Published online by Cambridge University Press: 07 December 2011
The subject of this paper is the ceremonies which the Ohafia of south-eastern Nigeria perform in connexion with their major farm crop, yams (Dioscorea spp.). These relate both to the annual agricultural cycle and to the taking of yam-related titles which express status in Ohafia society at large. The special place yams occupy in Ohafia culture as the prestige crop, associated particularly with men, cannot be explained simply as an effect of the material importance of yam and its cultivation in the Ohafia economy. For whatever may explain the origin of yam's ritual importance, the Ohafia economy in both the nineteenth and twentieth centuries has depended on other important bases too, and Ohafia men have combined farming with other activities: warfare and trade. Indeed, the agricultural economy itself has been more dependent on female labour. Nonetheless, ‘yam-values’ remain of central symbolic importance to the ideals of individual and communal success promoted by Ohafia culture.
Cérémonies de l'igname et valeurs de la culture Ohafia
Les Ohafia sont un groupe Igbo de la zone du fleuve Cross. L'igname a pour eux une valeur économique ainsi qu'un grand prestige en dépit de l'importance passée ou présente d'autres moyens d'existence, tels que la guerre, le commerce ou une activité dans le secteur moderne de l'emploi. On trouvera ici une brève description de la structure sociale Ohafia qui est fondée sur un système de double filiation avec catégories d'âgret une division très prononcée du travail agricole selon les sexes.
Les cérémonies de l'igname qui sont l'un des véhicules les plus importants des valeurs Ohafia, qu'elles soient collectives ou individuelles, se répartissent en deux groupes: celles qui se rapportent au cycle agricole et celles qui ont trait à l'acquisition de titres relatifs à l'igname. Les principals phases du cycle agricole sont décrites à partir du début de l'année agricole en novembre. Les activités agricoles sont coordonnees par l'Ezeji ou ‘chef de l'igname’, qui est le prêtre du dieu des cultures, Nfijioku: elles mettent en jeu plusieurs rituels importants relatifs à la plantation, à la ‘conciliation de la terre’ au début de la période de disette, au ramassage rituel des ignames par l'Ezeji et aux cérémonies de la nouvelle récolte organisées au niveau des villages.
Les performances individuelles dans le domaine agricole sont consacrées par deux groupes de cérémonies, l'une destinee aux jeunes agriculteurs et l'autre donnant accès à la prestigieuse société Nnụ. Dans les deux cas, il s'agissait d'amasser le plus d'ignames et autres formes de richesse ainsi que de donner des festins et de fournir des prestations.
On montre enfin qu'en dépit des influences du Christianisme, de l'éducation et des professions modernes qui éloignent de nombreux Ohafia de chez eux, les cérémonies de l'igname continuent d'être l'expression de certains idéaux d'une communauté; on note également l'émergence de la zone de conseil, en tant qu'ensemble entièrement nouveau, ayant primauté sur le village et où se déroule la cérémonie de la nouvelle récolte d'ignames.