Published online by Cambridge University Press: 26 July 2017
Cet article adopte une perspective interdisciplinaire : il aborde un problème classique de l'historiographie contemporaine — la structure sociale de l'Espagne rurale — en utilisant les théories et les méthodes de l'anthropologie et de la sociologie rurales. Il met à profit ses conclusions pour analyser des problèmes généraux, notamment la nature de la structure et du changement social. Le cadre de ce travail est la Galice rurale au 19e siècle. Nous proposons pour la seconde moitié du siècle un modèle général de classification en quatre groupes sociaux: les riches, les labradores, les caseiros et les camareiras.
This article deals with the classical problem of contemporary historiography—the social structure of rural Spain—by using the theories and methods of anthropology and sociology. The frame work for this study is rural Galicia in the 19th century. We propose for the second half of the century a generai model of classification into four social groups: ricos, labradores, caseiros and camareiras. This social structure is the resuit of a major reorganisation of rural society due to two factors: the formation of a national and world market; and the “liberal revolution” which the Spanish nation-state was undergoing. We analyse the nature of the structure and of social change; the equal importance of production and reproduction in the process of social stratification; the heterogeneity of local and regional social structures and the ambiguous role played by the market and the state.
1. Voir les résultats de notre étude de la structure sociale d'une paroisse rurale de la province de Lugo dans J. M. Cardesin, « Ricos, Labradores, Caseiros y Camareiras : transformaciones ecônomicas y jurîdico-polîticas y estructura social en una aldea de Galicia, NW de Espana », Ler Histôria, n° 23,1992, pp. 79-99.
2. Mot galicien signifiant « métayer ».
3. Mot galicien signifiant « femme qui habite une hutte » et «journalière ».
4. Nous ferons à peine allusion aux conséquences des mobilisations paysannes sous couvert des solidarités locales, des partis politiques ou des associations agraires, car nous préparons actuellement un article sur ce thème.
5. Herr, R., « Spain », dans Spring, D. éd., European Landed Elites in the Nineteenth Century, Londres, 1977, pp. 88–96.Google Scholar Les statistiques pour l'Europe (tant occidentale que centrale et orientale) montrent un processus similaire d'augmentation du nombre de petites exploitations tout au long du 19e siècle.
6. Les statistiques pour l'Europe montrent un processus similaire d'augmentation du nombre de petites exploitations tout au long du 19e siècle.
7. Saavedra, P. et Villares, R. éds, « Introduccion », dans Senores y campesinos en la penlnsula ibérica, siglos XVIH-XX, vol. 1, Barcelone, Critica, 1991.Google Scholar
8. La systématisation de cette hypothèse provient de Villares, R., La propiedad de la tierra en Galicia, 1500-1936, Madrid, 1982.Google Scholar
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10. Les positions critiques apparaissaient déjà dans la plupart des communications du symposium de Saint-Jacques-de-Compostelle (1988), publiées dans le livre Sehores y campesinos en la peninsula ibérica, op. cit. Elles ont été systématisées lors du IVe séminaire d'Histoire agraire tenu à Mâlaga en octobre 1990 (pour un résumé, voir M. T. Perez-Picazo, «La propiedad de la tierra y los regfmenes de tenencia, siglos xix-xx », dans Noticiario de Historia Agraria, n° 2,1991, pp. 13-25). Les nouvelles orientations ont dominé les débats de la session « Las bases sociales de los poderes locales y las transformaciones de la sociedad agraria en la Espana del s. 19 », VI Seminario de Historia Agraria, Santander, décembre 1993 ; une version moins élaborée de notre article y a été présentée.
11. Études de M. Gonzales DE Molina à Grenade, M. T. Perez-Picazo à Murcie, J. Millan et S. Catalayud à Valence, I. Moll à Majorque.
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13. P. Saavedra et R. Villares, « Introduccion », op. cit.
14. La « théorie de la modernisation », qui a fortement influencé l'historiographie espagnole des années quatre-vingt, procure un cadre théorique très peu satisfaisant. Le débat sur le concept de « transition », qui s'annonçait très prometteur dans l'anthropologie française et espagnole des années suivantes, n'a pas donné les résultats escomptés.
15. Pour faire le point sur la question, voir Martin, R. Dominguez, « Caracterizando al campesinado y a la economfa campesina : pluri-actividad y dependencia del mercado como nuevos atributos de la campesinidad », Agricultura y Sociedad, n° 66,1993, pp. 97–136;Google Scholar Solo, V. Breton, « De campesino a agricultor ? La pequena production familiar en el marco del desarrollo capitalista », Noticiario de Historia agraria, n° 5,1993, pp. 127–159.Google Scholar
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22. Cette nomenclature est un héritage du Siècle des lumières et coïncide avec le programme réformiste de la monarchie bourbonienne. Elle est déjà employée dans le recensement de Floridablanca, en 1787, à la différence qu'au lieu du terme de propietarios on utilise celui de hacendados.
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29. Notamment les Lois de Toro, recueillies dans la «Nuers Recopilaciôn » (1567) et la « Novisima Recopilaciôn » (1805).
30. Répartition exacte : 1/3 de « légitime », 1/3 de « mejora » et sa position dans le 1/3 de « disposition libre ».
* Caseteiro : celui qui habite une hutte (caseta).
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32. En français « revers de la moisson » : pratique semblable à la vaine pâture qui consiste à ouvrir à la pâture collective les terres céréalières dans leur deuxième année de jachère
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37. Des situations semblables existaient dans le nord du Portugal. Pour Tras Os Montes, voir B. J. O'Neill, Propietârios…, op. cit. Pour la Beira Alta, voir Iturra, R., « Casamento, ritual e lucro : a produçâo dos produtores numa aldeia portuguesa (1862-1983) », Ler Histôria, n° 5, 1985, pp. 59–81.Google Scholar
38. Plusieurs études portant sur la France et l'Angleterre semblent donner une confirmation empirique à cette hypothèse. Voir Laslett, P., et al., Bastardy and Its Comparative History, Londres, Edward Arnold, 1980.Google Scholar
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41. Ibid., p. 12.
42. V. Villanueva, Organizaciôn del cultivo…, op. cit., p. 258.
43. C'est le cas de la moitié nord de l'actuelle province de Lugo, une partie importante de la province de La Corogne.
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45. L. Dominguez Castro, Transformations agrarias…, op. cit.
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48. M. Formoso Lamas, « La vida de la aldea… », art. cité, p. 208.
49. Notamment sur le pourtour méditerranéen. Voir les communications regroupées dans les deux volumes de P. Saavedra et R. Villares éds, Seîïores y campesinos…, op. cit.
50. Un bon exemple est l'Italie, où le contrat de mezzadria a connu une expansion considérable dans la seconde moite du 19e siècle (voir G. Biagioli, « The Spread of Mezzadria in Central Italy. A Model of Démographie and Economie Development », dans A. Fauve-Chamoux éd., Évolution agraire et croissance démographique, Liège, 1987, pp. 159-174). La mezzadria et d'autres contrats d'affermage sont même devenus majoritaires dans le centre et le nord du pays (hormis la plaine de Padoue), voir Bevilacqua, P., « Mutamenti nelle strutture délia propietâ e aziende agricole en Italia », Noticiario de Historia Agraria, n° 3, 1992, pp. 133–134.Google Scholar La gestion indirecte dans le cadre d'exploitations familiales a également joué un rôle important en France, en Angleterre et en Prusse.
51. Cardesïn, J. M. et Lago, P., « Repensado el caciquismo. Espacio politico y agencia social en la Galicia de la Restauration », Historia y Critica, n° 2,1992, p. 199 ss.Google Scholar
52. Ibid., pp. 191-226.
53. M. Formoso Lamas, « La vida de la aldea… », art. cité, pp. 205-206.
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55. Voir J. M. Cardesin, Tierra…, op. cit., pp. 274-298, ainsi que L. Dominguez Castro, Transformations…, op. cit.
56. Pour une étude de la réorganisation du patrimoine nobiliaire au 19e siècle, voir L. Dominguez Castro, Transformations…, op. cit. L'auteur note dans la répartition des héritages une tendance à attribuer les rentes forales aux enfants qui partent pour la ville et à réserver les biens d'exploitation directe à ceux qui restent dans la maison familiale.
57. X. R. Barreiro Fernandez, « El campesinado y las elecciones », El campesinado Gallego en el S xix, thèse de doctorat, Université de Saint-Jacques-de-Compostelle, 1978, pp. 601- 685.
58. Voir aussi les arguments pour la Calabre italienne dans G. Arrighi et F. Piselli, « Capitalist Developments in Hostile Environments : Feuds, Class Struggles and Migration in a Peripherical Région of Southern Italy », Review, X, 4,1987, pp. 649-751. Dans trois régions voisines, la dissolution de la même formation sociale fondée sur le vieux latifundio donne lieu à trois nouvelles formations sociales très différentes : à Crotone une structure polarisée entre une bourgeoisie agraire qui possède de grandes exploitations et la main-d'oeuvre salariée qui les travaille ; dans la plaine de Gioia, une structure diversifiée qui comprend aussi bien des exploitations capitalistes, qui produisent pour le marché et recourent au travail salarié, qu'une paysannerie de subsistance qui dépend en grande partie de la location de sa force de travail ; et finalement dans le Cosentino une structure relativement homogène de paysans auto-suffisants qui ne vendent que subsidiairement leurs produits et leur force de travail sur le marché.
59. Ce qui a des conséquences directes sur l'importance relative des divers contrats agraires dans diverses régions de Galice (voir ci-dessous).
60. B. J. O'Neill, Propietârios.., op. cit.
61. L. Dominguez Castro, Transformations…, op. cit.
62. Communication personnelle de J. Sobral extraite de sa recherche de doctorat.
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64. L'ascension sociale de ces fermiers a été abondamment étudiée pour une grande partie de l'Espagne. Pour la Castille, voir Robledo, R., « El ascenso de una burguesfa agraria : los « granjeros », Salamanque, 1780–1840 Google Scholar », dans P. Saavedra et R. Villares éds, Sehores y campesinos…, op. cit., pp. 218-238. Pour l'Andalousie occidentale, voir M. Martinez Lopez, « Reproduction social y parentesco en un proceso de ascension socio-econômica en la Vega de Granada (S. xviii y xix) », Noticiario de Historia Agraria, n° 5,1993, pp. 67-96. L'état des recherches pour la Galice nous permet d'affirmer l'existence d'antécédents clairs de la « bourgeoisie agraire » à la fin du 18e siècle. L'essor des familles de greffiers, qui font fortune grâce à la détention des charges mineures des juridictions locales, cf. P. Saavedra, « Contribution al estudio… », art. cité, est un phénomène bien documenté.
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67. La même hypothèse peut être avancée pour le prolétariat urbain de la Galice contemporaine. Voir B. Ruiz Fernandez, La domestication de la economia. Antropologia econômica de la ciudad de Vigo, thèse de doctorat, Université Autonome de Madrid, 1993. Il s'agit d'exemples particuliers d'un phénomène général : dans l'économie capitaliste, la production de plus-value s'appuie sur la persistance de secteurs non capitalistes. Voir Meillassoux, C., Femmes, greniers et capitaux, Paris, 1977 Google Scholar
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72. Sur le maintien de la derrota de mieses, protégée par la rédaction d'ordonnances municipales sous la Restauration, voir A. Nieto, «Las derrotas. Ordenaciôn espanola. Siglo xix», Ordenaciôn depastos, hierbas y rastrojeras, Junta Provincial de Fomento Pecuario de Valladolid, 1959, pp. 212-251. La complicité des pouvoirs locaux aurait semblablement préservé l'utilisation des domaines communaux dans d'autres régions, comme par exemple l'Andalousie orientale et le Pays basque. Sur ce sujet, voir Jimenez, J. I. et Mata, R. (coord.), « Propiedad y gestion de los montes espanoles en los siglos xix y xx », Agricultura y Sociedad, n° 65 (monographie), 1993.Google Scholar Les études sur la persistance du « collectivisme » agraire en France au 19e siècle montrent certaines ressemblances avec le cas espagnol. Voir Assier-Andrieu, L., « La loi en usage. Roussillon, xvIIe-xxe siècles », Le peuple et la loi. Anthropologie historique des droits paysans en Catalogne française, Paris, Librairie générale de droit et de jurisprudence, 1987, pp. 89–230.Google Scholar
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79. Pour comprendre l'importance que conserve l'Église à ce niveau, il suffit de penser aux sacrements qui organisent la vie des individus et des familles, à l'organisation sacramentelle du cycle annuel, ou à la doctrine qui sous-tend une éthique du travail, des relations familiales et du respect de la hiérarchie sociale. Voir à ce sujet Iturra, R., «A religiâo como teoria de reproduçâo social», Ler Histôria, n° 15, pp. 95–110;Google Scholar et «Prâticas religiosas en Portugal», Sociedade Portuguesa de Estudos Rurais, Aspectos de Portugal Rural, Braga, 1986, p. 149. Voir aussi J. M. Cardesin, « La religion como teoria organizadora de la experiencia de vida del campesinado », Associacion Galega de Historiadores éd., Ofeito Relixioso na Histôria de Galicia, Saint- Jacques-de-Compostelle, 1993, pp. 201-224.