Published online by Cambridge University Press: 25 May 2018
La Révolution célèbre ses héros et honore ses morts. Dans une gloire souvent éphémère, le chevalier Desilles rejoint Mirabeau, et le jeune Bara se trouve associé à Marat. Mais à ces hommages officiels s'opposent des cultes spontanés, souvent localisés sur le théâtre des guerres civiles, durables par ailleurs car insensibles aux modes politiques et aux risques de dépanthéonisation : ainsi de ces anonymes, « saints » blancs et bleus, objets d'une canonisation populaire après leur mort violente dans l'Ouest de la France. Autour de leurs tombes ou de ce qui en tient lieu s'est développé tout un légendaire fixant sur quelques protagonistes la mémoire collective d'un conflit qui a laissé des traces profondes. Mais l'imaginaire social travaille de multiples façons : il donne aux morts des vertus qu'ils n'avaient point de leur vivant ; il crée aussi, de toute pièce, le héros qui manque lorsque la réalité n'est pas à la hauteur des espérances. C'est ce qui s'est passé au lendemain de la prise de la Bastille, quand l'opinion publique, déçue de ne trouver comme victimes de l'arbitraire de l'Ancien Régime que sept personnages falots, « invente » le comte de Lorges, prisonnier éponyme, dont les malheurs sont à la dimension de l'investissement symbolique mis dans la forteresse détestée.
The cultural revolution of the year II intended to promote new heros, anonymous men, women and children proposed in imitation of the popular masses. Pointers, playwrights and engravers chose their subjects from this new pantheon, their more or less conscious choices leading to the naturalization as Vendean of those men and women who had corne from outside the Vendée. In this movement of drift a new figure came to the fore: the Heroin Saint Milhier who incarnated ail the contradictions of an imaginary in total crisis, being confronted, as were the Vendée, with an unspeakable and unrepresentable reality involving realism and allegory, the joint figuring of maternity and freedom, and the ubiquity of death.
1. François Pupil, « Le dévouement du chevalier Desilles et l'affaire de Nancy en 1790 : essai de catalogue iconographique », Le Pays lorrain, 1976, pp. 73-110.
2. Voir le numéro spécial des Annales historiques de la Révolution française consacré à Bara et Viala. En particulier l'article de R. Monnier, « Le culte de Bara en l'an II », AHRF, juillet-septembre 1980, n° 241, pp. 321-344.
3. Albert Soboul, Paysans, sans-culottes et jacobins, Paris, Librairie Clavreuil, 1966, 389 p. (p. 183 ss). Reprise de l'article « Sentiments religieux et cultes populaires : saintes patriotes et martyrs de la liberté », publié antérieurement.
4. Michel Lagrée, « Piété populaire et Révolution en Bretagne : l'exemple des canonisations spontanées (1793-1815) », Voies nouvelles pour l'histoire de la Révolution française, Paris, 1978, pp. 265-279. Voir Jehanne Roche, « Genèse d'une nouvelle hagiographie aux confins de l'Anjou (XIXe siècle) », Les saints et les stars (sous la direction de Jean-Claude SCHMITT), Paris, 1983, pp. 143-173. Voir aussi M. A. Charmelot, « Perrine Dugué, la sainte aux ailes tricolores », AHRF, juillet-septembre 1983, pp. 454-465.
5. H.-J. Lusebrink et R. Reichardt, « La “Bastille” dans l'imaginaire social de la France, 1774-1799 », RHMC, avril-juin 1983, t. XXX, pp. 216-219.
6. Bon témoignage dans les gravures des Révolutions de Paris.
7. Voir le catalogue intitulé Les traces des guerres de Vendée dans la mémoire collective, Château du Puy-du-Fou, 1984, pp. 17-18.
8. Discours du 8 nivôse an II (28 décembre 1793) à la Convention, pour demander les honneurs du panthéon pour le jeune Bara.
9. Les traces des guerres de Vendée, op. cit., reproduction p. 21.
10. Ibid., respectivement dans ce catalogue, les numéros 17,. 16 et 4. Voir Claude Langlois, « Les héros quasi mythiques de la Vendée », dans F. Lebrun et R. Dupuy, Les résistances à la Révolution, Paris, Imago, 1987, pp. 426-434.
11. William Olander, « French Painting and Politics in 1794 : The Great Concours de l'an II », Proceedings of the Consortium on Revolutionary Europe, Atchens, Georgia (USA), 1980, vol. II, pp. 19-27 et W. Olander, Pour transmettre à la postérité. French Painting and Révolution, Ph. D. dactyl., New York, 1985. Nous signalons volontiers notre dette envers cette fort intéressante étude.
12. Le forgeron héroïque figure dans la première livraison du Recueil, tirée au moins à 100 000 exemplaires et diffusée en janvier 1794 ; il voisine avec Bara. L'héroïne de Saint-Milhier est connue par la troisième livraison qui connut encore une plus large diffusion : celle-ci, parue au printemps 1794, juste à la veille du concours, inspira largement les peintres. On trouve en revanche la première mention de la citoyenne Bergougnoux le 26 juin 1793, à travers une adresse lue à la Convention, Archives parlementaires, t. LVII, p. 476 et t. LVIII, p. 26.
13. Saint-Mihier est attesté comme une graphie ancienne de Saint-Mihiel. Sur cette identification, voir notre article cité note 10. Voici le texte bref qui a servi de base aux représentations des peintres et des graveurs : « Les ennemis s'étant rendu maîtres de Saint-Milhier, une jeune femme entourée de ses enfants était assise tranquillement dans sa boutique, sur un baril de poudre ; elle tenait deux pistolets à la main, disposée à faire sauter sa maison et toute sa famille plutôt que de tomber au pouvoir des brigands. Son courage et cette mâle assurance leur en imposèrent et son asyle fut respecté ».
14. Datation établie à partir de la gravure de Copia du tableau de Sablet. Voir Les frères Sablet, catalogue de l'exposition Nantes-Lausanne-Rome, 1986, p. 177 ss. La gravure de Copia se trouve dans les collections de Vinck (n° 6 381) et Hennin (n° 11 264) du département des Estampes de la Bibliothèque nationale. La principale gravure de l'héroïne de Saint-Milhier est due à Thouvenin d'après un dessin de Cazenave, voir BN Estampes, Qbl novembre-décembre 1792 et Fonds Smith-Le Souëf (n° 2 749), épreuve coloriée.
15. Musée Carnavalet, numéros 78 et 79 des gouaches de Le Sueur.
16. Serge Blanchi, La révolution culturelle de l'an II, Paris, Aubier, 1982. Michel Vovelle, La mentalité révolutionnaire, Paris, Éditions sociales, 1985.
17. Michel Vovelle, La Révolution française, images et récit, Paris, Éditions Messidor, 1986, t. I, p. 76 ss pour Necker et p. 106 ss pour Mirabeau. Pour une étude plus approfondie voir les collections des Estampes et le Catalogue imprimé de la collection de Vinck.
18. Mona Ozouf, « Le cortège et la ville : les itinéraires parisiens des cortèges révolutionnaires », Annales ESC, 1971, 5, pp. 889-916. Sur seize cortèges festifs retenus dans Paris de 1790 à 1794 la moitié sont des cortèges funèbres.
19. J.-Cl. Bonnet (sous la direction de), La mort de Marat, Paris, Flammarion, 1986. Voir notamment la présentation de l'iconographie de Marat, suggestive, par Lise Andrlès, pp. 187-201 ainsi qu'une sélection iconographique originale en hors-texte.
20. Le chevalier d'Assas, histoire et légende, catalogue de l'exposition des Archives nationales, 1960.
21. Journal de la société populaire et républicaine des arts, p. 278.
22. La situation n'est pas entièrement neuve : à la veille de la Révolution, la propagande royaliste n'hésite pas à mobiliser au profit du roi et de la reine les marques de la vertu domestique. En revanche de telles scènes restent pratiquement exclues de la peinture officielle des salons (sur ce dernier point, W. Olander, op. cit., pp. 26-28).
23. Sur les prénoms révolutionnaires, voir, pour la méthode, dans deux récents ouvrages collectifs, Léonard, Marie, Jean et les autres, les prénoms en Limousin depuis un millénaire, Paris, Éditions du CNRS, 1984, les pages suggestives de Louis PÉRouas (pp. 133, 146) et Le prénom, mode et histoire, Paris, Éditions de l'EHESS, 1984, les articles de J. Bernet et S. Bianchi (pp. 247-270).
24: Trois peintres choisissent le premier motif (numéros 1334, 1387 et 1405) ; trois le second motif (numéros 1389, 1402 et 1494).
25. Elle avait commencé en 1789, sur le mode élitiste avec la représentation fort fréquemment gravée des femmes d'artistes faisant don de leurs bijoux à l'Assemblée nationale, et sur un mode plus populaire avec l'intervention des femmes aux Journées d'octobre.
26. Une carte nationale de la répartition de la déchristianisation de l'espace montre que l'Est, depuis la Meuse, est fort peu touché. Voir Michel Vovelle, Religion et Révolution, Paris, Hachette, 1976, p. 159.
27. Il est malaisé de classer sur l'échiquier politique les artistes qui ont choisi comme sujet l'héroïne de Saint-Milhier ainsi que ceux qui choisissent l'héroïne défendant l'arbre de la liberté.
28. Vincent et Jacques Le Brun.
29. Marguerite Gérard, la citoyenne Fanni-Ferrey, Martin Drolling, Petit-Coupray, Jean- Joseph-Xavier Bidault, Jacques Sablet.
30. Hormis Vincent, les quatre autres peintres qui prennent comme sujet l'héroïne de Saint- Milhier ne connaissent la consécration du salon qu'en 1793.
31. Coll. Hennin n° 11859 W. Olander propose l'attribution à Vincent. J.-P. Cuzin, qui a consacré sa thèse à ce peintre estime, consulté par nous, que ce dessin n'est pas dans le style de Vincent. Faut-il se rabattre sur Le Brun qui semble avoir proposé lui aussi un traitement « héroïque » du sujet ?
32. Boze à qui l'on doit le portrait de Louis XVI qui a inspiré le plus de gravures montre bien son adaptation au nouveau marché puisqu'il a peint un Mirabeau célèbre avant de représenter en un tableau moins connu, l'Ami du peuple.
33. Antoine Schnapper, David témoin de son temps, Fribourg-Paris, 1980.
34. Voir l'iconographie jointe à l'article cité note 2 de R. Monnier.
35. C'est encore plus net dans le portrait à mi-corps gravé par Portman (de Vinck n° 6 382).
36. M. Fenaille, L'oeuvre gravée de P.-L. Debucourt, Paris, 1929.
37. On trouve aussi des croix bizarrement tracées sur les coiffures de deux envahisseurs et un chapelet peu visible, passé à la ceinture de l'un des deux. Volonté d'opposer le symbolisme religieux ancien au nouveau, ou discrète manière de désigner déjà la Vendée ?
38. Le Journal de la société populaire et républicaine des arts consacre justement une large place aux nouveaux habits de la Révolution. David s'intéressa aussi au sujet. Les gouaches de Le Sueur reflètent également cette préoccupation du milieu artistique durant l'an II. Voir, bien que trop rapide, Jennipher Harris, « The Red Cap of Liberty : A Study of Dress Worm by French Revolutionary Partisans, 1789-1794 », Eighteenth Century Studies, 14, 1981, pp. 283-312.
39. Comme le suggère W. Olander, op. cit., pp. 314-316.
40. Reproduction dans Michel Vovelle, Révolution française, op. cit., t. 1, p. 220.
41. Louis Boilly, catalogue de l'exposition du musée Marmottan, 1984, n° 71. Triomphe de Marat, n° 72.
42. Ibid., n° 69, l'Arrestation de Garât ou la Rixe. Cette échauffourée entre jacobins et muscadins doit être datée de l'an III ou de l'an IV, non de 1793.
43. M. De La Vayssière, dans le catalogue de l'exposition consacrée à Y Art de l'estampe sous la Révolution (1977) a présenté la gravure de Cazenave et Thouvenin (nc 243) en suggérant que le dessin pourrait être attribué à Thévenin qui, au salon de 1793 présente une Prise de la Bastille, gravée ensuite.
44. Henri Harisse, L.-L. Boilly, Paris, 1898, p. 168.
45. Paul Marmottan, Le peintre Louis Boilly, Paris, 1913, p. 47.
46. Le journal de Paris du 14 thermidor an II (ler août 1794) annonce la gravure de Debucourt consacrée à l'héroïne de Saint-Milhier.
47. M. Fenaille, op. cit., numéros 45 et 46.
48. VEE dit Duchaume et Barral, L'héroïne de Mithier, Paris, Théâtre du Vaudeville, 3 fructidor an II (20 août 1794). Les deux autres pièces ont un rapport plus lointain avec le sujet. 11 s'agit de L'attaque de Mithier de Briois dit de Belleroche (22 frimaire an II, Théâtre du Lycée des Arts) et de Liberté-Barrau, de la citoyenne Villeneuve.
49. Les auteurs ont sans doute vu le dessin de Sablet ; en effet, selon leur indication scénique, le forgeron rentre victorieux de son combat avec « son marteau et trois épées qu'il a dans la main gauche ». Le détail ne figure pas dans le Recueil publié par L. Bourdon.
50. Le 4 fructidor an II.
51. W. Olander, op. cit., p. 334 ss.
52. M. Moulin, « François Gérard, peintre du 10 août 1792 », AHRF, juillet-septembre 1982, 249, pp. 444-452.
53. La gravure principale de Cazenave et Thouvenin fait l'objet d'une copie néerlandaise du graveur Vendély (musée Carnavalet, P. C. Histoire, 21 D). On connaît également deux reproductions de plus petites dimensions (musée du Louvre, département des dessins, coll. de Rotschild, n° 23 512 ; BN Estampes, Qbl, 5 novembre 1792 et musée Carnavalet, P. C. Histoire, 21 D).
54. E. Lever, « Le testament de Louis XVI et la propagande royaliste par l'image pendant la Révolution et l'Empire », Gazette des Beaux-Arts, novembre 1979, pp. 159-173. Malgré un titre prometteur, l'article est décevant.
55. M. Engelman, Daniel Chodowiecki's Sämmtliche Kupferbtiche, Leipzig, 1857.
56. Michel Vovelle, Révolution française, op. cit., t. III, p. 51.
57. « Le mariage républicain », « Le divorce républicain », deux dessins qui ont été rapidement connus par la gravure. Pour les dessins, voir le catalogue de l'exposition de 1983, La Révolution française et le Premier Empire, du musée Carnavalet, numéros 85 et 86.
58. Pour se limiter aux trois graveurs précédemment retenus : dès mars 1794 Schiavonetti met sur le marché une gravure représentant le dauphin arraché à sa mère (de Vinck n° 5 432) ; mais Madame Bovi attend mars 1795 pour en sortir une autre avec un thème semblable (de Vinck n° 5 431) et en même temps qu'une seconde consacrée à la reine : « Marie-Antoinette traînée en prison » (de Vinck n° 5 447). C'est en 1795 aussi que Carlo Silanio met en vente un « dauphin enlevé à sa mère » (de Vinck n° 5 435) ainsi qu'une « Marie-Antoinette au supplice » (de Vinck n° 5 468).
59. De Vinck n° 5 063.
60. E. Lever, art. cit., p. 165. L'auteur renvoie à Aulard, II, 136. Il doit s'agir de Paris sous la réaction thermidorienne mais la référence, si elle concerne bien la diffusion d'estampes royalistes ne correspond pas à celle qui nous intéresse.
61. BN Estampes, Ye 10, Registre du dépôt légal des gravures (10 brumaire an III).
62. Contrairement à ce qui est dit dans le catalogue du fonds de Vinck (voir n° 5 439) et à ce que plusieurs historiens ont soutenu, en s'appuyant sur cette source, il est très improbable que Bouillon ait pu diffuser le reste de la série envisagée avant le Consulat.
63. Il a également fait un dessin, dans la même veine « La famille royale au Temple ». Il a été publié dans l'ouvrage richement illustré de Sagnac et Robiquet, La Révolution française, Paris, 1934, t. II, p. 210.
64. Le dessin se trouve au musée Carnavalet ainsi que celui du « Jugement de Marie- Antoinette ». Ils ont figuré dans l'exposition de 1983. Voir le catalogue, La Révolution et le Premier Empire, numéros 14 et 15.
65. Pierre-Nicolas Chantreau, Dictionnaire national et anecdotique, 1790, article « brigand », p. 24.
66. Usage à la fois symétrique mais différent des « aristocrates ». Sur ceux-ci les pages connues de F. Furet, Penser la Révolution française, Paris, Gallimard, « Bibliothèque des histoires », 1978, 264 p. (p. 78 ss).
67. F. Brunot, Histoire de la langue française, t. IX, p. 865. Deux exemplaires de banalisation, voire même l'inversion dans l'usage de la « Vendée », empruntés à Babeuf qui parle de « Vendée républicaine » et de « Vendée plébéienne ».
68. Les faits se rapportant aux guerres de l'Ouest sont au nombre de 5 (numéros 1,9, 11, 17, 22) ; ceux qui se passent au contact de l'ennemi, aux frontières, sont en plus grand nombre (numéros 5, 6, 7, 14, 15, 18, 23, 24, 26, 27, 28, 29).
69. Recueil des actions héroïques, cf. supra note 12.
70. Le texte se trouve dans le numéro 217 (10-18 frimaire an II). La gravure publiée plus tard, sans doute dans le n° 225 et dernier (25 pluviôse an II).
71. Lynn Hunt, Politics, Culture and Class in the French Révolution, Londres, Methuen, 1986, pp. 87-119.
72. Ibid., pp. 99 et 105.
73. Maurice Agulhon, Marianne au combat. L'imagerie et la symbolique républicaines de 1789 à 1880, Paris, Flammarion, « Bibliothèque d'ethnologie historique », 1979, 251 p.
74. Travail en cours sur ce dossier. Sur la fête des soldats de Chateauvieux, voir Mona Ozour-, La fête révolutionnaire, 1789-1799, Paris, Gallimard, « Bibliothèque des histoires », 1976, 340 p. (p. 83). La seule représentation précise du cortège et particulièrement de la statue se trouve dans une gravure des Révolutions de Paris.
75. De Vinck n° 6 051.
76. De Vinck n° 1 696, Le despotisme terrassé.
77. BN Estampes, collection Hennin n° 10 977.
78. A titre d'exemple, la Fraternité de Debucourt avec un enfant nu portant une bêche et un autre revêtu d'une cuirasse à la romaine (Qbl 1793) ; une Unité de Desrais où l'allégorie féminine représente une France debout écrasant une hydre à trois têtes et distribuant des armes à deux enfants, l'un blanc et l'autre noir (de Vinck n° 4484).
79. Peinture exposée au salon de l'an IV.
80. Il est vrai que, dans le même temps, la Révolution veut promouvoir une nouvelle race d'homme. La métaphore raciale mériterait incontestablement une approche plus systématique.
81. Guerre, mythe et caricature, Paris, Presses de la F.N.S.P., 1984.
82. La publication commence avec Les crimes des rois de France depuis Clovis jusqu'à Louis XVI. Le texte est dû à un polygraphe qui signe une partie des productions similaires, Louis de Lavicomterie.
83. Louis-Marie Prudhomme, Histoire générale des crimes commis pendant la Révolution, 6 vols, 1796 et 1797.
84. On trouve la planche la plus significative reproduite dans Robert Philippe, Affiches et caricatures dans l'histoire, Paris, 1981, pp. 132-133. Ne pas se fier au commentaire d'accompagnement.
85. Planche septième, t. VI, p. 317 :” Cinq cents enfans des deux sexes sont conduits par orde de Carrier, à la place de Saint-Mauve, près de Nantes, pour y être fusillés ».
86. M. Tourneux, Bibliographie de l'histoire de Paris pendant la Révolution, t. I, 1890, pp. 35-62.
87. La parution se fit d'abord sous le titre Collection de portraits représentant les personnages qui ont le plus marqué dans la Révolution française. L'ouvrage paraît en livraisons à partir de septembre 1798.
88. J. Grasset-saint-victor, Les fastes du peuple français, publication périodique commencée en 1796 ; elle regroupe 174 notices de une à deux pages chacune avec autant de médiocres illustrations dues à Labrousse.