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Piété et Commande D'œuvres D'Art Après la Peste Noire

Published online by Cambridge University Press:  26 July 2017

Samuel K. Cohn Jr.*
Affiliation:
Université de Glasgow

Extract

Dans un ouvrage d'histoire interdisciplinaire tout à fait exemplaire, Millard Meiss proposait une explication au bouleversement radical de la peinture florentine et siennoise après la Peste noire. Son hypothèse a suscité depuis un débat continu, vif et fructueux, entre les historiens de l'art. Mais l'histoire littéraire, sociale et économique est peu représentée dans ce débat, bien que les arguments de Meiss lui-même aient été largement tributaires des données et des pratiques liées à ces disciplines, de l'interprétation des lettres de sainte Catherine de Sienne à l'évaluation des banqueroutes florentines de la fin des années 1330. En revenant à un type de faits généralement peu considérés par les historiens de l'art et en recourant à l'emploi de méthodes quantitatives, du comptage simple aux techniques d'échantillonnage et à l'analyse économique, cet article voudrait reprendre la mesure des relations entre art et société en Italie centrale après la Peste noire.

Summary

Summary

From over 500 artistic commissions found scattered through thousands of last wills and testaments in Tuscany and Umbria, this paper draws new conclusions about art production after the Black Death of 1348. The “notable disturbances” in painting magisterially discussed by Millard Meiss and other art historians, I argue, were not the results of new waves of pessimism spawned by the plague's unprecedented mortalities. Rather, the opposite was the case. With the recurrence of plague in the late Trecento patricians and plebeians alike broke from the grip of mendicant piety and sought out new ways to memorialize themselves and, more importantly, their male lineages. This flood of new patrons to the art market conditioned new workshop practices, leading to that “strict uniformity and regimentation of figures” that Meiss and others have interpreted as “a return to the Dugento.”

Type
Art et Littérature en Toscane, 14e-16e Siécles
Copyright
Copyright © Les Éditions de l’EHESS 1996

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References

* Divers états de ce travail ont été présentés au Courtauld Institute, au College Art Association (New York, février 1994) et à la Villa Spelman. Je souhaite remercier ici Jeffrey Hamburger, Patricia Rubin, Joanna Canon, Genevieve Warwick, Charles Dempsey, Elizabeth Cropper et Christiane Klapisch pour leurs remarques critiques.

1. Meiss, Millard, La peinture à Florence et à Sienne après la Peste noire, trad. frse de Le Bourg, Dominique, préface de Didi-Huberman, Georges, Paris, Hazan, 1994 (1re éd., 1951)Google Scholar.

2. Le chiffre passe à 3000 avec les testaments fragmentaires et codicilles.

3. Cohn, Samuel K. Jr., The Cuit of Remembrance and the Black Death : Six Renaissance Cities in Central Italy, Baltimore, 1992.Google Scholar

4. Pour Florence, j'aurais aisément pu recueillir dans les archives d'autres testaments, mais qui seraient provenus, pour l'essentiel, des archives diplomatiques, et auraient donc déplacé le centre de gravité de l'enquête vers les riches et les puissants.

5. Sur la faible quantité d'œuvres d'art conservées, y compris dans des lieux d'une importance majeure, comme Santa Maria Novella, par exemple, et plus d'un siècle après encore (comme le montre le cas de Fra Angelico), voir Wackernagel, Martin, The World of the Florentine Renaissance Artists : Projects and Patrons, Workshops and Art Market, trad. anglaise de Luchs, Alison, Princeton, 1980 (1re éd. Leipzig, 1938), pp. 3853 Google Scholar.

6. Sur les testaments contestés, voir Kuehn, Thomas, Law, Family and Women : Towards a Légal Anthropology of Renaissance Italy, Chicago, 1991 CrossRefGoogle Scholar ; The Cuit of Remembrance, op. cit., pp. 175-176 et 350.

7. Sur ces différentes forces de pression, voir S. K. Cohn, Jr., The Cuit of Remembrance…, op. cit., pp. 11-17.

8. Sur la différence des hommes et des femmes dans l'exercice de la charité testamentaire, voir « Nuns and Dowry Funds : Women's Choices in the Renaissance », dans Cohn, S., Women in the Streets and other Essays on the Renaissance, Baltimore, 1996 Google Scholar, chap. 5.

9. J'ai identifié ces modèles de piété dans mon étude sur Sienne, , Death and Property in Siena, 1205-1800 : Stratégies for the Afterlife, Baltimore, 1988 Google Scholar. Le cinquième chapitre de cet ouvrage concentre son attention sur les sermons et d'autres témoignages littéraires contemporains de la Peste noire.

10. Le retour de la peste date pour Pétrarque, qui vivait à Milan, de 1361 ; pour ceux qui habitaient la Toscane et l'Ombrie, de 1362 ou 1363.

11. Pour une discussion plus approfondie de ces différents termes, voir S. Cohn, Death and Property, chap. 4 et 5 ; et, du même, The Cuit of Remembrance…, op. cit., chap. 3.

12. Franco Sacchetti, Il Trecentonovelle, éd. Antonio Lanza, Florence, 1984.

13. Archivio di Stato, Florence (ASF), Notarile antecosimiano (Not. antecos.), n°8066, 268r-v, 16. 2. 1410.

14. Archivio di S. Pietro, Pérouse, Liber contractum, n° 495, 203v-204v, 9. 6. 1348.

15. Archivio di Stato, Pérouse (ASPr), Notarile Bastardello, n°39, 60v-67v, 1. 7. 1348.

16. Archivio dei Laici (AL), Arezzo, reg. 726, 48v-50v, 1348.IX.27 ; sur le tombeau lui-même, voir Lensi, Alfredo, La Verna, Florence, 1934, p. 87 Google Scholar ; et Saturino, P., da Caprese, O. F. M., Guida illustrata delia Verna, Prato, 1902, pp. 209211.Google Scholar

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18. ASF, Not. antecos., n° 9982, 38v-42v. Voir Eve BORSOOK, The Mural Pointers of Tuscany from Cimabue to Andréa del Sarto, 2e éd., Oxford, 1980, pp. 92-93.

19. ASF, Diplomatico (Dipl.), Archivio Generale, 3.10.1416.

20. ASF, Not. antecos., n° 1758, n. p. 28.10.1407.

21. ASF, Not. antecos., n° 20833, n. p. 11. 7. 1348.

22. 260 testaments florentins antérieurs à 1363 (sur l'ensemble consulté) précisent l'emplacement du caveau funéraire commandé.

23. ASF, Dipl., S. M. Nuova, 22.1. 1422 ; voir aussi ibid., 19.6.1417.

24. Archivio di Stato, Pise, Ospedale di Santa Chiara, n°2071, 23r-25v, 10.12.1285.

25. « Arte del ritratto e borghesia fiorentina », dans La rinascita del paganesimo antico, Florence, 1966, « Gesammelte Schriften », 1932, pp. 114-115.

26. « Il significato del ritratto pittorico nella societa », dans Storia d'Italia, vol. 5, Turin, 1973, pp. 1035-1094.

27. Campbell, L., Renaissance Portraits, New Haven, 1990 Google Scholar. Les exemples antérieurs de portraits présentés par Dunkerton, Jill et al., Giotto to Dürer : Early Renaissance Painting in the National Gallery, Londres, 1991, pp. 90108 Google Scholar, ne remontent pas en amont de la seconde décennie du 15e siècle.

28. AL, reg. 726, 52v-54v.

29. Ibid., 60r.

30. ASPr, Mt. Morcino, n° 288, 4. 3. 1389. Malgré des avancées récentes dans le cadre des gender's studies et de l'histoire de l'art, rares sont ceux qui ont pris la mesure du mécénat des femmes dans l'Italie du 14e et du 15e siècle, spécialement lorsque ces femmes n'étaient pas veuves de princes ou de rois. Sur les veuves des princes, voir Fletcher, Jennifer, « Isabella d'Este, patron and collector », dans Chambers, et Martineau, , Splendors of the Gonzaga, Londres, 1982, pp. 5163 Google Scholar ; sur la commande des fresques de Simone Martini pour la basilique inférieure de Saint François, à Assise, par la reine Marie de Hongrie, voir Hoch, Adrian S., « Beata Stirps, Royal Patronage and the Identification of the Sainted Rulers in the St. Elizabeth Chapel at Assisi », Art History, 15, 1992, pp. 277295 Google Scholar. Il faut cependant faire exception pour King, Catherine, « Medieval and Renaissance Matrons, Italian-Style », Zeitschrift für Kunstgeschichte, 1992, 55, 3, pp. 372393 Google Scholar, qui met justement l'accent sur les handicaps des femmes mécènes dans l'Italie du Moyen Age tardif. Pourtant, un quart des commandes artistiques notifiées dans les testaments et volontés dernières que j'ai pu rassembler relève de l'initiative des femmes ; et nulle « définition du féminin » ne peut rendre « impensable » de telles commandes pour ces femmes elles-mêmes ou pour leur famille, comme le soutient C. King (p. 382). Sur les 128 commandes d'origine féminine qu'attestent mes données, 42, soit près d'un tiers, étaient destinées à la fondation de chapelles familiales, et 7 autres à des sépultures monumentales. Pour finir, les veuves en général ne furent pas les seules femmes à procéder à des commandes testamentaires : 43 % des femmes mécènes étaient soient mariées, soit célibataires au moment de ces commandes, et l'une seulement d'entre elles appartenait à un ordre religieux.

31. Archivio Archivescovile, Capitolare, Arezzo, Notarile, n°57 (Pace Pucci), 143r-151r, 21. 9. 1348.

32. ASF, Not. antecos. n°9982, 10r-llv, 2. 7. 1411.

33. ASF, Dipl., Olivetani d'Arezzo, 1348.

34. ASpr, Notarile Protocolli, n°22, 110rv, 26.6.1400.

35. ASF, Dipl., S. M. Novella, 17.4.1411.

36. S. K. Cohn, Jr., The Cuit of Remembrance…, op. cit., pp. 271-280, passe en revue détaillée toute cette littérature.

37. Sur les prix et les salaires après la Peste noire, voir Goldthwaite, Richard, « I prezzi del grano a Firenze dal XIV al XVI secolo », Quaderni Storici, 28, 1975, pp. 536 Google Scholar ; et de la Roncière, Charles M., Florence, centre économique et social au XIVe siècle, Aix-en-Provence, 1977.Google Scholar

38. « Review of Neri di Bicci's Le ricordanze », Art Bulletin, 1979, pp. 313-318. La manière dont l'auteur parvient à cette conclusion ne ressort cependant pas en toute clarté de son étude.

39. Le repérage de cette tendance ne se fonde que sur des chiffres modestes, en particulier pour la période 1400-1425, précisément parce que les petites commandes de tableaux peints disparaissent presque au profit des chapelles complexes dont le coût global comprend cycles de fresques, vitraux et fournitures ou autres « nécessaires » liturgiques, sans oublier l'entretien du chapelain. Mais si l'on prend en compte l'ensemble des commandes artistiques, depuis les candélabres gravés jusqu'aux chapelles, la même tendance s'observe pour 541 commandes (dont 79 pour la période 1400-1425).

40. Pour les années 1930, voir Martin Wackernagel, The World of the Florentine Renaissance Artists ; et Lerner-Lehmkuhl, Hanna, Zur Struktur und Geschichte des Florentinischen Kunstmarketes, Wattenscheid, 1936 Google Scholar. Pour les périodes suivantes : Procacci, Ugo, « Di Jacopo di Antonio e delle compagnie di pittori del Corso degli Adimari nel XV secolo », Rivista d'Arte, 3e série, 35, 1960-1961, pp. 370 Google Scholar; « Sulla cronologia delle opere di Masaccio e di Masolino tra il 1425 e il 1428 », Rivista d'Arte, 3e série, 28, 1954, pp. 3-55 ; et « L'uso dei documenti negli studi di storia dell'arte e le vicende politiche e economiche in Firenze durante il primo Quattrocento nei loro rapporti con gli artisti », Donatello e il suo tempo : Atti dell'VIII convegno internationale di studi sul rinascimento, Florence-Padoue, 1966 (Florence, 1968), pp. 11-39 ; Van Os, Henk, « Tradition and Innovation in some Altarpieces by Bartolo di Fredi », Art Bulletin, 67, 1985, pp. 5066 Google Scholar ; Corti, Gino, « La Campagnia di Taddeo e di Bartolo e Gregorio di Cecco, con altri documenti inediti », Mitteilungen des Kunsthistorischen Institutes in Florent, 25, 1981, pp. 373377 Google Scholar ; Dunkerton, Giotto to Diirer, op. cit., ch. 4. Pour ce qui concerne le 15e siècle, voir le récent ouvrage d' Thomas, Anabel, The Painter's Practice in Renaissance Tuscany, Cambridge, 1995 Google Scholar.

41. Voir par exemple Haines, Margaret, « The “sacrestia delle Messe” of the Florentine Cathedral », Florence, 1983, en part. pp. 192194 Google Scholar ; et Santi, Bruno, « Giuliano da Maiano e Neri di Bicci, due botteghe quattrocentesche in collaborazione », pp. 143147, dans Guiliano e la bottega dei da Maiano : Atti del Convegno internazionale di Studi, Fiesole, 13-15 giugno 1991, Lamberini, Daniela, Lotti, Marcello et Lunardi, Roberto éds, Florence, 1994.Google Scholar

42. Voir, parmi les nombreux articles de Skaug, , « Punch Marks : what are they Worth ? Problems of Tuscan Workshop Interrelationsships in the Mid-Fourteenth Century : The Ovile Master and Giovanni da Milano », dans Proceedings of the 24th International Congress of the History of Art (CIHA), vol. 3, Bologne, 1983, pp. 253282 Google Scholar. Voir aussi l'étude de Frinta, Mojmir, « An Investigation of the Punched Decoration of Medieval Italian and Non Italian Panel Paintings », Art Bulletin, 47, 1965, pp. 261265.Google Scholar

43. Les travaux de Skaug ne tirent aucune conclusion sur le phénomène de la demande, pas plus qu'ils n'arrêtent une interprétation du changement observé pendant l'année de la peste, en 1363. Dans, Punch Marks front Giotto to Fra Angelico : Attribution, Chronology and Workshop Relationsship in Tuscan Panel Painting, vol. 1, Oslo, 1994 Google Scholar, le point de vue de Skaug sur le caractère crucial de l'année 1363 pour toute la Toscane évolue sensiblement : elle correspond à une dispersion des outillages à Florence, et inversement à leur concentration à Sienne (voir chap. 5 et 6). Pourtant, dans son étude des contrats d'artistes à Sienne, Judith Steinhoff repère une courbe de commandes de peintures semblable à celle que j'ai le plus souvent trouvée pour ces six cités-États. Judith Steinhoff, « Artistic Working Relationships after the Black Death : A Sienese “Compagnia” ca. 1350-ca. 1363 », manuscrit non publié.

44. H. Van Os, « Tradition and Innovation », art. cité, p. 50.

45. Voir Mendels, Franklin F., « Proto-Industrialization : The First Phase of the Industrialization Process », Journal of Economie History, 32, 1972, pp. 241261 Google Scholar, et, plus récemment, Kriedte, Peter, Medick, Hans et Schlumbohm, Jurgen, « Industrialization before Industrialization : Rural Industry in the Genesis of Capitalism », trad. angl. de Schemp, Béate, Cambridge, 1981.Google Scholar

46. Polzer, , « Aristotle, Mohammed and Nicholas V in Hell », Art Bulletin, 46, 1964, pp. 457469 Google Scholar ; et « Aspects of the Fourteenth-Century Iconography of Death and the Plague », dans Williams, Daniel éd., The Black Death : The Impact of the Fourteenth-Century Plague, New York, 1982, pp. 108130 Google Scholar ; Swarzenski, , « Before and after Pisano », Boston Museum Bulletin, 68, 1970, pp. 178196 Google Scholar ; Smart, , The Dawn of Italian Painting, 1250-1400, Ithaque, 1978 Google Scholar. Voir également l'excellente synthèse de Maginni, Hayden, « The Litterature of Sienese Trecento Painting, 1945-1975 », Zeitschrift für Kunstgeschichte, 40, 1977, pp. 276309 Google Scholar.

47. Paoletti, J., « The Strozzi Altarpiece Reconsidered », Memorie Dominicane, n. s. 20, 1989, p. 282.Google Scholar

48. Fabbri, N. R. et Rutenburg, N., « The Tabernacle of Orsanmichele in Context », Art Bulletin, 63, 1981, pp. 389, 403-404.CrossRefGoogle Scholar

49. Cole, B., Italian Art, 1250-1550 : The Relation of Renaissance Art to Life and Society, New York, 1987, p. 103.Google Scholar

50. Ibid., p. 29.

51. Boskovits, M., Pittura fiorentina alla vigilia del Rinascimento, 1370-1400, Florence, 1975, p. 9.Google Scholar

52. M. Boskovits, Pittura fiorentina…, op. cit., p. 44.

53. L'ouvrage posthume de Herlihy, David, The Black Death and the Transformation of the West, Cohn, S. éd., Cambridge, Ma., 1966 Google Scholar, discute longuement — à l'échelle européenne — le problème d'une détérioration des talents artistiques dans l'industrialisation des ateliers après la peste de 1348.

54. Meiss, M., « Italian Primitives at Konopiste », Art Bulletin, 28, 1946, p. 12.Google Scholar

55. M. Boskovits, Pittura fiorentina…, op. cit., p. 71.

56. Ibid., p. 46.

57. Voir Goldthwaite, R., The Building of Renaissance Florence, Baltimore, 1980 Google Scholar ; et, plus récemment, Wealth, Material Culture and the Demand for Art in Italy, 1300-1600, Baltimore, 1993, p. 58. Sur l'influence de l'esthétique albertienne dans le domaine de l'architecture d'église, voir Borsook, The Mural Pointers of Tuscany, XLI-XLIII ; et Hills, Paul, « The Renaissance Altarpiece : A Valid Category ? », The Altarpiece in the Renaissance, Humphrey, Peter et Kemp, Martin éds, Cambridge, 1990, p. 45.Google Scholar

58. Sur la tendance de la fin du 15e siècle à réduire le « fourmillement de formes et de couleurs » de l'église de Santa Maria Novella, né de la prolifération des petits donateurs, voir Wackernagel, The World of the Florentine Renaissance Artist, p. 113.

59. Voir Banti, Ottavio, Iacopo d'Appiano : economia, societa, e politica del comune di Pisa al suo tramonto (1392-1399), Pise, 1971, pp. 7879.Google Scholar

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