Published online by Cambridge University Press: 25 May 2018
Le 6 août 1762, le Parlement de Paris rendait un arrêt condamnant l'enseignement des Jésuites et expulsant l'ordre hors de France. Cet événement allait avoir des conséquences capitales pour l'histoire de l'enseignement dans le pays. Les Jésuites, qui fournissaient le personnel de 105 collèges disséminés à travers le pays, formaient en effet l'armature du système d'enseignement secondaire. Leur expulsion précipita la crise de l'enseignement en même temps qu'elle fournit une occasion sans précédent de réforme. En outre, contemporaine de la publication de L'Emile,la crise des collèges rendait plus urgente et plus brûlante la discussion instaurée dès la parution du livre de Rousseau.
Je tiens à exprimer ma reconnaissance pour l'aide précieuse que m'a apporté le Professeur Mitchell de l'Université de British Columbia tout au long de la préparation de cet article
1. F. de Dainville, « L'enseignement scientifique dans les collèges des Jésuites », dans R. Taton (éd.), Enseignement et diffusion des sciences en France au XVIIIe siècle, Paris, 1964, p. 29. Les Bénédictins ne dirigeaient que 10 collèges (cf. R. Lemoine, « L'enseignement scientifique dans les collèges Bénédictins », ibid., pp. 101-102) et les Oratoriens en avaient 30, situés pour la plupart dans les petites villes, alors que les Jésuites étaient implantés dans les grands centres (cf. P. Costabel, « L'Oratoire de France et ses collèges », ibid, p. 69).
2. Édit Royal de février 1763, articles iv, v et vi;
3. Le diocèse de Paris bénéficia, de 1781 à 1788, de 5,4 % seulement des bourses de Louis-le-Grand. Cf. G. Dupont-Ferrier, Du collège de Clermont au lycée de Louis le Grand : 1563-1920, Paris, 3 vol., 1921-1925, vol. III, p. 224.
4. Les comptes rendus annuels établis par les collèges pour l'administration de Louis-le- Grand de 1765 à 1788 se trouvent aux Archives Nationales (A.N.) H 2388-2406. Le registre H 2524 mentionne les dates d'entrée et de sortie des boursiers, à partir, selon le collège et la fondation, d'une date située entre 1767 et 1777. Les certificats de baptême des élèves des collèges de Fortet et des Cholets se trouvent aux A.N. H 2530 et H 2565. Cf. pour les délibérations du Bureau d'Administration, les registres des A.N. MM 305-322.
5. A. Mun. Amiens, GG 747 (1).
6. A. Mun. Amiens, GG 747 (1 bis).
7. A.N., MM 361, f°s2-10.
8. Le comte de Thélis, noble libéral et physiocrate, estimait que : « Dans la plupart des provinces du Royaume, les journaliers peuvent à peine gagner cent quatre-vingts livres par an … » (Plan d'éducation nationale en faveur des pauvres enfans de la campagne, s.l., 1779, p. 25).
9. A.N., MM 305, Ps 120-121.
10. Loc. cit.
11. Ibid., f° 121.
12. B.-G. Rolland d'Erceville, Compte Rendu aux Chambres assemblées par M. le président Rolland de ce qui a été fait par MM. les commissaires, nommés par les arrêts des 6 août et 7 septembre 1762, Paris, 1763, p. 66.
13. A.N., H 2538 (8).
14. Il y avait en réalité 418 bourses à Louis-le-Grand en 1778. Loc. cit.
15. A.N., H 2528 (1).
16. A.N., H 2528 (8).
17. La politique d'égalisation du montant des bourses fut mise en avant dans les lettrespatentes du 20 août 1767, ch. i, art. n.
18. Un élève payait en moyenne 40 livres pour une maîtrise es arts, 60 livres pour un baccalauréat de droit ou de théologie ou pour une maîtrise de théologie : A.N., H 2388-2406, passim. Un élève soutenant plusieurs thèses recevait 60 livres pour chacune.
19. Un collège de plein exercice comprenait toutes les classes, celle de philosophie comprise, alors que la dernière classe d'un collège de province était celle des humanités ou, au mieux, la rhétorique.
20. A.N., MM 305, f° 121 v°.
21. Ibid., f° 121 v°.
22. Ibid., f° 120 r°.
23. Ibid., f 120 v°.
24. Le nombre des bourses dans le collège fut variable, et atteignit 48 en 1789.
25. A.N., MM 305, f° 57.
26. Le préambule des lettres-patentes du 21 novembre 1763 au terme desquelles les bourses se trouvaient centralisées à Louis-le-Grand exprimait le voeu que l'établissement devînt « une pépinière abondante de Maîtres dont notre État a besoin… ». Le même souhait se retrouve dans le préambule des lettres-patentes du 20 août 1767.
27. « … les collèges ne devant avoir pour objet aucune profession particulière, il est évident qu'ils ne peuvent former des sujets pour aucun état civil, qu'ils ne peuvent et ne doivent que les préparer à de nouvelles études plus relatives aux différents buts qu'ils se proposent ». Guyton de Morveau, Mémoire sur l'éducation publique, avec le prospectus d'un collège, suivant les principes de cet ouvrage, s.l., 1764, p. 78.
28. On a pu reconstituer le « cursus » des boursiers de Louis-le-Grand année par année grâce aux comptes rendus adressés au Bureau qui indiquent les listes trimestrielle de tous les boursiers dans chaque collège, la classe fréquentée et les frais de scolarité à leur compte. Ces listes peuvent être vérifiées et complétées à l'aide de celles tenues par chaque collège pris individuellement. Pour les listes de boursiers du collège de Fortet, cf. A.N., H 2971 (A-B), pour celles du collège des Cholets, cf. A.N., H 2777 (1B). Les sources étant toujours les mêmes, nous ne réindiquerons pas les références à chaque fois.
29. Lettres-patentes du 20 août 1762, ch. 3, art. vi, et les Règlements du 4 septembre 1770, ch. 2, art. i.
30. Cette faible proportion s'explique par plusieurs raisons. Premier point, les prêtres qui tenaient les registres paroissiaux négligeaient parfois d'indiquer la profession du père. Ensuite, les élèves pouvaient très facilement se faire remettre leurs certificats de baptême ; un bordereau portant la mention « remis » ainsi que le nom et parfois le lieu et la date de naissance de l'élève était alors classé avec les certificats non réclamés. Enfin, Louis-le-Grand ne fut réorganisé de fond en comble et ne conserva ses archives de façon méthodique qu'à partir de 1765 ; aussi les certificats de baptême des élèves entrés au collège entre 1762 et 1765 ou 1767 sont souvent manquants ; le désordre relatif d'archives non classées explique partiellement l'étroitesse de notre échantillon.
31. Voir M. Marion, Dictionnaire des institutions de la France aux XVIIe et XVIIIe siècles, Paris, 1969, articles «Chirurgien” et «Médecin».
32. P.H.Thore, « Essai de classification des catégories sociales à l'intérieur du tiers état de Toulouse », dans les Actes du 78e congrès national des sociétés savantes : Toulouse 1953, Paris, 1954, pp. 149-165.
33. Ibid., pp. 155-156.
34. Ibid., pp. 155-156.
35. A. Daumard, « Une référence pour l'étude des sociétés urbaines en France aux xvme et xixe siècles : projet de code socio-professionnel », dans la Revue d'histoire moderne et contemporaine, X, juillet-sept. 1963, p. 195.
36. Dupâquier, J., « Problèmes de codification socio-professionnelle », dans Labrousse, E., L'histoire sociale : sources et méthodes, Paris, 1967, p. 161 Google Scholar.
37. Adeline Daumard arrête la limite inférieure de la bourgeoisie aux « … marchands ou artisans endettés, employés vivant au jour le jour… des avocats sans cause, des médecins sans clientèle et autres intellectuels aux abois… » et prend pour frontière supérieure « l'oisiveté, autrement dit la possibilité de vivre sur ses revenus sans être astreint au travail… », Les Bourgeois de Paris au XIXe siècle, Paris, 1970, p. 25. Nous faisons nôtre la distinction que Mlle Daumard emprunte à M. Chevalier entre « bourgeoisie active » et « bourgeoisie passive ». Il est à signaler que la grande majorité des bourgeois de notre échantillon appartient à la première catégorie. Ibid., p. 25.
38. Dupont-Ferrier, op. cit., t. I, p. 367. Cette affirmation semble d'autant plus curieuse que Dupont-Ferrier donne une description exacte des origines sociales des boursiers de Louis-le-Grand, (Ibid., t. I, pp. 365-366).
39. État sommaire des Registres Paroissiaux et d'État-Civil conservés aux Archives Départementales de la Somme avec la liste des curés des paroisses antérieurement à 1793, Fontenay-le-Comte, 1928.
40. J'ai découvert par ailleurs qu'un boursier du chapitre de Beauvais, C.N. Le Gay, devint prêtre de paroisse (A.D. Oise, G 774, f° 23 v°), et que A. de Brye, boursier du chapitre d'Amiens, fut nommé curé d'une paroisse du diocèse de Rouen (A.N., MM 316, f* 18 r“). Le cas de De Brye ne semble pas avoir été isolé. Selon C. Berthelot de Chesnay, à peu près un quart des curés d'un diocèse normand au xvin* siècle étaient originaires d'un autre diocèse, souvent voisin du premier. « Le clergé diocésain français au xvme siècle et les registres d'insinuations ecclésiastiques », dans la Rev. hist. mod. et contemp., X, 1963, p. 263.
41. Les paroisses en question sont Bouquemaison (curé : A.N. Saligot), Brutelles (N. Levas-seur), Croixraults (J.-C. Saturne), Favières (C.-L. Patte), Gezaincourt (A. Martin), Gorenflos (L.P. Bellard), Grebaulmesnil (J.B.F. Wallet), Le Gardonnois (L.S. de la Court), Le Crotoy (J.J. Fleuricourt), Le Mesge (J.C. Chartron), Mailly (L.M. Carette), Onvillers (L.S. Drouère), Puchevillers (L.N. de Manche) et Rouvrel (E.A. Andrien).
42. 9 de ces paroisses avaient 300 pratiquants au moins, 2 entre 300 et 400 et 2 entre 400 et 500 d'après le Fouillé du diocèse d'Amiens, 1778 ; Archives de l'Évêché d'Amiens, A9 R4. Je remercie M. l'abbé Desobry qui a bien voulu me laisser consulter ce document.
43. 4 curés avaient un revenu oscillant entre 400 et 500 livres ; 4 entre 600 et 700, 2 entre 700 et 800 ; un seul curé avait 900 livres et un dernier 1 300 (ibid.). La portion congrue était de 500 livres en 1768, de 700 en 1786, ce qui montre la modicité de ces ressources (voir Marion, Dictionnaire des Institutions de la France, article « Portion Congrue »).
44. Les chapitres d'Amiens et de Beauvais étaient contre l'attribution des petites bourses par le Bureau d'Administration, car «… elles ne seront plus distribuées d'une manière utile pour les deux diocèses ; on ne pourra plus faire un choix de Sujets propres à l'État Ecclésiastique… » Très humbles et très respectueuses représentations des Chapitres de Beauvais et d'Amiens, Administrateurs spirituels & temporels de la Maison des Cholets, réunie au Collège de Louis-le-Grand, s.l., 1769. Bibliothèque Historique de la Ville de Paris, 903, 809, p. 12.
45. Goubert, P., Cent mille provinciaux au XVIIe siècle : Beauvais et le Beauvaisis de 1600 à 1730, Paris, 1968, p. 228 Google Scholar.
46. Ibid., pp. 233-234.
47. Ibid., p. 228.
48. Bourdieu, P. et Passeron, J.P., Les Héritiers-les étudiants et la culture, Paris, 1964 Google Scholar.
49. A. Mun. Amiens, GG 747 (1) et (1 bis).
50. A.N., MM 361, f° 2 v°.
51. A.N., MM 305, f° 120 r°.
52. Ibid., f° 120 v°.
53. 14 des «bourses créées libres» étaient réservées à la noblesse, A.N., H 2528 (1).
54. A.N., MM 305, f° 120 r».
55. A. Mun. Amiens, GG 747 (1).
56. Rolland et al. , Compte Rendu…, p. 64.
57. Lettres-patentes du 21 novembre 1763, p. 2.
58. L'élève en question était A.C. Guibert. A.N., H 2530 (5), p. 20.
59. Les lettres-patentes du 20 août 1767, ch. 3, art. i, fixaient l'âge minimal d'entrée à Louis-le-Grand à 9 ans. Cette limite fut abaissée d'un an par le Règlement pour les bourses à établir dans le Collège de Louis-le-Grand de 1770, ch. 4, art. H, A.N., H 2528 (6).
60. Lettres-patentes du 20 août 1767, ch. 3, art. i.
61. Règlement pour les bourses à établir, ch. 4, art. n.
62. Ces chiffres ont été calculés à partir de 20 élèves de Fortet et de 32 des Cholets.
63. Il fallait, pour être admis en 6e au collège de Troyes, posséder des rudiments de latin (G. Carré, L'Enseignement secondaire à Troyes du Moyen Age à la Révolution, Paris, 1888, p. 205). L'enseignement du latin commençait dès cette classe (ibid., p. 208).
64. Les archives du chapitre d'Amiens ne se trouvent ni aux A.N., ni aux A.D. de la Somme.
Les délibérations du chapitre de Beauvais (A.D. Oise, G 2471-81) ne fournissent guère de renseignements sur le processus de sélection des boursiers.
65. Lettres-patentes du 20 août 1767, ch. 2, art. xiv.
66. Cf. ci-dessus, note 4.
67. A.N., MM 317, f°s 43-4.
68. A.N., MM 316, f>61 r°.
69. A.N., H 2561 (B).
70. A.N., MM 310, f° 122 v°.
71. A.N., MM 317, f° 106 r°.
72. V.H.M. de Calogne bénéficia de la bourse de son frère qu'il conserva pendant onze ans.
73. A.N., MM 310, f° 84 r°, Pilon de La Tour, «avocat en parlement, Conseiller du Roy, Éleu en Élection » de Montdidier eut 4 fils, et non 2, qui bénéficièrent de bourses au collège des Cholets. Pour 3 d'entre eux (N.C., 1766-1773, N.C., 1772-1779 et M.J., 1770-1778) la durée totale des bourses fut de 22 ans. On n'a pu déterminer la durée de la bourse de J.F. Pilon de La Tour, qui lui fut accordée par un chapitre, et qui fut vraisemblablement moindre.
74. A.N., MM 317, P 105.
75. Dupont-Ferrier, op. cit., t. I, pp. 371-372.
76. Le lien de parenté n'est véritablement établi que quand les certificats de baptême des frères ont été retrouvés. Cela n'a pu être fait pour le troisième, le Brument Dumont, mais il est probable qu'il s'agit de frères.
77. Cf. ci-dessus, note 73.
78. Ceux des élèves portant le même nom et pour lesquels on a retrouvé les certificats de baptême étaient parents. Aussi les mêmes noms indiquent-ils vraisemblablement un lien de parenté, en ce qui concerne l'échantillon étudié.
79. Dupont-Ferrier, op. cit., t. I, p. 364.
80. Dupont-Ferrier cite nombre d'indices tendant à prouver que les boursiers du collège de Clermont étaient issus de familles pauvres. On les appelait officiellement des pauperes ; ils étaient contraints de rendre de menus services : servir à table, faire la vaisselle ; ils portaient un habit différent, et leurs repas étaient moins substantiels que ceux des élèves payants. Dupont-Ferrier, op. cit., t. I, pp. 70-72.
81. Charles-Clément F. de L'Averdy, Compte rendu aux chambres assemblées concernant la réunion des boursiers fondés dans les collèges de non-plein exercice sis en la ville de Paris. Paris, 1763, p. 10.
82. Règlement pour les bourses à établir, ch. 4, art. i.
83. Ibid.
84. A. Silvy, Les collèges en France avant la Révolution, Paris, 1885, p. 19.
85. Cf. pour le Compte Rendu de Rolland de 1762, ci-dessus note 12.
86. Rolland fit paraître, en 1778, un justificatif de la politique du Bureau d'Administration sous le titre : Mémoire sur l'administration du Collège Louis-le-Grand et des collèges y réunis, depuis le moment de la réunion, jusqu'au premier janvier 1771.
87. Rolland, Discours. A. Mun. Amiens, GG 746.
88. Rolland, Compte Rendu, 1768, p. 18.
89. Ibid., pp. 18-19.
90. Rolland, Discours, p. 9.
91. L.R.C. de La Chalotais, Essai d'Éducation Nationale, Paris, 1763, pp. 25-26.
92. Voltaire, Lettre à La Chalotais du 21 février 1763.
93. Morveau, Mémoire, pp. 43-45.
94. Cf. ci-dessus, note 44.
95. F. Villemain, « Rapport au Roi », dans le Moniteur Universel du 8 mars 1843, pp. 390- 393.
96. Alors que cet article était terminé, M. Dominique Julia a découvert les sources sur lesquelles le Rapport Villemain se fondait. Il a constaté que les collèges et les étudiants étaient deux fois moins nombreux en 1789 que lors du Rapport de 1843 (350 collèges ; de 47 000 à 50 000 étudiants), et que le fameux « Rapport Villemain » était en fait réalisé à l'initiative de Guizot. M. Julia, en collaboration avec M. Pressly de l'Université d'Oxford publient dans ce même numéro des Annales un article consacré aux statistiques de l'enseignement secondaire à la veille de la Révolution. On ne peut sousestimer l'importance de ce travail dont le but est de corriger certaines erreurs fondamentales qui ont obscurci notre compréhension de l'histoire de l'éducation en France. Je remercie M. Julia de m'avoir si généreusement fait connaître cette information, et M. Furet d'avoir attiré mon attention sur la découverte de M. Julia.
97. Villemain, « Rapport », p. 390.
98. Granet, Mémoire sur l'éducation publique dans le ressort de la sénéchaussée de Toulon, 1764, A. Mun. Toulon, GG 54 (mss.), pp. 64-70.
99. Ibid., pp. 6-7.
100. Il y avait cependant 4 fondations au collège de Toulon. Deux avaient une vocation missionnaire, la troisième était destinée à une classe de catéchisme et la dernière afin que les sacrements fussent dûment administrés à l'hôpital local.
101. Le collège d'Amiens était pourvu de 12 bourses destinées à des élèves qu'on appelait des capettes. Mais ces bourses n'étaient que d'un montant de 50 livres en 1762, et différaient qualitativement de celles de Louis-le-Grand. Cf. S. Lenel, Histoire du collège d'Amiens 1219-1795, Amiens, 1904.
102. En admettant que les 50 plus grandes villes de province françaises aient eu, proportionnellement, autant de bourses que Paris (15 chacune), il faudrait ajouter 750 bourses à celles de Louis-le-Grand. On aboutit alors, en partant de cette hypothèse raisonnable, à un total de 1 200 bourses en 1789 (les écoles militaires ou écoles des arts, où existait un autre type de bourse, n'interviennent évidemment pas dans notre calcul). Selon D. Julia, le tableau de Villemain concernant les bourses d'Ancien Régime est totalement faux.
103. Cf. ci-dessus, notes 91, 92 et 93.
104. L.S. Mercier, Tableau de Paris, Amsterdam, 12 vol., 1783-1788, chapitre 81 et 415.
105. Granet, Mémoire, pp. 109-110.
106. Ibid., pp. 80-82.
107. Dupont-Ferrier, op. cit., t. i, p. 368.
108. L'Averdy, Compte Rendu concernant la réunion des bourses, p. 4.
109. De l'éducation publique, Amsterdam, 1763, pp. 223-224. Dans la seconde édition de son Dictionnaire des anonymes, Barbier attribue cette oeuvre à Crévier. Diderot aurait mis la main, sinon à la rédaction, du moins à la publication de l'ouvrage. Cf. l'article de Roland Mortier, «The ‘Philosophes’ and Public Education » dans les Yale French Studies, n” 40, 1968, et ma thèse de doctorat : Attitudes to the Education ofthe ‘Peuple’ in the French Enlightenment, 1762- 1789, Johns Hopkins, 1974, pp. 81-82.
110. B. Verlac, Nouveau plan d'éducation pour toutes les classes de citoyens, Paris et Vannes, 1789, p. 26.
111. Ibid., p. 95.