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Published online by Cambridge University Press: 11 October 2013
L'une des formes les plus fréquentes—et la plus originale à coup sûr—de la première glyptique crétoise est celle du prisme à trois faces décorées de motifs ornementaux ou de signes hiéroglyphiques. Comme l'abondance des specimens de ce type correspond à une absence complète du type cylindrique, si familier aux civilisations de la Mésopotamie, on a pu penser que l'un se substituait à l'autre, dérivait de l'autre. ‘Le goût crétois’, a-t-on dit, ‘répugnait à la décoration des frises indéfiniment prolongées; sitôt que l'on eut transformé le cylindre en un corps à arêtes vives et morcelé sa surface latérale en une suite de facettes, l'artisan crétois fut libre de les orner comme des unités indépendantes les unes des autres.’
1 Sur cette catégorie de gemmes Cretoises, cf. Evans, , Prae-Phoenician Script, dans JHS 1894, 288Google Scholar; Scripta Minoa, 134. et 139; Chapouthier, , dans BCH 1946, 80–81Google Scholar; Agnes Xenaki, , dans Kretika Chronika III, 60 sqq.Google Scholar; Matz, Frühkretische Siegel, 101.
2 Sur le cylindre en Crète au Min. Ree. III, cf. Evans, , PM IV, ii, 496–499Google Scholar; Chapouthier, dans AE 1937, 321–324Google Scholar; Nilsson, Minoan-Mycenaean Religion 2, 385, n. 60; Frankfort, Cylinder Seals, 300–304.
3 Matz, Frühkretische Siegel, 101. Evans constatant que certains prismes crétois sont de formes assez grossières, avait pu penser que le type avait été suggéré aux Minoens par certains éclats naturels de stéatite, cf. Further Discoveries, dans JHS 1897, 330 ‘The trilateral bead-seals originate from more or less natural triangular splinters of steatite’; je ne crois pas que l'hypothèse soit à retenir.
4 Inédit, provient de la collection Evans; Sir John Myres doit le faire connaître sous peu.
5 L'hypothèse semble pourtant avoir été retenue par Evans, non point à propos des prismes crétois, mais à propos d'un prisme égyptien en steatite de la première période intermédiaire, cf. JHS 1897, 363 ‘The elongated type, with large central perforation, shows such an approximation to the cylinder that some influence from that type of signet might reasonably be suspected ‘; mais il s'agit là d'un type un peu différent, et, même en ce cas, la dérivation proposée me semble fort problématique.
6 Pour les types de forme animale, cf. Matz Frühkret. Siegel, 28–29, 269–270; Demargne, Crète, Egypte, Asie, dans Annales de Gand, II, 53; pour les types géométriques, Matz, op. cit., 100 ‘Unter den nicht figürlichen kretischen Formen gibt es keine, die sich nicht ohne Schwierigkeit auf eine der hittitischen zurückführen ldauml;sst’.
7 La dérivation semble avoir été entrevue par G. Contenau, Glyptique syro-hittite, 178, n. 1; mais on ne disposait pas alors des spécimens intermédiaires.
8 D'après Hogarth, Hittite Seals, 19, fig. 8B; cf. en outre, Contenau, Glyptique syro-hittite, pl. X, 46; Chantre, Mission en Cappadoce, 161, fig. 146 et 147; Delaporte, Catalogue des Cylindres orientaux du Musée du Louvre, II, A 1176. Ce dernier exemplaire est donné comme chypriote; s'il en était ainsi nous posséderions un jalon intermédiaire sur la route de la Syrie vers l'Egée; mais je doute de l'attribution. Un cachet Cretois inédit de la collection Giamalakis (n° 3013) présente cette même forme, mais le canal de suspension est perpendiculaire à l'axe de la pierre.
9 Cf. Hogarth, op. cit. 100 ‘This (the gable) I regard as the earliest Hittite form of stamp-seal’, et 94; Contenau, op. cit. 149. ‘Nous pouvons les dater grosso modo de la première moitié du troisième millénaire ‘; mais cette dernière date me paraît trop élevée. Des cachets de cette forme ont été trouvés à Alishar Hüyük à un niveau intermédiaire entre l'âge du cuivre et le premier age du bronze, cf. notamment c 1225 dans Alishar Hüyük, Seasons of 1930–1932 I 183 et fig. 186; on peut les dater du dernier tiers du IIIe millénaire.
10 D'après Demargne, dans Mélanges Dussaud, 122, fig. 1.
11 D'après Xanthoudides, The vaulted Tombs of Mesará, pl. XIV, no. 1079 et P. 144, de la Tholos B de Platanos; daté du Minoen Moyen I, en ivoire.
12 On en arrive même occasionnellement à la forme d'un fronton à angle aigu dont la surface la plus exigüe est celle de la base, cf. Kretika Chronika III 68, n°. 22.
13 Voir déjà plus haut la note 5.
14 Publication du cachet par Hubert Schmidt, dans Pumpelly, Explorations in Turkestan, 1, 41, 10; 45, 8; fig. 400 et p. 169; commentaire, 182–183; les trois faces sont décorées d'un lion, d'un homme et d'un griffon. L'attribution à l'Asie Mineure est proposée par Schmidt, approuvé par Hubert, , RA 1910, I, 307 et par FrankfortGoogle Scholar, Studies in the pottery of the Near East, I, 81–82.