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Aux origines de l'Europe.

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Aux origines de l'Europe.

Published online by Cambridge University Press:  30 October 2017

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Abstract

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Type
Du Passé au Présent : Courriers Critiques
Copyright
Copyright © Les Éditions de l'EHESS 1936

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References

page 476 Note 1. Paris, Presses Universitaires, 1928-1935 ; in-8°, XXV-831 p., 7 cartes. Sur l'excellente bibliographie générale, que Mr Ganshof a dressée en tête du volume, j'ai déjà présenté quelques observations dans la Revue critique, au moment de l'apparition du premier fascicule.

page 476 Note 2. C'est moi qui écris religieux. Le titre du chapitre dit « Église ». Vieille querelle I Ce que l'exposé, d'ailleurs, apporte de plus précis est d'ordre surtout théologique : précision, en l'espèce, d'autant plus digne d'un bon accueil qu'elle est plus rare.

page 476 Note 3. Les invasions germaniques : la pénétration mutuelle du monde barbare et du monde romain. Paris, Payot, 1935 ; in-8°, 334 p.

page 477 Note 1. Voici simplement quelques-unes des observations qui m'ont le plus frappé. D'abord sur les Destinées de l'Empire. Le titre prête évidemment à discussion. Empire ? Europe ? Mais on pourrait longuement disserter sur ce thème. — Le mot de « moyen âge » (p. 1, n. 2). Je me demande s'il n'est pas né, dans les milieux humanistes, d'une sorte de transposition du vocabulaire familier à l'eschatologie mystique. En tout cas, la bibliographie de cette grosse question d'histoire intellectuelle est incomplète : manque notamment, même au Supplément, l'article important de P. Lehmann, Mittdalter und Kuchentalein dans Histor. Zeitschrift, t. 137 (1923). — Est-il certain que l'explication des partages mérovingiens doive être cherchée, au moins uniquement, dans l'assimilation du royaume à un patrimoine : idée dépourvue d'ailleurs, si je ne me trompe, de toute expression dans les documents. N'y aurait-il pas lieu de penser aussi au Geblutsrecht ? Tous les Mérovingiens appartenaient à la race sainte ; ils avaient par là une égale vocation royale ; seule l'expérience permettait de distinguer au sein de cette famille prédestinée, le souverain le plus efficace… ou le plus commode. Le privilège de l'aînesse nous semble aujourd'hui aller de soi, parce qu'une longue tradition nous l'a imposé. En fait, il ne représente qu'une fiction qui, peut-être utile, n'a, à coup sûr, rien de nécessaire. — Les problèmes que pose la date de la Loi Salique sont à peu près passés sous silence. — L'influence des parlers germaniques sur notre langue s'est-elle bornée à des faits de vocabulaire ? La phonétique si particulière de la langue d'oil ne doit-elle rien au francique ? Problème ouvert, en tout cas, et qui va loin, puisque, mettant en cause la scission du gallo-romain en deux groupes linguistiques distincts, il touche par là à des faits les plus singuliers de l'histoire de France. — L'origine gréco-gothique des runes (p. 507) a été récemment contestée. — Pourquoi Mr Ganshof, qui est probablement, à l'heure actuelle, l'érudit le mieux au fait des institutions judiciaires du haut moyen âge, passe-t-il si rapidement sur la réforme de la justice, par les premiers Carolingiens, et, comme Mr Lot d'ailleurs, sur les multiples problèmes de l'immunité ? Nulle part, cependant, l'action de l'État carolingien ne semble avoir été plus durable. — Rien sur les origines du régime seigneurial et de la classe des possesseurs de seigneurie. Problème insoluble ? Peut-être. Mais problème à poser, certainement. — La livre est-elle vraiment devenue une monnaie de compte dès Charlemagne ? En tout cas, tel ne fut assurément pas, comme le texte (p. 559) tendrait à le suggérer, l'objet des mesures prises par ce souverain. — Négligeables les chroniques universelles carolingiennes, parce que « sans importance historique » ? (p. 619, n. 148) ? Oui, dans un« manuel de sources». Non, dans un exposé sur la vie intellectuelle ; car elles nous apportent les plus précieux témoignages sur le goût qu'on avait pour l'histoire et la conception qu'on se faisait du passé. — Dans les Invasions, à propos de l'arianisme, n'eût-il pas convenu de marquer que les églises ariennes possédaient des liturgies en langue nationale : trait normal en Orient, profondément choquant, par contre, pour les populations de l'Occident, qui n'admettaient que les trois « langues de la croix ».

page 478 Note 1. Impression aggravée assurément par le système des titres marginaux, dont les auteurs ne sont pas responsables. J'ai peut-être tort ; mais je suis, je l'avoue, prodigieusement gêné par cet éternel découpage.