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Histoire des faits économiques.

Published online by Cambridge University Press:  11 October 2017

Abstract

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Type
Théories et réalités économiques (Comptes Rendus)
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1953

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References

1. Si le comportement de Carnot au 9 thermidor se comprend bien •—être guillotineur plutôt que guillotiné —: il est bien difficile d'affirmer que Robespierre, dénonçant l'administration militaire et s'inquiétant des dangers de la victoire, nous dit Marcel Reinhard, — « c'était plus qu'il n'en fallait pour perdre Carnot si Robespierre l'avait emporte » (II, p. 149). Que le 13 vendémiaire ait servi l'ancien terroriste, au moins autant que le décret des deux-tiers, la chose aurait pu être relevée ; qu'il ait évolué avec une certaine rapidité au premier Directoire, voilà qui aurait exigé plus amples explications (ainsi le 2 mars 1796 il désigne Bonaparte, réputé jacobin et vendémiairiste ; le 3 avril, il fait nommer Cochon de Lapparent). Doit-on croire qu'en l'an IV « les mécomptes militaires tenaient au régime plus qu'aux hommes » (t. II, p. 198)? Bonaparte désigné pour l'armée d'Italie, nous voulons bien admettre que Barras n'y ait été pour rien, mais nous nous étonnons alors du choix, s'agissant d'un chef dont le Directeur responsable de la guerre craignait «l'inexpérience (t. II, p. 201). Quand Carnot est fructidorisé, faut-il imaginer qu'« il ne lutte pas pour conserver un pouvoir qu'il devait partager et qui lui échappait » (t. II, p. 238)? Bien que l'auteur ait dû limiter la discussion, il y aurait eu lieu, pensons-nous, de lier les jugements portés par La Révellière et par Napoléon, l'un sur le Directeur, l'autre sur le ministre du Consulat ; on lit par exemple dans la Correspondance de Napoléon (t. XXIX, p. 70) : « Mis au Ministère de la guerre par le Premier Consul, il y montra peu de talents et eut beaucoup de querelles avec le ministre des Finances et le directeur du Trésor Dufresne, dans lesquelles il avait le plus souvent tort » : or, les lignes consacrées à ces démêlés (t. II, p. 251) ne sont guère explicites. Quant à la bibliographie générale, elle aurait pu indiquer parmi les sources à la portée du lecteur la Correspondance générale,due à Charavay et Mautouchet, qui figure évidemment dans de nombreuses références. On s'étonnera au surplus de ne voir énumérés que les « témoignages des contemporains favorables à Carnot » (t. II, p. 347) ; les allusions aux témoignages malveillants pourront paraître insuffisantes.

2. J. Maillet, Paris, Payot, 1952, in-8°, 362 pages.