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Published online by Cambridge University Press: 11 October 2017
M. Carande occupe une place exceptionnelle parmi les historiens de Charles Quint. Au lieu de retracer, une fois de plus, les péripéties de la lutte entre l'empereur et ses multiples adversaires, il a préféré se demander quels avaient été ses moyens financiers et ce qu'avait coûté sa politique d'hégémonie. L'histoire traditionnelle dédaigne ces problèmes. On admet une fois pour toutes que les guerres ont exigé de lourdes dépenses, mais on ne tient pas à entrer dans le détail des embarras financiers, tandis que la moindre négociation et le plus médiocre combat suscitent une minutieuse exégèse. Pourtant les protagonistes du grand conflit entre Maison d'Autriche et Maison de France ne professaient pas la même indifférence à l'égard de l'argent. En 1554, le jeune Philippe II écrit à son père : « ... el fundamento principal para sostener las guerras es el dinero y el crédito, y sin esto no se puede efetuar ninguna cosa. »
1. Carande, Ramon, Carlos V y sus banqueros. La Hacienda Real de Castilla, Madrid, Sociedad de Estudios y Publicaciones, 1949, XVI–637 p.Google Scholar, in-8e, 4 pi., 4 cartes.