Published online by Cambridge University Press: 04 May 2017
Avec Pasque di sangue. Ebrei d’Europa e omicidi rituali, le médiéviste Ariel Toaff a proposé à nouveau à l’attention publique la vieille accusation de meurtre rituel contre les juifs. Le livre a suscité des débats nourris et tendus, en Italie d’abord, mais bientôt au-delà : en l’espace de seulement deux mois, plus de cent cinquante articles ont été publiés dans les plus importants journaux italiens, israéliens, américains et même français. À la suite de l’auteur, d’autres protagonistes ont pris la parole : de nombreux historiens, la presse, des maisons d’éditions, des représentants de diverses confessions (juive, catholique, musulmane), des groupes politiques, des commanditaires, l’opinion publique (à travers des pétitions et dans des blogs). L’analyse présentée dans cet article s’emploie à montrer que le débat s’est engagé sur une série de scènes discontinues, désaccordées et superposées, dont il importe de restituer les configurations et les logiques.
With his book Pasque di sangue. Ebrei d’Europa e omicidi rituali, the medieval historian Ariel Toaff has once again made public the age-old accusation of ritual murder against the Jews. His book has provoked heated debates first in Italy, and, before long, outside of the country. Within two months, more than one hundred and fifty articles were published in the most prominent Italian, Israeli, American, and even French newspapers. Taking the author’s lead, other people began to speak out: various historians, journalists, publishing companies, representatives of different religions (Jews, Catholics, Muslims), political parties, decision-makers from the economic sphere, and public opinion (with numerous petitions and blogs). This article aims to unveil the configuration and underlying logic of the debate, which has taken multifarious forms, both discontinued and superimposed.
Je tiens à remercier David Bidussa, Enrico Deaglio, Maurice Kriegel, Giovanni Levi et Jacques Revel pour leurs suggestions et leurs critiques.
1 - Toaff, Ariel, Pasque di sangue. Ebrei d’Europa e omicidi rituali, Bologne, Le edizioni del Mulino, 2007 Google Scholar. Le texte de A. Toaff est actuellement disponible sur Internet. Le 26 juillet 2007, le « salon culturel de Cortina Incontra » a organisé une rencontre entre A. Toaff, Franco Cardini, Sergio Luzzatto et Elena Loewenthal. Pendant le débat, A. Toaff a annoncé la publication d’une nouvelle édition de son livre qui comportera une nouvelle préface de cinquante pages, de nouvelles notes et quelques corrections (elle devrait, en avant-première, être disponible en anglais sur Internet). L’affaire Toaff est évoquée en détail sur le site http://www.osservatorioantisemitismo.it, rubrique Italia, puis Opinion et dibattiti.
2 - Il s’agit d’une déformation fondamentale de l’affaire classique, entendue comme « chose jugée au tribunal, puis contestée de l’extérieur et, de ce fait, proposée au jugement du public […]. Du coupable pour le tribunal, elle fera la victime pour le public et de la victime pour le tribunal, elle fera un coupable pour le public » : Claverie, Élisabeth, «La naissance d’une forme politique : l’affaire du chevalier de la Barre », in Roussin, P. (dir.), Critique et affaires de blasphème à l’époque des Lumières, Paris, Honoré Champion, 1998, p. 194 Google Scholar. Voir aussi Boltanski, Luc, L’amour et la justice comme compétences : trois essais de sociologie de l’action, Paris, Métailié, 1990, p. 255–265 CrossRefGoogle Scholar; Boltanski, Luc et al. (dir.), Affaires, scandales, et grandes causes. De Socrate à Pinochet, Paris, Stock, 2007 Google Scholar.
3 - Jesi, Furio, L’accusa del sangue. La macchina mitologica antisemita, Turin, Bollati Boringhieri, [1973] 2007, p. 3 Google Scholar. Voir aussi Langmuir, Gavin I., Toward a definition of antisemitism, Berkeley, University of California Press, 1990 Google Scholar ; Torre, Stefano Levi Della, « Il delitto eucaristico » [1989], in Id., Mosaico. Attualità e inattualità degli ebrei, Turin, Rosenberg et Sellier, 1994 Google Scholar.
4 - David BIDUSSA, « Introduction », in F. JESI, L’accusa del sangue…, op. cit., p. XXVI, distingue huit éléments principaux : la victime de l’homicide rituel est un enfant ; l’enlèvement advient après rémunération ; le crime a lieu pendant la Pâque juive ; le lieu de l’homicide est incertain ; les exécutants sont des mâles adultes ; la mort advient par crucifixion ; le sang de la victime est utilisé pour préparer le pain azyme et célébrer les rituels du dîner du Seder ; le cadavre est dissimulé.
5 - Voir Frankel, Jonathan, The Damascus affair: « Ritual murder », politics, and the Jews in 1840, Cambridge/New York, Cambridge University Press, 1997 Google Scholar. En 1882, le mythe de l’homicide rituel a nourri une violente vague d’antisémitisme en Hongrie : voir Haynal, André, Mölnar, Miklόs et De Puymège, Gérard, Le fanatisme, ses racines. Histoire et psychanalyse, Paris, Stock, 1980 Google Scholar ; Fejtö, François, Hongrois et Juifs : histoire millénaire d’un couple singulier, 1000-1997. Contribution à l’étude de l’intégration et du rejet, Paris, Balland, 1997, p. 126–136 Google Scholar.
6 - Arendt, Hannah, Sur l’antisémitisme, Paris, Calmann-Lévy, [1948] 1973, p. 253 Google Scholar, définit Civiltà cattolica comme la seule tentative pour utiliser, avant Hitler, l’antisémitisme comme « grande idée politique » à l’échelle européenne. Sur la version moderne de l’accusation du sang, voir Kieval, Hillel, « Antisémitisme ou savoir social ? Sur la genèse du procès moderne pour meurtre rituel », Annales HSS, 49–5, 1994, p. 1091–1105 CrossRefGoogle Scholar.
7 - Malamud, Bernard, L’homme de Kiev, Paris, Éd. du Seuil, [1966] 1992 Google Scholar.
8 - Adam Michnik, « Pogrom kielecki : Dwa rachunki sumienia », Gazeta Wyborcza, 3 et 10 juin 2006. En 1981, les militants de Solidarnosc ont rendu hommage aux victimes du pogrom de Kielce, et, en janvier 1996, le ministre des Affaires étrangères a reconnu la responsabilité des Polonais dans le massacre : voir Bernard Osser, « La Pologne demande pardon aux Juifs », Le Figaro, 8 juillet 1996.
9 - Introvigne, Massimo, « Il caso Toaff. Torna l’accusa del sangue contro gli ebrei », Il Domenicale. Settimanale di cultura, 6–8, 24 février 2007 Google Scholar.
10 - Le corps a été embaumé et les présumés outils de torture sont conservés au musée diocésain de la ville.
11 - Dans le bref du 10 octobre 1475, Sixte IV interdit l’épithète de bienheureux. Pour sa part, l’évêque de Vintimille écrit : «Miracula adhuc nulla vidi, licet plurimos infirmos in via invenerim redeuntes, non consecuto benefico sanitatis. » Mais, trois ans plus tard, à la suite du désaveu de la conduite de ce dernier par Bartolomeo Platina, Sixte IV décréta que le procès avait été accompli rite et recte. Sur l’attitude des autorités ecclésiastiques, voir Caffiero, Marina, Religione e modernità in Italia: secoli 17.-19., Pise/Rome, Istituti editoriali e poligrafici internazionali, 2000 Google Scholar ; Rosa, Mario, « La Santa Sede e gli ebrei nel Settecento », in Vivanti, C. (dir.), Gli ebrei in Italia, Turin, G. Einaudi, 1996-1997, t. II, p. 1067–1097 Google Scholar ; Giovanni Miccoli, « Santa Sede, questione ebraica e antisemitismo fra Otto e Novecento », in ibid., p. 1369-1574.
12 - Quaglioni, Diego, « ‘Both as villain and victim’. L’ebreo in giudizio. Considerazioni introduttive », Quaderni Storici, XXXIII–99, 1998, p. 517–532 Google Scholar.
13 - Caliό, Tommaso, La leggenda dell’ebreo assassino. Percorsi di un racconto antiebraico dal Medioevo ad oggi, Rome, Viella, 2007, p. 8 Google Scholar.
14 - Sigmund Freud, La psychopathologie de la vie quotidienne : sur l’oubli, le lapsus, le geste manqué, la superstition et l’erreur [1901], in Id., OEuvres, Paris, Gallimard, 1997, p. 47.
15 - Cette décision des autorités ecclésiastiques a été encouragée par les interventions de Gemma Volli et de Paul Willehad Eckert.
16 - En 2000, le site du mouvement, dont la page d’accueil présente une croix qui brise l’étoile de David, a publié une « liste de proscription » de 1 650 noms juifs italiens, dans la section « Giudaismo smascherato ».
17 - Les sédévacantistes suivent la « thèse de Cassiciacum » élaborée en 1979 par Mgr Guérard des Lauriers, selon laquelle, au moins à partir du 7 décembre 1965 avec la promulgation de la délibération conciliaire sur la liberté religieuse Dignitatis humanæ, Paul VI et ses successeurs ne jouiraient plus de l’autorité pontificale et ne seraient plus divinement assistés.
18 - Par exemple, en 1984, au Tyrol, lorsque les autorités ecclésiastiques abolirent le culte d’Andreas Oxner de Rinn.
19 - Cité dans T. CALIÒ, La leggenda dell’ebreo assassino…, op. cit., p. 202. L’histoire de San Simonino a inspiré aussi deux textes pour le théâtre : Shalόm Alechém, d’Andrea Zanotti et Renzo Fracalossi, et Via del mercato vecchio, d’Antonia Dalpiaz.
20 - Voir, entre autre, Quaglioni, Diego et Esposito, Anna, Processi contro gli ebrei di Trento, 1475-1478, Padoue, Cedam, 1990 Google Scholar ; Po-Chia Hsia, Ronnie, Trent, 1475: Stories of a ritual murder trial, New Haven, Yale University Press/Yeshiva University Library, 1992 Google Scholar ; Rouart, Marie-France, Le crime rituel ou le sang de l’autre, Paris, Berg International, 1997 ; Miri Rubin, Gentile tales: The narrative assault on late medieval Jews, New Haven, Yale University Press, 1999Google Scholar ; Taradel, Ruggero, L’accusa del sangue. Storia politica di un mito antisemita, Rome, Editore Riuniti, 2002, p. 217–225 Google Scholar.
21 - Strack, Hermann L., Das Blut im Glauben und Aberglauben der Menschheit, Munich, Arbeitsgemeinschaft für Religions- und Weltanschauungsfragen, [1900] 1979 Google Scholar, cité par Anna FOA, « I pericoli di un metodo a-logico », in C. Facchini (dir.), Omicidi rituali. Morte della storia ?, http://www.storicamente.org.
22 - Parmi ses ouvrages précédents, voir Toaff, Ariel, The Jews in medieval Assisi 1305- 1487: A social and economic history of a small Jewish community in Italy, Florence, L. S. Olschki, 1979 Google Scholar ; Id., Il vino e la carne. Una comunità ebraica nel Medioevo, Bologne, Il Mulino, 1989 ; Id., The Jews in Umbria: A documentary history of the Jews of Italy, Leyde, E. J. Brill, 1993-1994 ; Id., Mostri giudei. L’immaginario ebraico dal Medioevo alla prima età moderna, Bologne, Il Mulino, 1996 ; Id., Mangiare alla giudia. La cucina ebraica in Italia dal Rinascimento all’età moderna, Bologne, Il Mulino, 2000.
23 - A. Toaff, Pasque di sangue…, op. cit., p. 173.
24 - Ibid., p. 52-58.
25 - Voir Allegra, Luciano, « Storie d’oggi. Nervi scoperti intorno alle ‘Pasque di sangue’ di Ariel Toaff », Quaderni Storici, 124–1, 2007, p. 261–295 Google Scholar.
26 - Ginzburg, Carlo, Les Batailles nocturnes : sorcellerie et rituels agraires aux XVIe et XVIIe siècles, Paris, Flammarion, [1966] 1984 Google Scholar ; Id., Le sabbat des sorcières, Paris, Gallimard, [1989] 1992. Voir aussi « L’inquisitore come antropologo » [1989], in Id., Il filo e le tracce. Vero, falso, finto, Milan, Feltrinelli, 2006.
27 - C. Ginzburg a toujours été extrêmement prudent et aussi très conscient des dangers possibles de cette démarche. Dès 1980, à propos de la tentative de Mikhail Bakhtin pour restituer un tableau de la culture populaire à partir de l’oeuvre de Rabelais, il commentait : « si nous assumions la représentation de la culture subalterne tracée par Bakhtin – une culture fondée sur l’exaltation du bas, de la fécondité, du renouvellement à travers la putréfaction et le renversement rituel – comme une série de conclusions plutôt que d’hypothèses géniales, nous rendrions un mauvais service à la recherche et à Bakhtin lui-même ». Voir son introduction à la traduction italienne de Burke, Peter, Popular culture in early modern Europe, Londres, T. Smith, 1978 Google Scholar. Dans son post-scriptum à « L’inquisitore come antropologo », op. cit., C. Ginzburg remarque que des historiens russes ont évoqué, de manière pour lui inattendue, la possibilité d’appliquer sa méthode à la lecture des procès staliniens. L’historien israélien Igal Halfin a ensuite revendiqué ce choix dans son dernier livre : Intimate enemies: Demonizing the Bolshevik opposition, 1918- 1928, Pittsburgh, University of Pittsburgh Press, 2007. Je remercie C. Ginzsburg pour cette indication.
28 - Carlo Ginzburg, « Pasque di sangue e sabba, miti ma non riti. Ecco l’errore commesso da Ariel Toaff », Corriere della Sera, 23 février 2007.
29 - Voir Greilsammer, Ilan, La nouvelle histoire d’Israël. Essai sur une identité nationale, Paris, Gallimard, 1998, p. 80–81 Google Scholar.
30 - Ibid., p. 81.
31 - Roth, Cecil, « The feast of Purim and the origins of the blood accusation », Speculum, 8, 1933, p. 520–526 CrossRefGoogle Scholar.
32 - Yuval, Israel Jacob, « Vengeance and damnation, blood libel and defamation: From Jewish martyrdom to blood libel accusations », Zion, 58–1, 1993, p. 33–90 Google Scholar. Le numéro suivant de la revue est entièrement consacré à la discussion de l’article d’I. Yuval.
33 - Horowitz, Elliott, « ‘The vengeance of the Jews was stronger than their avarice’: Modern historians and the Persian conquest of Jerusalem in 614 », Jewish Social Studies, 4–2, 1998, p. 1–39 CrossRefGoogle Scholar ; Id., Reckless rites: Purim and the legacy of Jewish violence, Princeton, Princeton University Press, 2006. À cet égard, I. Greilsammer, La nouvelle histoire d’Israël…, op. cit., p. 81, remarque que « certains historiens israéliens vont aujourd’hui jusqu’à faire porter aux juifs une part de responsabilité dans la persécution ».
34 - Cristiana Facchini, « Il fascino indiscreto del rito », in C. Facchini (dir.), Omicidi rituali…, op. cit.
35 - Selon Gabi Piterberg et Henri Wassermann, il faut renoncer à l’idée d’un destin juif global, déterminé par l’antisémitisme, pour analyser les différences locales : voir I. Greilsammer, La nouvelle histoire d’Israël…, op. cit., p. 80-81.
36 - A. Foa, « I pericoli di un metodo a-logico », art. cit. Dans une déclaration à la presse, I. Yuval reproche à A. Toaff d’avoir confondu la réalité avec l’équivoque : « Le fait d’avoir été moi-même persécuté ne me rend pas pour autant empathique envers les théories de Toaff. Je pense que celles-ci sont fausses. […] Mon point de départ a été que l’accusation du sang était un mensonge, une équivoque, quelque chose qui ne s’est jamais produit. […] Toaff fait un pas en avant : il prend la fiction et la transforme en vérité. » Voir Gabriel Sanders, « Scholar pulls book revisiting blood libel », The Jewish Daily, 16 février 2007.
37 - C’est moi qui souligne. Voir l’analyse du paratexte proposée par C. Facchini, «Il fascino indiscreto del rito », art. cit. Par la suite, A. Toaff dira que le titre et la couverture du livre ont été choisis malgré ses réserves : « Toaff, un articolo per spiegare il libro », Il Giornale, 27 février 2007.
38 - Sergio Luzzatto, « Quelle Pasque di Sangue. Il fondamentalismo ebraico nelle tenebre del Medioevo », Corriere della Sera, 6 février 2007. C’est moi qui souligne.
39 - Franco Cardini, « Pasque di sangue. Il coraggio della storia », Avvenire, 7 février 2007. C’est moi qui souligne.
40 - Voir Elena Loewenthal, « Libro scandalo. Sacrifici umani, gli ebrei divisi », La Stampa, 7 février 2007 ; David Fiesoli, « I sacrifici umani ci furono davvero », Il Tirreno, 7 février 2007 ; Achille Scalabrin, «Sí, erano davvero Pasque di sangue », Il Resto del Carlino, 7 février 2007 ; Mattia Eccheli, « Simonino, caso da riaprire », L’Adige, 8 février 2007 ; Roberto Beretta, « Simonino fa querelle », Avvenire, 9 février 2007 ; Fiamma Nirenstein, « Se Toaff fa il vampiro con gli ebrei », Il Giornale, 10 février 2007.
41 - C. Ginzburg, « Pasque di sangue e sabba, miti ma non riti… », art. cit.
42 - En particulier, David Abulafia, David Bidussa, Roberto Bonfil, Giulio Busi, Alberto Cavaglion, Anna Esposito, Cristiana Facchini, Anna Foa, Carlo Ginzburg, Massimo Introvigne, Gadi Luzzatto Voghera, Ronnie Po-chia Hsia, Adriano Prosperi, Domenico Quaglioni, Kenneth Stow, Ruggero Taradel, Giacomo Todeschini, Roni Weinstein. Différent est l’avis de Maria Giuseppina Muzzarelli, « Recensione al libro di Ariel Toaff Pasque di sangue », Il Resto del Carlino, 12 février 2007.
43 - Voir Anna Foa, « Riti di sangue e accuse infondate », La Repubblica, 8 février 2007 ; Ronnie Po-Chia Hsia, « The real blood of Passover », Haaretz, 18 février 2007 ; Adriano Prosperi, «E l’ebreo torturato confessa », La Repubblica, 10 février 2007 ; Giacomo Todeschini, « Molta retorica nessuna prova », La Repubblica, 9 février 2007. Sur le problème général de l’aveu dans la procédure inquisitoire, voir Chiffoleau, Jacques, « Avouer l’inavouable, l’aveu et la procédure inquisitoire », in Dulong, R. (dir.), L’aveu. Histoire, sociologie, philosophie, Paris, PUF, 2001, p. 57–97 Google Scholar.
44 - Anna Esposito et Diego Quaglioni, « Pasque di sangue, le due facce del pregiudizio », Corriere della Sera, 11 février 2007.
45 - Ruggero Taradel, « L’accusa del sangue tra storia e leggenda. Riflessioni sul caso Toaff », http://www.morashà.it/sangue/index-html, reproche à A. Toaff d’avoir délibérément fait silence sur le procès d’Avila (1491), « car la méthode tout à fait a-critique avec laquelle il cherche à montrer le bien-fondé des aveux des juifs de Trente, en 1475, lui interdirait de liquider comme absolument sans fondements les aveux des juifs de La Guardia : et ceci ferait sauter son hypothèse que seul le judaïsme ashkénaze pratiquait des homicides rituels ». Voir aussi Kenneth STOW, « L’urlo e il furore », http://www.storicamente.org/02stow_trad.htm, ainsi que Roni WEINSTEIN, «Un’occasione perduta », in C. Facchini (dir.), Omicidi rituali…, op. cit.
46 - C. Ginzburg, « Pasque di sangue e sabba, miti ma non riti », art. cit.
47 - David Bidussa, « Caso Toaff, un libro non si censura », Il Secolo XIX, 14 mars 2007 ; Id., « Pasque scomparse con morti e feriti », Diario della settimana, 30 mars 2007.
48 - À cet égard, Barthes, Roland, Mythologies, Paris, Éd. du Seuil, 1957, p. 239 Google Scholar, a observé que «Le mythe prive l’objet dont il parle de toute Histoire. En lui, l’histoire s’évapore ; c’est une sorte de domestique idéale : elle apprête, apporte, dispose, le maître arrive, elle disparaît silencieusement : il n’y a plus qu’à jouir sans se demander d’où vient ce bel objet. »
49 - Gadi Luzzatto Voghera, « Un libro scomodo », http://www.morashà.it/sangue/luzzattovoghera-html.
50 - G. Todeschini, « Molta retorica nessuna prova », art. cit. Voir aussi Giulio Busi, « Brutte sorprese di Pasqua », Il Sole 24 Ore, 11 février 2007.
51 - Roberto Bonfil, « Repeating the blood libel insults scholarship », The Jewish Chronicle, 16 février 2007 ; David Abulafia, « Blood libels are back », Times Literary Supplement, 28 février, 2007. Voir aussi Alberto Stabile, « Condanna a Gerusalemme. ‘Quel testo, una tragedia’. Parla il medievista Roberto Bonfil », La Repubblica, 15 février 2007.
52 - Antonio Carioti, « I rabbini contro Ariel Toaff: le Pasque di sangue sono leggenda », Corriere della Sera, 7 février 2007.
53 - Aldo Cazzullo, « Il dolore di Ariel Toaff: mio padre usato contro di me », Corriere della Sera, 8 février 2007.
54 - L. Allegra, « Storie d’oggi… », art. cit., p. 267, parle de « réactions viscérales ». Voir aussi G. Luzzatto Voghera, « Un libro scomodo », art. cit.
55 - Riccardo di Segni, « Caso Toaff, critica sul metodo e non censura », Corriere della Sera, 11 mars 2007.
56 - C’est moi qui souligne.
57 - A. Scalabrin, «Sí, erano davvero Pasque di sangue », art. cit. ; Fabio Isman, « Intervista a Ariel Toaff », Il Messaggero, 8 février 2007 ; Adi Schwartz, « Toaff fights for his good name », Haaretz, 1er mars 2007. À cet égard, selon M. Introvigne, « Il caso Toaff… », art. cit., « peut-être ce livre ne parle-t-il pas beaucoup de l’accusation du sang, mais il en dit énormément sur le climat de certaines universités israéliennes déchirées entre une composante religieuse et une composante laïciste. Pour un certain monde chrétien médiéval et moderne, ‘l’autre’ soupçonné de boire du sang était le juif. Pour un certain judaïsme éclairé et laïciste, dans l’Israël d’aujourd’hui, ‘l’autre’ est le juif ultra-orthodoxe qui s’habille en noir, qui refuse le service militaire et qui, grâce à la démographie, a un poids de plus en plus important dans les jeux électoraux du pays. […] C’est la peur des juifs ultra-orthodoxes (dont les comportements ne sont pas toujours agréables) – comme on l’a remarqué, il s’agit de la deuxième bombe démographique après celle arabo-islamique, qui menace le sionisme laïque israélien – qui peut expliquer comment, en Israël, quelqu’un puisse imaginer de récupérer dans les vieux placards le cadavre de l’accusation du sang ».
58 - Roni Weinstein, « Un’occasione perduta », art. cit.
59 - C’est moi qui souligne. Davide Frattini, « Toaff: infrango un tabù ma non accuso nessuno », Corriere della Sera, 13 février 2007.
60 - Cité in ibid.
61 - Kriegel, Maurice, « La société israélienne et le passé juif », Le Débat, 82, 1994, p. 98 CrossRefGoogle Scholar. Sur le rapport au passé des différents courants sionistes, voir aussi Anita Shapira, , L’imaginaire d’Israël. Histoire d’une culture politique, Paris, Calmann-Lévy, 2005 Google Scholar.
62 - Kriegel, Maurice, « Un programme multiculturel pour Israël ? Les ‘nouveaux historiens’ », Le Débat, 104, 1999, p. 149–161 CrossRefGoogle Scholar. En ce qui concerne la révision historique dans les deux dernières décennies, M. Kriegel souligne trois éléments fondamentaux : la perte de suprématie indisputée de la part du sionisme socialiste, l’émancipation des mémoires jusque-là perdues (en particulier, la mémoire sépharade et celle de la Shoah), et l’alignement sur les normes occidentales modernes, qui a produit un approfondissement de la fracture entre une majorité largement sécularisée et un milieu minoritaire néo-traditionaliste (M. KRIEGEL, « La société israélienne et le passé juif », art. cit., p. 113-115).
63 - I. Greilsammer, La nouvelle histoire d’Israël…, op. cit., p. 24, pense surtout aux nouvelles versions de l’histoire des Palestiniens, des juifs sépharades (en particulier, les Yéménites et les Panterim sheorim) et des juifs ultra-orthodoxes antisionistes. Sur le processus d’émiettement de l’histoire, voir aussi M. Kriegel, « Un programme multi- culturel… », art. cit., p. 159-161.
64 - Voir I. Greilsammer, La nouvelle histoire d’Israël…, op. cit., p. 38 et 54-55.
65 - E.Horowitz, « Introduction », Reckless rites…, op. cit., p. 1-20. Pour sa part, Stow, Kenneth, Jewish dogs. An image and its interpreters: Continuity in the Catholic-Jewish encounter, Stanford, Stanford University Press, 2006, p. IX–XX CrossRefGoogle Scholar, déclare : « Les travaux d’histoire sont censés être impartiaux, les auteurs détachés, et les livres écrits de manière neutre. Selon ces critères, ce livre est un échec. L’engagement et l’émotion sont évidents à chaque page. » I. Greilsammer, La nouvelle histoire d’Israël…, op. cit., p. 493, rappelle que le lien entre l’histoire et la politique a été revendiqué avec force par Ilan Pappe, dans une entrevue de 1993, pour préciser ensuite que « tous ceux qui, en Israël, s’intéressent à la grande controverse historiographique sur 1948 […] savent bien que la polémique avec les nouveaux historiens est en fait un débat politique sur ce qui se passe aujourd’hui et doit se dérouler demain ».
66 - Le 24 mars 1944, dans des cavernes connues comme les Fosses Ardéatines, à Rome, les troupes allemandes massacrèrent 355 otages, en représailles contre l’attentat partisan de via Rasella. Après la fin de la guerre, les partisans de Tito tuèrent des milliers d’Italiens sous l’accusation de complicité avec le fascisme, et les jetèrent dans des gouffres du Carse, dits Foibe.
67 - Ainsi, le jour même du compte rendu de Sergio Luzzatto, le Corriere della Sera publie un article d’Ernesto Galli della Loggia sur le livre de Joachim STARON, Fosse Ardeatine und Marzabotto: Deutsche Kriegsverbrechen und Resistenza. Geschichte und nationale Mythenbildung in Deutschland und Italien (1944-1999), Paderborn, Ferdinand Schöningh Verlag, 2002, selon lequel « le but de l’attentat via Rasella était en réalité de provoquer des représailles ».
68 - Les seuls historiens israéliens traduits en italien sont Zeev Sternhell, Benny Morris, Amos Elon, Tom Segev et Ilan Pappe. En ce qui concerne le débat historiographique, ni le livre d’I. Greilsammer ni celui de Karsh, Efraim, Fabricating Israeli history: The ‘new historians’, Londres/Portland, Frank Cass, [1997] 2000 Google Scholar, ne sont disponibles en langue italienne. Des renseignements utiles dans Vincenzo Pinto, «Nella storiografia israeliana. Il paradigma sionista », La Rivista del Manifesto, 23, décembre 2001 ; Sara Valentina Di Palma, « La storiografia israeliana », Storia e futuro. Rivista di storia e storiografia, 13, février 2007.
69 - G. Luzzatto Voghera, «Un libro scomodo », art. cit.
70 - Davide Frattini, « Tel Aviv, l’università difende Ariel Toaff », Corriere della Sera, 14 février 2007.
71 - « ‘Blood libel’ author halts press », The Jerusalem Post and Associated Press, 14 février 2007.
73 - Martino Cervo, « Il parlamento di Israele condanna il libro di Toaff », Libero, 27 février 2007.
74 - « Ariel Toaff: ritiro il mio libro », La Repubblica, 15 février 2007.
75 - Orazio La Rocca, « ‘Mio figlio sbagliava e ha capito’. Intervista al rabbino emerito Elio Toaff », La Repubblica, 15 février 2007.
76 - Dino Messina, « Caso Toaff, il Mulino contro ‘censura’ e ‘linciaggio morale’ », Corriere della Sera, 21 février 2007. Son éditeur, chez Il Mulino, déclare aussi que, cette fois-ci, on aurait pu vendre des dizaines de milliers d’exemplaires et souhaite une pétition publique des historiens en faveur d’A. Toaff. Voir Mario Baudino, « Toaff, caccia al libro maledetto », La Stampa, 20 février 2007 ; Sergio FRIGO, « Il libro ‘congelato’ dall’editore », Il Gazzettino, 16 février 2007.
77 - Les conférences de don Ricossa sont disponibles sur Youtube : http://www.cattolicesimo.eu/index. En même temps, à l’université catholique de Milan, les Studenti Antagonisti Padani, qui militent pour l’indépendance de l’Italie du Nord, utilisent le livre d’A. Toaff pour affirmer que les juifs ont manoeuvré à leur avantage le concile Vatican II : voir « Caso Toaff, a Milano un manifesto antiebraico », La Repubblica, 28 février 2007.
78 - Pour cette raison, le curé de San Pietro déclare : « Rétablir le culte du Simonino ? Peu de gens y pensent. Parmi les paroissiens de San Pietro, personne n’a jamais demandé à revenir au passé. Des demandes de ce genre ont été formulées seulement par quelques groupes de nostalgiques de la Suisse et de l’Autriche. […] Ce n’est que du fanatisme » : « Tornare al culto ? ‘Roba da fanatici’ », L’Adige, 4 avril 2007.
79 - D. B., « ‘Banda di lefebvriani’. Gente che viene da fuori, poi si eclissa », L’Adige, 15 mars 2007. Je rappelle qu’au début de juillet 2007, sur la suggestion de l’organisme Ecclesia Dei lancé par le pape Jean-Paul II afin d’encourager le retour au sein de l’Église des fidèles de Marcel Lefebvre, la messe de saint Pie V a été remise en vigueur, sans l’ancienne référence aux « juifs perfides ».
80 - Ces déclarations avaient provoqué la colère des autres organisations musulmanes qui avaient demandé au ministre de l’Intérieur, Giuliano Amato, d’exclure l’UCOII de l’organe consultatif créé auprès du ministère pour faciliter l’intégration des musulmans.
81 - « L’organizzazione islamica querela Ariel Toaff: atto dovuto, siamo pronti a ritirare la querela », blog de l’Islamic Anti-Defamation League, 10 février 2007 ; « No al sequestro del libro di Toaff », Il Manifesto, 15 mars 2007. À cet égard, il faut rappeler que le 25 février 2007, au cours d’un entretien sur Nil Culture TV, le chercheur égyptien Muhammad Al-Buheiri déclare : « L’Occident dans son ensemble a plébiscité les Versets sataniques de Salman Rushdie. Alors pourquoi ne pas adopter une attitude similaire ? J’ai demandé que le prix Nobel soit accordé à l’historien juif israélien, fils du grand rabbin de Rome… […] Nous n’avons pas affaire à un amateur, à une fourberie, à quelqu’un qui cherche à se rendre célèbre. Nous avons affaire à un universitaire, qui suit des principes scientifiques objectifs. Il est arrivé à la conclusion qu’il existait bien un groupe de Juifs extrémistes habitués à massacrer des enfants chrétiens et à récupérer leur sang pour préparer le pain azyme de la Pâque. […] Est-ce que les Juifs, avec tous leurs extrémistes, notamment en Israël, ont renoncé […] à ces coutumes et rites religieux si importants pour eux ? », voir The Middle East Media Research Institute (MEMRI), dépêche spéciale no 1485, mars 2007.
82 - En 2003, à la suite de sa nomination comme commissaire adjoint du Consiglio nazionale delle Ricerche (CNR), de nombreux historiens (Girolamo Arnaldi, Massimo Firpo, Giuseppe Galasso, Luigi Lotti, Paolo Matthiae, Giovanni Miccoli, Armando Petrucci, Paolo Prodi, Adriano Prosperi, Mario Rosa, Giuseppe Talamo, Rosario Villari) ont envoyé une lettre de protestation : « Nous ne pouvons pas ne pas constater qu’à cause de leur nature fondamentaliste, certaines discours [de De Mattei] sur des passages fondamentaux de la démocratie occidentale ainsi que sur la valeur de la laïcité de l’État et du dialogue entre cultures et religions sont en contradiction avec les principes principaux de notre Constitution et avec les prémisses de la collaboration scientifique internationale et avec les caractères originaux de la recherche historique. »
83 - Roberto De Mattei, « Ha ragione Ariel Toaff. Anche la tortura fa storia », Libero, 9 mars 2007. Voir Dershowitz, Alan M., Why terrorism works: Understanding the threat, responding to the challenge, New Haven, Yale University Press, 2002 Google Scholar. La réhabilitation de la torture comme instrument de vérité est approuvée aussi dans des milieux plus modérés. Dans sa rubrique du Corriere della Sera du 5 juin 2007, Sergio Romano qualifie le livre de Paul Aussaresses sur la bataille d’Alger de « lecture utile pour ceux qui ont envie de comprendre le climat et les sentiments de l’époque, au lieu de prendre un ton doctoral pour juger à partir d’un humanitarisme abstrait ».
84 - T. P., « Toaff, quante pressioni per le sanzioni », Il Messaggero, 16 février 2007 ; un journaliste qui se dissimule sous le pseudonyme de Dreyfus, « Caro Ariel, la sua rinuncia a difendersi è più nobile dei suoi censori », Libero, 17 février 2007 ; Francesco Borgonovo, « Libero interroga gli storici: ‘Su Toaff pressioni fortissime’ », Libero, 22 février 2007 ; Alessandro Gnocchi, « No, lo scandalo è tappargli la bocca », Libero, 23 février 2007.
85 - Arrigo Levi, « Ebrei, gli esami non finiscono mai », La Stampa, 16 février 2007 ; Giorgio Israel, « Il libro di Toaff è stato disinnescato. Ma quanto fango è stato smosso », Tempi, 22 février 2007 ; Angelo Pezzana, « Scrive menzogne. Non va difeso », Libero, 23 février 2007 ; Gad Lerner, « Gli zingari, gli ebrei e le leggende razziste », La Repubblica, 1er mars 2007.
86 - Susanna Nirenstein, « Israele condanna Toaff. Le reazioni », La Repubblica, 27 février 2007.
87 - Piero Ignazi, « Chi imbavaglia gli storici. Il caso Toaff », Il Sole 24 Ore, 18 février 2007.
88 - Alessandro Barbero, « La storia non torna a Stalin », Tuttolibri – La Stampa, 3 mars 2007.
89 - Dino Messina, « ‘Caso Toaff, a rischio la libertà di stampa’. Musi e Di Rienzo discutono la ‘censura’ con Anna Foa », Corriere della Sera, 19 février 2007.
90 - Voir aussi Cardini, Franco, Il « caso Ariel Toaff ». Una riconsiderazione, Milan, Medusa, 2007, p. 7 Google Scholar ; Amedeo De Vincentiis, « Caso Toaff. Nella natura delle accuse il punto dolente della polemica », Il Manifesto, 4 mars 2007.
91 - Sergio Luzzatto, « La Storia divisa », Corriere della Sera, 26 février 2007 ; Franco Cardini, « Storici, il paradigma censurato », Avvenire, 28 février 2007.
92 - Franco Cardini, « Toaff, il triste epilogo della rinuncia », Avvenire, 17 février 2007. Cette idée est réaffirmée pour le cas spécifique de l’accusation du sang : « Durant des siècles, du Moyen Âge jusqu’au XIXe siècle, les juifs ont été ouvertement accusés d’infanticide rituel : mais, depuis que les persécutions féroces subies par le peuple juif ont secoué la conscience moderne, et surtout après l’Holocauste et l’extermination nazie, cette terrible accusation a paru le fruit d’un antisémitisme obsessionnel et féroce, et a pris les contours de la légende. » N’eût été la Shoah, on pourrait tranquillement parler du meurtre rituel… Angelo D’Orsi et Gustavo Corni, qui ont des sensibilités différentes s’expriment en des termes semblables. Voir F. Borgonovo, « Libero interroga gli storici… », art. cit. Sur la base de considérations semblables, certains historiens adhèrent au colloque « Il Medio Oriente e l’olocausto. La storia imbavagliata », organisé par Claudio Moffa, en avril 2007, qui aurait dû aussi accueillir Robert Faurisson : voir Antonio Giuliano, « La storia imbavagliata. Dal negazionismo sulla Shoah al recente caso Toaff, quale libertà d’espressione per gli storici ? Se ne parla a Teramo », Avvenire, 18 avril 2007.
93 - A. Stabile, « Condanna a Gerusalemme… », art. cit.
94 - K. Stow, « L’urlo e il furore », art. cit. Voir aussi Kenneth STOW, « Blood libel: Ariel Toaff’s perplexing book », History News Network, 19 février 2007.
95 - Surtout sur certains sites et dans le courrier accueilli par la Società Italiana per lo Studio della Storia Contemporanea (SISSCO) et la SISEM. Voir Dino Messina, « Pasque di sangue, questione contemporanea », Corriere della Sera, 17 février 2007 ; Id., « Caso Toaff, a rischio la libertà di stampa… », art. cit.
96 - Adriano Prosperi, « Se lo storico ama suscitare clamore », La Repubblica, 1er mai 2007. Voir aussi Alberto Cavaglion, « Iniziato male, finito peggio », Lo straniero, 6 mars 2007.
97 - David Grossman, Discours lors de la cérémonie à la mémoire de Rabin, Tel-Aviv, 4 novembre 2006 : http://www.lapaixmaintenant.org/article1430.
98 - À cet égard, voir le débat suscité par Habermas, Jürgen, L’espace public. Archéologie de la publicité comme dimension constitutive de la société bourgeoise, Paris, Payot, [1962] 1997 Google Scholar.