Published online by Cambridge University Press: 26 July 2017
L'histoire du genre généalogique dans la société française d'Ancien Régime reste encore largement à faire même si, ces dernières années, quelques études générales ont posé certains jalons. Tout particulièrement, le sens, la fonction de l'entreprise généalogique n'ont pas été suffisamment éclairés. Deux voies s'offrent au chercheur. On pourrait faire la recension de toutes les productions généalogiques conservées (imprimées et manuscrites), les classer en ordre chronologique pour analyser ensuite l'évolution de leur contenu. Mais la richesse documentaire est très grande. Reste un deuxième type d'approche — celui qui a été retenu ici — qui consiste à scruter avec précision un petit corpus de généalogies voire une seule généalogie.
The “Genealogy of the Illustrious Family of the Bailleuls, ‘’ ordered in 1639 by Nicolas de Bailleul, president of the Parlement of Paris, provides interesting ground for a discussion of the socio-political function of the genealogical works composed by members of the haute robe during the first half of the 17th century. To begin with, through an analysis of narrative process a system of representations of kinship may be defined. A confrontation between the discourse constructed by the genealogist, on the one hand, and the family realities restitued by a critical analysis of various archival Sources, on the other hand, then reveals artificial kinships and genealogical forgeries. In the end the genealogical exercise appears as one of a set of privileged means of aristocratic affirmation of the haute robe. It participates fully in the logic of construction of a modern State whose objective was to gather around the person of the monarch the two aristocracies, old and new, military and civil, both of them equally under the obligation of providing proof, even if fake, of their nobility.
1. Durye, Pierre, La généalogie, Paris, lre édition, 1961 Google Scholar; 5e édition, 1979 et de Tupigny, Jacques Meurgey, « Généalogie », L'histoire et ses méthodes, Paris, 1961, pp. 724–739.Google Scholar
2. Ce qu'a fait par exemple Georges Duby dans le cadre spatio-temporel de la France du Moyen Age central; voir son article « Remarques sur la littérature généalogique en France aux xie et XIIe siècles», dans Académie des Inscriptions et Belles-Lettres. Comptes rendus des séances, Paris, 1967, pp. 335-345; repris dans Hommes et structures du Moyen Age, Paris, 1973 (réimpr. 1984).
3. La littérature généalogique léguée par l'Ancien Régime offre pléthore de titres. Il n'est pour s'en convaincre que de consulter le t. III, Recueils généalogiques généraux, monographies familiales et études particulières, Paris, 1974, de l'indispensable Bibliographie généalogique, héraldique et nobiliaire de la France…publiée par Gaston Saffroy.
5. Contrat de mariage en date du 3.11.1586, AN, Minutier central, VIII 397.
4. Citons comme modèles d'une telle méthode les travaux de Genicot, Léopold, « La “ genealogia comitum Buloniensium ” », dans Études sur les principautés lotharingiennes, Louvain, 1975, pp. 217–306;Google Scholar de Bernard Guenée, « Les généalogies entre l'histoire et la politique: la fierté d'être capétien en France au Moyen Age », Annales ESC, 1978, n° 3, pp. 450-477; repris dans Politique et histoire au Moyen Age, Paris, 1981; et plus récemment de Klapisch-Zuber, Christiane, « Les généalogies florentines du xive siècle et du xve siècle », dans Le modèle familial européen. Normes, déviances, contrôle du pouvoir, Rome, 1986, pp. 101–131.Google Scholar Voir également Formel, François, Alliances et généalogie à la cour du Grand roi: le souci généalogique chez Saint-Simon, Paris, 1983, 4 Google Scholar vols.
6. Scévole de Sainte-Marthe, Éloges des hommes illustres, Paris, éd. latine, 1630; trad. frse par Guillaume Colletet, Paris, 1644, p. 561.
7. Après lui furent également présidents à mortier son fils Louis-Dominique (1652-1689), son petit-fils Nicolas-Louis I (1689-1714) et son arrière-petit-fils Nicolas-Louis II (1714-1718).
8. René Gauchet, « Les premiers marquis de Château-Gontier d'après les Mémoires de Saint- Simon», dans Bulletin de la commission historique et archéologique de la Mayenne, 2e série, t. LXIII (1953), pp. 67-75.
9. Nicolas de Bailleul est un des protagonistes de l'enquête en cours dirigée par Robert Descimon, « Naissance d'une haute noblesse d'État: les présidents à mortier, les procureurs et les avocats généraux du Parlement de Paris entre 1572 et 1661 ». Sur les premiers résultats, voir précisément Robert Descimon, « La haute noblesse parlementaire parisienne: la production d'une aristocratie d'État aux XVIe et XVIIe siècles », dans L'État et les aristocraties (France, Angleterre, Ecosse) XIIe-XVIIe siècle, Paris, 1989, pp. 357-384. Un ouvrage est en préparation dans lequel je reprendrai plus globalement à l'échelle de l'ensemble du groupe des grands robins parisiens les questions de parenté et de généalogie ici esquissées.
10. L'original familial est conservé aux AN, MM 707. Une copie poursuivie jusqu'en 1717 figure à la BN, ms. fr. 32363. Le manuscrit des AN étant en cours de restauration, c'est à partir de l'exemplaire de la BN que j ‘ a i travaillé.
11. BN, ms. fr. 32363, fol. 1 et 2.
12. Ibid., fol. 2 et 3.
13. Ibid., fol. 3v°, 4, 5 et 9.
14. Ibid., fol. 7 à 8 v °.
15. Ibid., fol. 5v° à6v°.
16. Ibid., fol.9v°.
17. Ibid., fol. 10 à 128.
18. Flandrin, Jean-Louis, Familles, maison, sexualité dans l'ancienne société, Paris, 1976, p. 24.Google Scholar
19. Richelet, Pierre, Dictionnaire françois, Genève, 1680: Antoine FURETIÈRE, Dictionnaire universel, Paris, 1690 Google Scholar; et Dictionnaire de l'Académie française, Paris, 1694.
20. Jean-Louis Flandrin, op. cit., pp. 17-20.
21. Les différentes branches inventoriées sont celles des seigneurs de Bailleul (fol. 10 ss), du Renouart (fol. 16), de Beauvais (fol. 22), de Montrevel (fol. 33), d'Anville (fol. 37), du Renouart à nouveau et de Messey (fol. 41), de Prulay (fol. 53), de Persay (fol. 69), de Saulsegouet (fol. 81), de Blangues (fol. 97), de Ruffosse (fol. 105), de Vattetot (fol. 110), du Perray (fol. 121) et de Drumare (fol. 127).
22. BM, ms. fr. 32363, fol. 12v° à 16.
23. Ibid., respectivement fol. 56 à 59 et 44 à 46.
24. Ibid., fol. 12.
25. Ibid., fol. 10.
26. Constatation sans doute classique également faite par Christiane Klapisch-Zuber, op. cit., p. 124.
27. Pendant de la «Table des Maisons alliées», figure la liste des «terres et seigneuries… », cf. n. 13.
28. BN, ms. fr. 32363, fol. 2.
29. Le mode d'exposé de d'Hozier fait ici directement écho à ce que nous savons de la pratique généalogique des mémorialistes florentins. Cf. Christiane Klapisch-Zuber, , « L'invention du passé familial à Florence (XIVe-XVe siècle) », dans Temps, mémoire, tradition au Moyen Age, Aix-en- Provence, 1983, pp. 97–118 Google Scholar et ici p. 110.
30. BN, ms. fr. 32363, fol. 10.
31. Ibid., fol. 2v°.
32. de Belleval, René, Jean de Bailleul, roi d'Écosse et sire de Bailleul-en- Vimeu, Paris, 1866.Google Scholar
33. Voir François Formel, op. cit., t. I, pp. 589-681 et Robert Descimon, op. cit., pp. 366- 367.
34. On ne peut que recommander la suggestive lecture de l'ouvrage de Pierre Legendre, L'inestimable objet de la transmission. Étude sur le principe généalogique en Occident, Paris, 1985.
35. Premier contrat de mariage de Nicolas de Bailleul: AN, Y 147 fol. 245, 12.VI.1608; second contrat: AN, Minutier central, CV 341, 4.II.1621. Contrat de mariage de Marie (premier lit) ibid., VII 20, 23.11.1631; d'Elisabeth: ibid., VII 32, 9.VIII.1643; de Marie (deuxième lit): ibid., VII 33, 17.11.1644; d'Agnès: ibid., VII 33, 16.111.1644; de Louis-Dominique: Ibid., V 98, 16.VII. 1644; et enfin deuxième contrat de Marie (deuxième lit): ibid., VII 34, 26.X. 1645.
36. C'est-à-dire cousin germain du père ou de la mère, ici de la mère.
37. La profondeur généalogique des présences consanguines proches est toutefois réduite: en raison des contraintes démographiques, très peu de grands-parents apparaissent.
38. L'histoire familiale des Habert avait commencé avec les deux frères Philippe et Claude respectivement procureur et principal commis au greffe criminel du Parlement de Paris au milieu du xvie siècle. Philippe fut le père de Louis Habert, seigneur de Montmort tandis que de Claude naquit Marie mère du président de Bailleul. Voir la dernière étude d'Yvonne LABBE, « Une famille de noblesse de robe, les Habert de Montmort seigneurs du Mesnil Saint-Denis 1543-1720», dans Paris et Ile-de-France. Mémoires publiés par la Fédération des Sociétés historiques et archéologiques de Paris et d'Ile-de-France, t. 39 (1988), pp. 7-122.
39. Extrait baptistaire de Saint-Nicolas-des-Champs conservé à la BN, pièces originales 1461 (Habert) n° 309.
40. Sur le système terminologique européen en usage dans la société française d'Ancien Régime, voir Héritier, Françoise, L'exercice de la parenté, Paris, 1981.Google Scholar
41. Pour le mariage Saint-Gelais, voir AN, Minutier central, LIV 536, 18.IV.1636. A la génération postérieure des petits-enfants de Nicolas de Bailleul les mêmes liens sont conservés avec la petite-fille de Jean, dernière rejetone des Souvré, mariée en 1661 à François-Michel Le Tellier, le célèbre marquis de Louvois.
42. BN, ms. fr. 32363, fol. 83 à 110.
43. Les études consacrées aux Bailleul qui ont été les plus profitables sont Père Anselme, Histoire généalogique et chronologique de la Maison royale de France, des Pairs et des Grands Officiers de la couronne, Paris 2e édition, 1726-1733, 9 vols, t. VIII, pp. 809-812; Marcel PRÉVOST et J. Roman d'Amat, Dictionnaire de biographie française, t. IV, 1948, col. 1287-1301 et de Frondeville, Henri, Les présidents du Parlement de Normandie (1499-1790), Rouen, 1953, pp. 513–526.Google Scholar
44. Exploité au début du siècle par l'abbé P. Hébert, curé d'Étretat, auteur d'un petit livre intitulé Le château de Bailleul, Paris, 1904, le registre du « faict et escripture du sr Nicollas de Bailleul, seigneur de Sainte-Marie» est aujourd'hui conservé aux archives du château. Il était déjà connu du père Anselme.
45. Titulature tirée d'actes notariés, ainsi AN, Y 114 fol. 437v°, 17.IX. 1573 ou encore AN, Minutier central, III 453, 16.VI.1594.
46. Cf. AN, Minutier central, LIV 86, 7.III. 1576 ou bien Y 124 fol. 417, 18.IV. 1583.
47. Définition donnée par Franklin, Alfred, Dictionnaire historique des arts, métiers et professions exercés dans Paris depuis le treizième siècle, Paris-Leipzig, 1906, pp. 619–620.Google Scholar
48. Gédéon Tallemant des Reaux, Historiettes, Antoine ADAM éd., t. V, 1961, p. 401.
49. Scévole de Sainte-Marthe, op. cit., p. 558.
50. Ibid., p. 557.
51. Le contrat fut passé le 21. IV. 1570 auprès du tabellionnage de Goderville pour la somme de 16 000 livres augmentée d'une rente viagère annuelle de 600 livres. Voir l'inventaire après décès du président de Bailleul: AN, Minutier central, XC 90, X.1652, pièce n° 39.
52. Père Anselme, op. cit., p. 810.
53. Dont il rendit aveu pour la première fois le 5.VIII.1530. Cf. ibid., p. 810.
54. Commune d'Angerville-Bailleul, canton Goderville, département de la Seine-Maritime. Voir l'étude déjà évoquée de l'abbé Hébert; cependant Babelon, Jean-Pierre, Châteaux de France au siècle de la Renaissance, Paris, 1989, p. 579 Google Scholar, en fait un édifice du règne de Charles IX.
55. Cf. Père Hébert, op. cit., p. 7.
56. D'après un certificat du 29.VI. 1536. Cf. Père Anselme, op. cit., p. 810.
57. Dont Nicolas I donne aveu le 3.VII. 1553, BN, Carrés d'Hozier 52 (Bailleul), fol. 327. Le procès-verbal rappelle l'acte de donation passé le 14.VIII. 1542 auprès des tabellions de Goderville.
58. A la mort sans descendance de Bertrand (1570), c'est aussi Robert, auteur de la branche des Blangues qui récupérera les seigneuries de Ruffosse et de Vilmesnil et s'installera au château, toujours possédé par ses descendants.
59. Acte reçu par les tabellions de Goderville, cité dans l'inventaire après décès de Nicolas II: AN, Minutier central, XXIV 270, 28.11.1617, pièce 122.
60. Hommage du 1.III.1525. Père Anselme, op. cit., p. 810.
61. De Bertrand Ayeul (sic) en vertu d'un acte du 7.11.1515, ibid., p. 810.
62. Différents aveux en 1515, ibid., p. 810.
63. A l'occasion d'autres aveux des années 1507 à 1512, ibid., p. 810.
64. Acte de IX. 1508 cité par P. Hébert, op. cit., p. 8.
65. Père Anselme, op. cit., p. 810.
66. Le rôle a été publié par Beaucousin, Antoine, Registre des fiefs et arrière-fiefs du bailliage de Cauxen 1503, Rouen, 1891.Google Scholar
67. Voir Ellery Schalk, « Ennoblement in France from 1350 to 1660 », dans Journal of social History, n° 2, 1982, pp. 101-110.
68. L'une par Dom Carpentier, AN, P 21 et l'autre anonyme, AN, PP 105, fol. 458.
69. Le livre de raison de Nicolas I situe clairement la sépulture familiale en l'église d'Angerville, cf. Père Hébert, op. cit., pp. 9-10.
70. François Formel, op. cit., pp. 615-619 et Robert Descimon, op. cit., p. 368.
71. On a les dispositions prises par Nicolas de Bailleul à la veille de son départ. Voir AN, Y 114 fol.437v°, endatedu 17.XI. 1573.
72. François Formel, op. cit., pp. 904-905, qui note qu'à l'époque de Saint-Simon l'usage était répandu de voir des individus se traiter de cousins parce que leurs parents avaient été élevés ensemble. Aurait-ce été le cas du président de Bailleul et de Jean de Souvré, stricts contemporains dont les pères sévissaient à la cour ?
73. Cf. inventaire après décès: AN, Minutier central, IV 496, 5.XI.1737, pièce n° 132.
74. Paris, C. Besongne, 1647, in-folio, 502 p.
75. Après le portrait du président (pp. 399-401), la généalogie couvre une vingtaine de pages (pp. 401-419).
76. Ibid., p. 400.
77. Pierre d'Hozier d'abord pourvu en 1641 de l'office de juge d'armes obtint en 1643 la charge alors créée de juge des Écuries du roi. Voir de Grolée-Virville, Alain, Les d'Hozier, juges d'armes de France, Paris, 1978.Google Scholar
78. Cf. n. 9.
79. BN, ms. fr. 16898, jugement daté du 7.IX. 1667. En fournissant les preuves d'un bon siècle de régulière noblesse, les Bailleul cauchois s'en tinrent strictement aux exigences des ordonnances. En coupant le fil de leur ascendance au-dessus de Jean, ils escamotaient l'anoblissement de son père et pouvaient bénéficier de la présomption d'une noblesse immémoriale.
80. Léopold Genicot, , Les généalogies (typologie des sources du Moyen Age occidental, fasc. 15), Turnhout, 1975, p. 36 Google Scholar.
81. Duby, Georges, « Structures de parenté et noblesse dans la France du Nord aux xie et xne siècles », dans Miscellanea mediaevalia in memoham Jan Frederik Niermeyer, Groningue, 1967, pp. 149–165;Google Scholar repris dans Hommes et structures…Voir aussi Dominique Barthélémy, « Parenté », dans Histoire de la vie privée, t. II, Paris, 1985, pp. 96-162 et spécialement p. 114.
82. Schalk, Lire Ellery, From Valor to Pedigree, Princeton, 1986 CrossRefGoogle Scholar.
83. Devyver, André, Le sang épuré. Les préjugés de race chez les gentilshommes français de l'Ancien Régime (1560-1720), Bruxelles, 1973 Google Scholar et Ariette Jouanna, L'idée de race en France au XVIe siècle, Lille, 1976.
84. Même constatation de Christiane Klapisch-Zuber à Florence autour de 1400.
85. En particulier Philippe du Puy de Clinchamps, La noblesse, Paris, lre édition, 1959; 3e édition, 1968. Jean Meyer, La noblesse bretonne au XVIIIe siècle, Paris, 1966, 2 vols, t. I, pp. 30-32. Robert Descimon, op. cit., p.371.
86. Léopold Genicot, Les généalogies, op. cit., p.37.
87. On rapprochera ce croquis de celui également commis par Pierre d'Hozier qui unit le père de Saint-Simon au même Louis XIII. d'Hozier, Pierre, Table généalogique pour faire voir que la maison de Saint-Simon descend par les femmes de la royale maison de France, Paris, 1631.Google Scholar De telles acrobaties généalogiques étaient-elles courantes parmi les membres de l'ancienne aristocratie ?
88. Cette demoiselle de Bailleul appartenait à la race picarde qui donna les deux rois d'Ecosse.
89. Scévole de Sainte-Marthe, op. cit., p. 560, rapporte que déjà Nicolas de Bailleul père « mourut à Paris, l'an 1610, du desplaisir extrême qu'il conceut de l'horrible et détestable parricide commis en la personne sacrée du Roy Henry le Grand son bon maistre ».
90. On a utilisé l'Histoire généalogique et chronologique…du Père Anselme. Du Père Claude- François Menestrier, citons De la chevalerie ancienne et moderne avec la manière d'en faire les preuves pour tous les ordres de chevalerie, Paris, 1683 ainsi que Les diverses espèces de noblesse et les manières d'en dresser les preuves, Paris, 1685. Il manque à l'évidence une étude d'ensemble du milieu des érudits et généalogistes en France au xvir= siècle.
91. Le contexte était alors celui de la fameuse querelle de préséance dite du bonnet qui opposa sur une grande partie du règne de Louis XIV les ducs et pairs d'un côté aux grands robins de l'autre. Du travail de Charles-René d'Hozier, diverses copies sont conservées (ainsi à la Bibliothèque Mazarine ms. 2908). Notons que parmi les familles des grands parlementaires du milieu du xviie siècle, seuls les Harlay sont déclarés de noblesse militaire, toutes les autres (Mole, Potier, Longueil…) étant présentées comme d'ancienne bourgeoisie. Enfin, outre les Bailleul, seule une autre lignée, celle des Lamoignon, est taxée de falsification d'origines.