Hostname: page-component-cd9895bd7-mkpzs Total loading time: 0 Render date: 2024-12-28T13:11:39.352Z Has data issue: false hasContentIssue false

L'espace rural antique dans le Sud-Est de la France : ambitions et Réalités archéologiques

Published online by Cambridge University Press:  26 July 2017

Jean-Luc Fiches*
Affiliation:
CNRS, Centre Camille Jullian, Aix-en-Provence

Extract

Archéologie du sol, tel était le titre des volumes qu'en 1934 A. Grenier consacrait, dans son manuel, aux routes et à l'occupation du sol ; archéologie agraire, archéologie du paysage ou du terroir, telles sont les expressions qui témoignent, depuis une dizaine d'années, d'une volonté de renouveler ce que l'on appellera ici plus volontiers, l'archéologie de l'espace rural. Sous le double parrainage de la géographie historique et de l'histoire rurale, cette archéologie s'est vue, ces dernières années, dotée d'objectifs ambitieux : à l'occasion de colloques sur ces thèmes, d'un côté G. Bertrand, à qui l'on doit l'impossible tableau géographique de la France rurale.

Summary

Summary

In the field of Narbonnaise antiquity, archeologists, photo-interpreters, prospectors, and earth science specialists have recently been meeting to forge a common approach to Gallo-Roman rural space. This article reports on new practices, their first results, and the conditions allowing for their implementation, attesting that an archeology of rural space is possible. Reflection about this region has advanced because of increased knowledge of the Iron Age and notably of the oppida, the setting up of thematic programs concerning agricultural products (eg. wine and oil) and programmed digs, and renewed study of Roman cadastres. This reflection continues to develop within the framework of micro-regional studies; the first benefits, albeit partial, concern campaign organization in the Roman Empire and its origin in the dynamic of indigeneous societies, urban creations and the development of the forces of production. Our approach aims at grasping the interconnections between local forms and the processes which simultaneously renew and transform them, so as to understand the Roman System of cultivation not as a pre-established, uniform and fixed structure, but rather as a unifying movement.

Type
Archéologie Rurale Antique
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1991

Access options

Get access to the full version of this content by using one of the access options below. (Log in options will check for institutional or personal access. Content may require purchase if you do not have access.)

References

Notes

1. En 1971, l'expression « archéologie du sol » est encore utilisée par Chevallier, R., « Problèmes de l'occupation du sol dans la Gaule romaine », dans I Diritti locali nelle province romane con particolare riguardo aile condizioni giuridiche del suolo, Roma 1971, Rome Google Scholar, Ace. dei Lincei, 1974, p. 319. Quelques années plus tard, Burnand, Y., Domitii Aquenses. Une famille de chevaliers romains de la région d'AIX-en-Provence. Mausolée et domaine, Paris, 1975, pp. 149209 Google Scholar, consacre un chapitre aux enseignements de l'archéologie agraire pour définir le domaine des Domitii de Rognes. En 1977, R. Chevallier lance avec succès l'expression d'« archéologie du paysage » en organisant un colloque sur ce thème, Caesarodunum, 13, 1978, 2 vols. En 1982, se tient à Châteauroux un colloque sur l'archéologie du terroir, Archéologie du terroir. Ruptures et continuité dans l'occupation des sols, Châteauroux, 1984.

2. J'ai déjà eu l'occasion de situer ainsi mes travaux : Fiches, Jean-Luc, « Archéologie de l'espace rural dans la civitas de Nîmes », Bulletin de l'Association Guillaume Budé, 4, décembre 1983, pp. 363370 Google Scholar. L'emploi de cette expression est justifié dans un développement historiographique par Leveau, Ph., « La question du territoire et les sciences de l'Antiquité : la géographie historique, son évolution de la topographie à l'analyse de l'espace », Revue des Études anciennes, 86, 1984, pp. 85111.Google Scholar

3. G. Bertrand, « Pour une histoire écologique », dans G. Duby, A. Wallon (sous la direction de), Histoire de la France rurale, t. 1 : La formation des campagnes françaises, Paris, Éditions du Seuil, 1975, pp. 37-53.

4. Bertrand, G., « L'archéologie du paysage dans la perspective de l'écologie historique », Caesarodunum, 13, 1978, p. 132.Google Scholar

5. Wiohtman, E. M., « The Pattern of Rural Seulement in Roman World », ANRW, II, 4, Berlin-New York, 1975, pp. 584657.Google Scholar

6. Archéologie du terroir, op. cit., p. 138.

7. Lebeau, R., Les grands types de structures agraires dans le monde, Paris, 1979, p. 11 Google Scholar (définition claire des faits fondamentaux dont le terroir et le finage).

8. Ferdière, A., « Voyage à travers les campagnes de la Gaule romaine », Revue archéologique du Centre de la France, 23, 1, 1984, p. 125.Google Scholar

9. Clavel-Levêque, M., Lorcin, M.-Th., Lemarchand, G., Les campagnes françaises. Précis d'histoire rurale, Paris, Éditions Sociales, 1983 Google Scholar ; Pitte, J.-R., Histoire du paysage français, Paris, Tallandier, 1983.Google Scholar

10. Conseil Supérieur de la Recherche Archéologique, Programmation de la recherche de terrain en France, Paris, Ministère de la Culture, 1984.

11. Dans le Biterrois, par exemple, l'archéologie des villae fut le fait de plusieurs générations de propriétaires terriens, souvent sensibilisés — comme FélIX Mouret, au début du siècle — par la possession de terres sur l'oppidum d'Ensérune ou aux abords. Dans cette lignée, s'inscrivent les travaux récents de Bacou, J.-P., « La villa gallo-romaine de Condoumine à Puissalicon (civitas de Béziers) », Revue archéologique de Narbonnaise, 4, 1971, pp. 93147 CrossRefGoogle Scholar et de l'abbé J. Giry à Lespignan, Callia, 37, 1979, p. 530.

12. Goudineau, Chr., Les fouilles de la maison au dauphin. Recherches sur la romanisation de Vaison-la-Romaine, Paris, Éditions du CNRS, xxxvne supplément à « Gallia », 1979, pp. 85114 Google Scholar ; 243-244.

13. Jannoray, J., Ensérune : contribution à l'étude des civilisations préromaines de la Gaule méridionale, Paris, 1955 Google Scholar ; Benoît, F., Recherches sur l'hellénisation du midi de la Gaule, AIX-en-Provence, 1965 Google Scholar.

14. Fiches, J.-L., « Processus d'urbanisation indigènes dans la région de Nîmes (vne-ier siècle avant notre ère) », Dialogues d'Histoire ancienne, 5, 1979, pp. 3557 Google Scholar ; M.Py, , « Civilisation indigène et urbanisation durant la Protohistoire en Languedoc-Roussillon », Ktema, 7, 1982, pp. 101119 Google Scholar ; B. Dedet, M. PY éds, Les enceintes protohistoriques de Gaule méridionale, Aralo, cahier n° 14, Caveirac, 1985.

15. M. PY, « Évolution des rapports sociaux de la fin de l'âge du bronze à la conquête romaine en Languedoc oriental » ; P. Arcelin, « Évolution des rapports sociaux de la basse vallée du Rhône aux ne et i” siècles avant notre ère » ; Fiches, J.-L., « L'archéologie et la transformation des rapports sociaux au Haut Empire dans la cité de Nîmes », Archéologie et rapports sociaux en Gaule, Besançon, 1982, Paris, 1984.Google Scholar

16. Une riche réflexion s'est développée à partir de M. Clavel-Levêque, « Pour une problématique des conditions économiques de l'implantation romaine dans le Midi gaulois », Cahiers ligures de Préhistoire et d'Archéologie, 24, 1975, pp. 35-75.

17. Cf. Fiches, J.-L., « Les transformations de l'habitat autour de Nîmes, au Haut Empire », Villes et campagnes de l'empire romain, AIX-en Provence, 1980, AIX-en-Provence, 1982, pp. 111123 Google Scholar et surtout pp. 115-117.

18. Voir notamment, Fiches, J.-L., Les maisons gallo-romaines de l'oppidum d'Ambrussum (Villetelle, Hérault), Paris Google Scholar, Documents d'Archéologie française n° 5, 1986.

19. Gallia, 39, 1981, pp. 513-514 ; 41, 1983, pp. 524-526.

20. Sur cette question voir Leveau, Ph., « La ville antique et l'organisation de l'espace rural : ville, villa, village », Annales ESC, n° 4, 1983, pp. 920942.Google Scholar

21. R. Chevallier, « Gallia Narbonensis, bilan de 25 ans de recherches historiques et archéologiques », ANRW, II, 3, 1975, pp. 686-828.

22. Les premières découvertes de cadastres romains en Narbonnaise sont dues à Guy, M., « Traces du cadastre romain de quelques colonies de la Narbonnaise », Études roussillonnaises, IV, 3, 1954-1955, pp. 217237 Google Scholar. Un premier essai de recherche systématique a été partiellement publié par Soyer, J., « Les centuriations de Provence », Revue archéologique de Narbonnaise, VI, 1973, pp. 197232 Google Scholar ; VII, 1974, pp. 179-199.

23. Piganiol, A., Les documents cadastraux de la colonie romaine d'Orange, Paris, 1962.Google Scholar

24. Y. Burnand, op. cit..

25. A la suite de ses premières recherches aériennes, publiées par Soyer, J., « Découverte d'emplacements d'habitat gallo-romain dans la plaine d'AIX », Revue archéologique de Narbonnaise, I, 1968, pp. 201218 CrossRefGoogle Scholar, L. Monguilan a pu dégager les constantes d'une typologie régionale de la villa : cour à galerie plus ou moins complète ; bâtiments d'une superficie de 25 à 50 ares, orientés au sud ou au sud-est, et flanqués, à l'est ou à l'ouest, de la partie agricole, plus difficile à repérer : Histoire et Archéologie, n° 58, novembre 1981, pp. 52-57.

26. Clavel, M., Béziers et son territoire dans l'Antiquité, Paris, 1970.CrossRefGoogle Scholar

27. Ce programme du Groupe d'Archéologie nucléaire d'Orsay-Saclay vient de donner lieu à une première synthèse : Laubenheimer, F., La production des amphores en Gaule Narbonnaise sous le Haut Empire, Paris, 1985.Google Scholar

28. Genty, P.-Y., Fiches, J.-L., « L'atelier de potiers gallo-romain d'Aspiran (Hérault). Synthèse des travaux de 1971 à 1978 », Figlina, 3, 1978, pp. 7192.Google Scholar

29. En attendant la publication de la thèse du responsable de ce programme, Brun, J.-P., Recherches sur les huileries antiques dans le Var, thèse de 3e cycle, AIX-en-Provence, 1982 Google Scholar, voir Brun, J.-P., « L'oléiculture antique en Provence d'après les recherches archéologiques récentes », Études du monde classique. Classical Views, XXVIII, n° 3, 1984, pp. 249262.Google Scholar

30. Cette recherche interdisciplinaire, conduite sous la direction de G. Fabre et de J.-L. Fiches, a fait l'objet d'une exposition itinérante, présentée, durant l'été 1986, au musée archéologique de Nîmes, Par-delà le Pont du Gard. Études sur l'aqueduc romain de Nîmes (catalogue).

31. Les recherches les plus récentes, encore inédites, ont été réalisées par Chr. Pellecuer. Voir aussi, Lavagne, H., Prudhomme, R., Rouquette, D., « La villa gallo-romaine des Prés-Bas à Loupian (Hérault) », Gallia, 34, 1976, 1, pp. 215235 CrossRefGoogle Scholar ; « Les nouvelles mosaïques de la villa galloromaine de Loupian (Hérault) », Revue archéologique de Narbonnaise, 14, 1981, pp. 173-203.

32. Fouille programmée, réalisée par L. Rivet et J.-L. Jouanaud entre 1978 et 1985.

33. L'étude de cette villa est en cours par les soins de Th. Odiot. Plan et vues de la fouille, Histoire et Archéologie, n° 78, novembre 1983, pp. 56-57.

34. Ces travaux sont dus à J.-P. Brun, G. Gongès, et M. Pasqualini. Les plus anciens (La Garde, La Roquebrussanne) ont fait l'objet d'une première présentation dans Histoire et Archéologie, n° 57, octobre 1981, pp. 69-70 et 78.

35. Sur le tracé de l'autoroute A9, une seule fouille a donné lieu à publication : Nickels, A., Genty, P.-Y., « L'ensemble thermal gallo-romain de Tavel, Gard », Revue archéologique de Narbonnaise, 6, 1973, pp. 233252.CrossRefGoogle Scholar

36. Cf. Passelac, M., « Le vicus Eburomagus. Éléments de topographie. Documents archéologiques », Revue archéologique de Narbonnaise, 3, 1970, pp. 71101 CrossRefGoogle Scholar ; M. Gayraud, « L'inscription de Bram (Aude) et les toponymes Eburomagus, Hebromagus, Cobiomagus en Gaule méridionale », ibid., pp. 103-114. Sur les ateliers, voir Gallia, 31, 1973, p. 476 ; 33, 1975, p. 495.

37. Pour Balaruc et ses environs, voir Chr. Pellecuer, « Archéologie gallo-romaine autour de l'étang de Thau. Essai de synthèse sur l'occupation antique des communes de Balaruc-les-Bains, de Frontignan et de Sète », Bulletin de la Société d'Études scientifiques de Sète, 12-13,1983, pp. 5- 81. Pour Lunel-Viel, Cl. Raynaud, Archéologie gallo-romaine et médiévale à Lunel-Viel (Hérault), 1 : Les recherches en 1979 et 1980 ; 2 : Le sauvetage programmé en 1981, Aralo, dossiers n° 2 et 4, Caveirac, 1982.

38. Sauvetage programmé conduit par M.-G. Colin et M. Schwaller. Cf. Histoire et Archéologie, n° 99, novembre 1985, p. 70. Dans le Vaucluse, on connaît aussi de petites agglomerations de 4 à 10 ha implantées sur des voies, au pied d'un oppidum. Cf. Broise, P., « Agglomérations rurales gallo-romaines en Vaucluse », Revue archéologique de Narbonnaise, XVII, 1984, pp. 257271.CrossRefGoogle Scholar

39. Clavel-Levêque, M. éd., Cadastres et espace rural. Approches et réalités antiques, Besançon, 1980, Paris, 1983 Google Scholar (études concernant la Narbonnaise par G. Chouquer, M. Clavel- Levêque, J.-L. Fiches et J. Soyer) ; G. Chouquer, M. Clavel-Levêque, Favory, Fr., « Cadastres, occupation du sol et paysages agraires antiques », Annales ESC, n° 5-6, 1982, pp. 847882.Google Scholar

40. Cf. Chouquer, G., Clavel-Levêque, M., Dodinet, M., Favory, Fr., Fiches, J.-L., « Cadastres et voie domitienne. Structures et articulations morpho-historiques », Dialogues d'Histoire ancienne, 9, 1983, pp. 87112.CrossRefGoogle Scholar

41. Ce projet, intitulé depuis 1984 : « L'occupation des sols à l'époque romaine en Narbonnaise », s'inscrit dans le cadre du programme H. 13 du Conseil Supérieur de la Recherche Archéologique. Mis sur pied par J.-L. Fiches et M. Passelac, il groupe actuellement tous ceux qui, s'intéressant dans le sud-est à ces questions, ont la volonté de développer des échanges et une réflexion commune sur leurs pratiques, leurs méthodes et leur intervention dans le champ historique. La plupart des travaux présentés ici sont dus aux membres de ce projet : J.-P. Brun, M.-E. Bellet, G. Congés, Fr. Favory, J.-L. Fiches, Y. Gasco, L. Lambert, F. Laubenheimer, J.-C. Leyraud, J.-L. Meffre, A. Michelozzi, L. Monguilan, Th. Odiot, M. Passelac, Cl. Raynaud et L. Rivet.

42. Ces découvertes inédites ont été faites, pour l'essentiel, à l'occasion de la fouille des nécropoles de l'Antiquité tardive par Cl. Raynaud. A Saint-Paul-Trois-Châteaux, V. Bel a également observé que la nécropole du Haut Empire était limitée par un fossé inscrit dans la trame du cadastre B d'Orange.

43. Gallia, 41, 1983, pp. 507-508.

44. Cf. Chouquer, G., Odiot, Th., « L'évolution morpho-historique de la cité de Valence », Dialogues d'Histoire ancienne, 10, 1984, pp. 361396 CrossRefGoogle Scholar, et en particulier 365-368.

45. M. Passelac, « L'occupation des sols en Lauragais à l'âge du fer et pendant la période gallo-romaine : acquis, problèmes et méthodes », dans Le Lauragais : histoire et archéologie, Montpellier, Fédération historique du Languedoc méditerranéen et du Roussillon, 1983, pp. 29- 63.

46. Dodinet, M., Carte archéologique et cadastres romains. L'exemple du nord Biterrois, thèse de 3e cycle, Besançon, 1984.Google Scholar

47. J.-P. Brun, G. Congés, Ch. Geraba, M. Pasqualini, « L'habitat rural dans le Var à l'époque romaine : données archéologiques récentes », Provence historique, 141, 1985, pp. 233- 251.

48. Ce programme, réalisé par une équipe autour de H. Ribot et J.-M. Théveny, a fait l'objet de premiers comptes rendus dans les Notes d'information et de liaison, éditées en 1984 et 1985 par la direction des Antiquités historiques de Provence.

49. Amblard, L., Girard, A., Raynaud, Cl., « Occupation du sol entre Lez et Vidourle : 1. L'habitat rural dans les cantons de Lunel et de Mauguio (Hérault), du Ier siècle avant au xe siècle de notre ère », Actes du 110e congrès national des Sociétés savantes, Montpellier, 1985, archéologie et histoire de l'art, Paris, 1985, pp. 139160 Google Scholar ; Fr. Favory, J.-L. Fiches, Cl. Raynaud, ibid., « 2. Approche des structures agraires dans la plaine littorale, à l'époque romaine », pp. 161-179.

50. Ces recherches, encore inédites, sont actuellement exploitées par Th. Odiot dans le cadre d'un mémoire de l'EHESS sous la direction de J. Andreau, et devraient trouver place dans la publication du cadastre B d'Orange à paraître dans l'Atlas des cadastres antiques de la France.

51. A. Piganiol, op. cit., p. 229, fig. 26.

52. Ces recherches, conduites par J.-L. Fiches, Y. Gasco et A. Michelozzi, trouveront leur place dans l'ouvrage collectif, actuellement en préparation : Études sur Ugernum. Beaucaire et le Beaucairois à l'époque romaine, Caveirac, Aralo, cahier n° 5, 1987.

53. G. Chouquer, « Localisation et extension géographique des cadastres affichés à Orange », dans Cadastres et espace rural, op. cit., pp. 275-295 et notamment 285.

54. Fouilles de Widemann, Fr., Gallia, 41, 1983, 2, p. 509.Google Scholar

55. Recherches de Leyraud, J.-Cl. et Meffre, J.-Cl., Gallia, 42, 1984, p. 428.Google Scholar

56. Py, M., L'oppidum des Castels à Nages (Gard), Paris, 1978, pp. 2364.Google Scholar

57. A. Parodi, Cl. Raynaud, J.-M. Roger, « L'habitat en Vaunage dans l'Antiquité tardive et le Haut Moyen Age (rve-xie siècles) », à paraître dans Revue archéologique du Midi médiéval.

58. Ce projet, coordonné par Ph. Leveau, a été retenu en 1986 dans le cadre du Piren, sous le titre : « Archéologie et histoire de l'occupation du sol et des paysages humanisés des rives de l'étang de Berre et de ses marges ».

59. Pline, NH, 11,240.

60. Pro Quinctio, 3, 12, 23-24.

61. Voir, par exemple, Beaulieu, J.-L. De, « Évolution de la végétation sur la bordure montagneuse cévenole au post-glaciaire, d'après les pollens » Bulletin de la Société languedocienne de Géographie, 8, 1974, 3-4, pp. 347358.Google Scholar

62. Ce n'est pas le lieu de développer ici ce que recouvre le concept de villa sur lequel les sources mêmes entretiennent la confusion. A ce sujet, voir Celuzza, M.-G. et Fentress, E., « L'occupation du sol dans l'Ager Cosanus et la vallée de l'Albegna (Italie) », La prospection archéologique : paysages et peuplement, Paris, Documents d'Archéologie française, n° 3, 1986, p. 117.Google Scholar

63. Selon Pline, NH, 31, 95, le garum de Fréjus était connu en Italie. On a trouvé des installations pour sa fabrication dans la villa de Villepey-le-Reydissart, près de cette ville, et des témoins de salaisons de poissons aux Saintes-Maries-de-la-Mer, dans la villa de Notre-Dame d'Amour. D'autres activités artisanales ont été parfois signalées ; le plus souvent il s'agit de poterie, mais des traces de réduction du minerai de fer ont été identifiées à Draguignan (Saint-Hermentaire) et des outils de carrier ont été découverts dans la villa de la Chapelle Saint-Denis à Bagnols (Var).

64. Malgré le caractère très lacunaire de l'inscription du cadastre B d'Orange, on a constaté que 11 des 47 adjudicataires connus se partageaient, à l'époque flavienne, 612 ha souvent répartis dans plusieurs centuries, tandis que les autres occupent en tout 265 ha. Cf. Pelletier, A., « La superficie des exploitations agraires sur le cadastre d'Orange », Latomus, 35, 1976, pp. 582585 Google Scholar. D'autre part l'inscription nîmoise — CIL, XII, 3313 — fait état d'un legs qui concerne plusieurs domaines (praedia etfundi) ainsi qu'un port privé sur le Rhône.

65. Y. Burnand, op. cit., pp. 193-209 a supposé que, sur une échelle plus réduite que l'actuelle échelle communale, les domaines anciens avaient cherché à satisfaire les mêmes besoins de terroirs complémentaires, p. 182.

66. La répartition des inscriptions de cette région relatives à l'élite municipale et aux esclaves, laisse supposer un développement particulier de la grande propriété et de l'esclavage aux abords de la ville et de l'importante voie commerciale que constituait le Rhône. Cf. J.-L. Fiches, « L'archéologie et la transformation des rapports sociaux », art. cit., p. 224.

67. Pour la vallée de l'Hérault, voir M. Feugère, D. Rouquette, « Le site antique et médiéval de Saint-Pierre de Pabiran à Montagnac (Hérault) », Études sur l'Hérault, ns, 1, 1985, n° 3, pp. 3-10. Dans le Montpelliérais, de tels documents ont été signalés près de Forum Domitii (Les Avenasses à Montbazin), et près du littoral, sur les communes de Frontignan (Mas de Bernadou) et de Mireval (La Bouniole haute). Sur la rive nord de l'étang de Mauguio, — abandonnée, semble-t-il, depuis le premier âge du fer — des traces d'occupation limitée à la fin du ne et au début du Ier siècle avant notre ère ont été observées : fossé correspondant peut-être à un aménagement agricole à Mauguio, habitat des rives de la Viredonne à Lansargues. Cf. Cl. Raynaud, H. Savayguerraz, « La zone lagunaire à la fin de l'âge du fer et à l'époque romaine », L'occupation des rivages de l'étang de Mauguio (Hérault) au bronze final et au premier âge du fer, III : Synthèse et annexes, Aralo, cahier n° 13, Caveirac, 1985, pp. 99-100.

68. L'inscription gallo-grecque a été découverte en 1984 au Mas Peirette à Beaucaire par Y. Gasco et A. Michelozzi ; son étude est en cours par les soins de M. Lejeune. Pour la tombe, voir Garmy, P., Michelozzi, A. et Py, M., « Une nouvelle sépulture protohistorique à Beaucaire (Gard) : la tombe du mas de Jallon », Revue archéologique de Narbonnaise, XIV, 1981, pp. 7187.CrossRefGoogle Scholar

69. Cf. Chouquer, G., Clavel-Levêque, M., Favory, Fr., Vallat, J.-P., Structures agraire en Italie centro-méridionale. Cadastres et paysages ruraux, Rome, Collection de l'École française de Rome, 1986.Google Scholar

70. On voit mieux aujourd'hui comment ont pu s'imbriquer des systèmes qui ont été implantés successivement : les remembrements ont surtout fIXé le paysage là où les opérations antérieures n'avaient pas dépassé le stade de l'arpentage. Dans la ville de Nîmes on a pu observer le contact d'un réseau orienté sur le forum augustéen et d'un quadrillage qui s'est avéré plus ancien : J. Benoît, « Nîmes : études sur l'urbanisme antique. Problèmes de méthode er résultats », Bulletin de l'École antique de Nîmes, ns, 16, 1981, pp. 69-90. Ce dernier réseau s'étend dans la plaine où il présente les traits d'une scamnatio in centuriis. Cf. G. Chouquer et al., « Cadastres et voie domitienne », art. cit., p. 106, fig. 2 : cadastre de Nîmes A.

71. Bertucchi, G., « Fouilles d'urgence et ateliers de potier sur la butte des Carmes à Marseille. Les amphores », Revue archéologique de Narbonnaise, 15, 1982, pp. 135160.CrossRefGoogle Scholar

72. Communication de P. Tollard au 3e congrès archéologique de Gaule méridionale, Nîmes, octobre 1985.

73. Voir à ce sujet, M. Clavel-Levêque, « La cité gallo-romaine : environnement, productions et cultures », dans Sagnes, J., Histoire de Béziers, Toulouse, Privât, 1986, pp. 3954.Google Scholar

74. Sur cet aspect de la bonification des terres grâce aux cadastres, voir J.-L. Fiches, J. Soyer, « Occupation du sol et cadastres antiques : l'exemple de la carte de Nîmes », Cadastres et espace rural, op. cit., pp. 270-271.

75. Présentées en 1986 au colloque de Sienne sur les amphores par F. Laubenheimer, « Les amphores gauloises sous l'Empire : recherches nouvelles sur les productions et la chronologie ».

76. J.-L. Fiches, « L'archéologie et la transformation des rapports sociaux », art. cit.