popularly wɔ bɔm' is translated ‘to swear the fetish oath upon somebody’.
page 42 note 1 In another versionthe medicine was to be placed in the stream, where the dead body had been fixed to the ground; and, as a result, poisonous snakes began to bite many people. In a version from Osu the woman did not consult a medicine man, but, in her grief, took off her waist beads and threw them, pronouncing a curse, all over the towns.
page 43 note 1 The meaning is: ‘Kill him for me l’ Kofi Dade is a war god of Yilo Krobo, who is very often invoked in such oaths.
page 45 note 1 Informants quote as an instance one of the old men of their village, who, when he was young, had intercourse with such a wo yokwε and thus drew the sanction of Osu-Nadu (the chief god of the Osu-Gbese division) upon his family. The deaths only stopped, they say, when his own sister's daughter was given to the priest as ransom.
page 45 note 2 Hence the name of the ceremony ba hem' or ba hãm'. For more details of these cleansing rites and also of the pacification ritual necessary in the case of daka kãm', cf. a previous paper on ‘Adaηme purification and pacification rituals’ (Anthropos, liii, 1958, pp. 161–91, esp. pp. 173–5).
page 47 note 1 This may be called a ritual fiction. The deceased is here treated—at least idiomatically—as a sick person. In reality no medicine is applied, but a libation is poured with the prayer, that the sanction of the deity may meanwhile be lifted.
page 47 note 2 Some informants maintain that cases occurred where entire families died out on account of wo bom'. There is a proverbial saying among the Krobo: aho sinyã mi t∫o (they have locked the door with a stick from outside), meaning that no person has been left in the house to lock it from inside, all of them having been killed. Another such expression is we nu klãgbã (the house is full of weeds), meaning that there is nobody left in the house to keep it in order.
page 47 note 3 Up to now the paramount position in the Nigo division (one of the Adarjme tribes) is occupied by the highest-ranking priest, i.e. with the Aboyo Dzarje wono. The same holds, at least in theory, for the Kasunya section of Osu.
page 48 note 1 The effectiveness of the sanction is in many cases an interpretado a posteriori: the soothsayer reveals the cause of a death which has already occurred, and thus easily suggests the causal connexion with the oath to the minds of the people.