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La doctrine rhétorique d'Ibn riḍwān et la Didascalia in Rhetoricam Aristotelis ex glosa Alpharabii (suite)*

Published online by Cambridge University Press:  24 October 2008

Extract

Les correspondances littérales relevées dans I.R.M. et F.D.G. conduisent naturellement à se demander si elles sont le signe d'une parenté entre ces deux textes et, si c'est le cas, à s'interroger sur le degré d'originalité de la doctrine rhétorique du premier de ces traités.

Type
Research Article
Copyright
Copyright © Cambridge University Press 1998

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References

1 F.D.G., pp. 132–3.

2 “Les classifications des procédés de la persuasion dans la tradition arabe de la Rhétorique,” travail à paraître dans lequel j'analyse et ordonne les classifications des procédés de la persuasion, présentant une certaine systématicité, dans la tradition arabe de la Rhét. Il s'agit en particulier des textes suivants. – Aristote: Rhét., I l, 1354 a 11–18 = T.A.L., I, pp. 1, 15–2, 2 = Aristotelis Rhetorica in versione Arabica vetusta. Recognovit et Adnotatione Critica auxit 'A. Badawi (Le Caire, 1959; rééd. Al-Kuwayt / Beyrouth, 1979) (= T.A.B.), p. 4, 8–13 (à compléter par Rhét., I 1, 1354 b 16–20 = T.A.L., I, p. 3, 14–18 = T.A.B., pp. 5, 23–6, 4); Rhét., 1 2, 1355 b 35–1356 a 20 = T.A.L., I, pp. 7, 20–9, 1 = T.A.B., pp. 9, 17–10, 15 (à compléter par Rhét., I 2, 1356 a 35-b 10 = T.A.L., I, pp. 9, 17–10, 5 = T.A.B., p. 11, 6–16; Rhét., I 15, 1375 a 22–25 = T.A.L., I, p. 73, 3–6 = T.A.B., p. 71, 4–7; Rhét., III 1, 1403 b 6–22 = T.A.L., I, pp. 171, 3–172, 2 = T.A.B., pp. 181, 3–182, 5) – al-Fārābī: F.D.G., § 42, p. 222, 4–18; § 43, pp. 224, 17–225, 1; F.D.G., §§ 4–10, pp. 157, 1–166, 15 (à compléter par F.D.G., § 43, p. 225, 4–6; F.D.G., § 39, p. 215, 8–18); F.D.G., § 17–19, pp. 177, 11–181, 8; F.D.G., § 20, pp. 181, 9–182, 16 (à compléter par F.D.G., § 43, p. 225, 4–6); F.D.G., § 21, pp. 182, 17–184, 9; F.H.L, pp. 69, 7–85, 11; — Avicenne (m. 428 / 1037): Sīnā, Ibn, Kitāb al-maǧmū' aw al hikma al-'arūdiyya, fi ma'ānī kitāb Rītūrīqā, éd. Salem, M.S. (Le Caire, 1953) (= F.M.R.), pp. 20, 4–23, 4; 26,4–5; 31, 9–13; 17, 8–9; Š.R., pp. 8, 13–9, 5; Š.R., pp. 9, 6–11, 12; Š.R., pp. 11, 12–12, 9; Š.R., pp. 32, 4–34, 9; 35, 11–36, 1; – I. Rid.: I.R.M., §§ IV-XVIII; - Abū al-Barakāt Hibatallāh b. Malkā al-Baġdādī (m. après 1165): Abū al-Barakāt Hibatallāh b. 'Alī b. Malkā al-Baġdādī, al-Kitāb al-mu 'tabar fi al-hikma, 3 vol. (Haydarabad, 1357–1358 H) (= K.M.), vol. I, pp. 269, 21–270, 1; pp. 270, 23–272, 15; – Averroès: Averroës' Three Short Commentaries on Aristotle's “Topics,”“Rhetoric,” and “Poetics,” éd. et trad. Ch. E. Butterworth (Albany N.Y., 1977), pp. 169, 8–170, 15 (ar.); 63, 12–64, 8 (angi.); pp. 183, 9–197, 5 (ar.); 71, 1–77, 27 (angl.); C.m.Rhét. Badawi, pp. 4, 17–5, 9 = C.m.Rhét. Salem, pp. 5, 1–12 (à compléter par C.m.Rhét. Badawi, p. 7, 13–16 = C.m.Rhét. Salem, p. 12, 5–8); C.m.Rhét. Badawi, pp. 16, 11–18, 3 = C.m.Rhét. Salem, pp. 30, 1–33, 5 (à compléter par C.m.Rhét. Badawi, pp. 18, 15–19, 9 = C.m.Rhét. Salem, pp. 34, 8–36, 2; C.m.Rhét. Badawi, pp. 117, 21–118, 6 = C.m.Rhét. Salem, pp. 230, 9–231, 5; C.m.Rhét. Badawi, pp. 248, 5–250, 2 = C.m.Rhét. Salem, 521, 3–524, 7); – Ibn Tumlūs: Introduction à l'art de la logique, Escorial, MS Derenbourg, I, n 649, pp. 455–6, fol. 1–172r; – Ibn al-Nafis (m. 687 / 1288): Kitāb šarḣ al-Wurayqāt, Oxford, Bodleian Library, MS Huntington 469.Google Scholar

3 Rid, I.. renvoie ici au passage sur la consécution des modales dans Aristote, De l'interprétation, 13, 22 a 14–23 a 26.Google Scholar Ce passage est situé par Rid, I.. dans la “quatrième section” de ce traité. Cette division n'apparaît pas dans l'ouvrage même d'Aristote, mais elle vient de la division en cinq parties de ce traité (la quatrième portant sur les modales), attestée chez plusieurs alexandrins, dans les gloses marginales des MSS de la version arabe du De Interpretatione, ainsi que dans le Grand commentaire que lui a consacré al-Fārābī [;voir, sur ces sources, F.W. Zimmermann (trad.), al-Farabi 's Commentary and Short Treatise on Aristotle's De Interpretatione, Transl. with an Introduction and Notes (London, 1981), pp. LIII–LV, LXXXVII–XCI; 56, n. 3].Google Scholar

4 Euclide, Éléments, livre I, proposition I: construction du triangle équilatéral.Google Scholar

5 Pour caractériser cette proposition, I. Rid. emploie ici le mot muta'ārifa et, dans la citation qui suit dans le texte de cette contribution, il rattache cette même proposition aux “sciences généralement reconnues (al-'ulūm al-muta ‘ārifa).’ On notera qu'eIle figure dans Euclide, Eléments, livre I, parmi les ‘notions communes (χοινίέννοιι)” et que celles-ci sont parfois rendues, dans la tradition arabe de ce traité, par al- 'ulūm al-muta'ārifa [voir DrKlamroth, , “Ueber den arabischen Euklid,“ Zeitschrift der deutschen morgenländischen Gesellschaft, 35 (1881): 270326, p. 286”. Sur Ia définition, la genèse et les proprié;tés des “sciences généralement reconnues,” voir la n. suivante.Google Scholar

6 À cette définition des prémisses généralement reconnues, on ajoutera l'explication de leur genèse (I.R.M., fol. 188v): “L'intellect est la puissance par laquelle nous obtenons les propositions généralement reconnues. Les sens sont manifestes. Ce sont la vue, l'ouïe, l'odorat, le goût et le toucher. Les choses manifestes sont celles qui sont perçues par le sens. À partir du sens, les propositions généralement reconnues se produisent dans l'âme. Les universels percus au moyen de l'induction ne le sont que par le sens. Pour s'exprimer plus correctement à ce sujet, on dira: par le sens, on est averti de la proposition généralement reconnue et par l'induction, l'universel se produit à partir des particuliers qui sont au-dessous de lui. En effet, chacun des sens conduit à l'âme de sorte qu'è partir de la vue les choses manifestes que l'on voit se produisent en l'âme, à partir de l'ouïe les choses entendues, à partir de l'odorat les choses senties, à partir du goût les aliments,à partir du toucher le chaud, le froid, l'humide, le sec, le mou et le dur ainsi que toutes les autres choses tactiles. L'âme se réveille alors grace aux puissances scientifiques qu'elle possède naturellement, cherche à accroître sa connaissance et sa compréhension, recourt à la désignation des choses au moyen de la parole et des discours et puis, à partir de cela, elle obtient les sciences et les arts.” Et voici une importante propriété des prémisses généralement reconnues (I.R.M., fol. 189r). “La quatrième [condition des prémisses de la démonstration] est qu'elles soient sans moyen terme, comme les propositions généralement reconnues, ou bien qu'elles dérivent nécessairement de propositions sans moyens termes. La proposition sans moyen terme est celle au sujet de laquelle l'intellect sait, sans syllogisme, que son attribut est nécessaire à son sujet.”

7 Mais de périmètre égal, bien entendu. L'exemple de la plaie circulaire est dans Aristote, Seconds Analytiques, I, 13, 79 a 14–16: “En effet que les plaies circulaires guérissent plus lentement, le constater c'est l'affaire du médecin, dire pourquoi celle du géomètre” [passage traduit dansGoogle ScholarPellegrin, P., “Quantité et biologie dans l'antiquité,” Gourevitch, dans D. (éd.), Maladie et maladies histoire et conceptualisation. Mélanges en l'honneur de Mirko Grmek (Genève, 1992), pp. 151–69, à la p. 155]. Toutefois, l'explication par la grandeur du cercle n'apparaît pas dans le texte du Stagirite. On la trouve dans Philopon et Hérophile. Pour des références plus précises sur ces deux occurrences, ainsi que sur d'autres explications, proposées dans l'anti-quité, de l'exemple d'Aristote, on se reportera àGoogle ScholarJouanna, J., “Pourquoi les plaies circulaires guérissent-elles difficilement?”, Gourevitch, dans (éd.), Maladie et maladies, pp. 95108, et à Pellegrin, pp. 155–6.Google Scholar

8 L'ouvrage cité dans I.R.M., fol. 197r, pour illustrer les questions dialectiques se rapporte peut-être aussi aux mathématiques: “Les exemples de la question dialectique se trouvent de manière manifeste dans les propos attribuès par Platon à Socrate dans Kitāb al-Tarābī'.” Tarābī' est le pluriel de tarbī', qui signifie “donner à une chose une forme carrée” ou “faire une chose quatre fois, à quatre reprises” [de Biberstein Kazimirski, A., Dictionnaire arabe-français, 2 vol. (Paris 1860) vol. I, p. 808].Google Scholar Deux hypothèses me semblent donc vraisemblables quant à l'identité de l'ouvrage ici visé par I. Rid.: M. Marwan Rashed attire mon attention sur l'existence d'un traité où Tābit b. Qurra discute la célèbre démonstration géométrique du Ménon, intitulé: Risāla li-Abī al-Hasan Tābit b. Qurra al-Harrānī fī al-hugga al-mansūba ilā Suqrāt fī al-murabba' wa-qutrihi (Épître d'Abū al-Hasan Tābit b. Qurra de Harrān sur l'argument attribué à Socrate au sujet du carré et de sa diagonale) [informations bibliographiques dans Endress, G., “Al-Kindī über die Wiedererinnerung der Seele. Arabischer Plantonismus und die Legitimation der Wissenschaften im Islam”Google Scholar, Oriens, 34 (1994): 178–9]. De fait, il y a des similitudes frappantes entre une partie de cet intitulé et ce qu'écrit I. Rid. Dans les deux cas, il est question d'une attribution è Socrate et, dans les deux, on a des mots de la racine N-S-B et R-B-'. On peut donc penser que “l'argument attribué à Socrate au sujet du carré et de sa diagonale” est è identifier avec Kitāb al-Tarābī'. Dans cette hypothése, il s'agirait soit du Ménon, soit d'un extrait de ce dialogue, qui aurait circulé à part. Cette interprétation est tout à fait autorisée par le texte de Tābit [Google ScholarSayili, A., “Sâbit ibn Kurra'nin Pitagor Teoremini Tamimi”, Belleten, 22 (1958): 527–49, aux pp. 532–42], car il envisage précisément l'argument en question comme une préparation qui conduit graduellement l'élève à accepter des démonstrations mathématiques plus élevées – ce qui est l'une des fonctions de la dialectique. En faveur de cette identification il y aurait aussi, comme me l'indique M. A. Hasnaoui, le fait que τετργωνίζειν (Aristote, Métaphysique, 996 b 21) est rendu, dans la traduction arabe, par tarbī'Google Scholar [Averroès, , Tafsīr Ma ba'd at-ṭabī'at (Grand commentaire de la Métaphysique), éd. Bouyges, M., 4 vol., 2e éd. (Beyrouth, 19671973), vol. I, p. 185, 9]. Cependant, en lisant, avec Sk. (voir Appendice), Kutub (les Livres) al-tarābī' et non Kitāb (le Livre) al-tarābī', on pourrait avancer une autre hypothèse. Le terme utilisé par les biobibliographes arabes pour désigner les tétralogies de Platon est rābū' (singulier), rawābi' (pluriel), de même racine qu'al-tarābī' (F., I., 246, 20–21; Q., p. 18, 10–11; I.A.U., I, pp. 50, 31–52, 1). I. Rid viserait peut-être ici les livres constitutifs des tétralogies, à savoir les dialogues de Platon.Google Scholar

9 Nous nous bornerons ici à ces deux impulsions particulièrement manifestes dans le texte d'I. Rid. II serait cependant intéressant d'examiner, dans cette perspective, les idées que se faisaient les savants arabes (non auteurs de grands systèmes philosophiques) de la conviction et de l'intellection propres à leur domaine (cf. les deux exemples mentionnés dans le précédent article, p. 216, n. 88).

10 Brunschvig, R., “Le système de la preuve en droit musulman,” dans id., Études 'islamologie (Paris, 1976), pp. 201–18, à la p. 205.Google Scholar

11 Sur les rapports du type de classification choisi par I. Rid. et le droit musulman, voir Aouad, “Classifications”.

12 Pour des indications plus fines sur ces deux expressions et pour des informations bibliographiques, on se reportera à Larcher, P., “Élements de rhétorique aristotélicienne dans la tradition arabe hors la falsafa”, dans Rosier, I. et Dahan, G. (éd.), La Rhétorique d'Aristote. Traditions et commentaires de l'antiquité au XVII' siècle, (Paris, 1997).Google Scholar

13 Dalā'il al-i'ǧāz (fi 'ilm al-ma'ānī) ta'līf al-imām 'Abd al-Qāhir al-Ǧurǧānī, sahhaha aslahu 'allāatā al-ma'qūl wa-al-manqūl […] al-ustād […] Muhammad 'Abduh […] wa-al-ustād […] Muḥammad Maḥmūd al-Tarkazī al-Sanqītī […] wa-waqafa 'alā taṣḥīḥ tab'ihi wa-'allaqa ḥawāšīhi al-Sayyid Muḥammad Rašīd Riḍā (Le Caire, 1366/1946), p. 4, 13–18.

14 al-Ḥusayn, Abū Isḥāq b.Ibrāhīm b. Sulaymān b. Wahb al-kātib, al-Burhān fī wuǦūh al-bayān, éd. Maṭlūb, Aḥmad et al-Hadītī, HadīǦa (Bagdad, 1387/1967), p. 60, 2–5.Google Scholar

15 Coran, XV, v. 75.Google Scholar

16 Wahb, Ibn, Burhān, p. 60, 6–8.Google Scholar

17 Ibid., p. 73, 7: bi-naẓrat. Mais je suis la leçon du MS donnée dans l'apparat critique: bi-fiṭrat.

18 Ibid., p. 73, 1–14.

19 Ibid., p. 62, 5–7.

20 Ibid., p. 62, 8–15.

21 Sur cette notion et sur ses rapports avec celle, voisine, de balāġa, voir von Grunebaum, G.E., “Faṣāḥa”, E.I.2, III, 843–46.Google Scholar

22 M. Marwan Rashed me fait une remarque que je reproduis ici telle quelle, car elle me paraît définir un axe de recherche particuliérement pertinent: I. Riḍ., dans le texte cité n. 90, pp. 219–220, du précédent article, intègre en fait deux passages des Top. En Top. I, 11, 105a 3–9, Aristote remarquait que certains problèmes ne requéraient que le châtiment de celui qui les posait, ou que ce dernier fût renvoyé, pour toute réponse, á l'évidence sensible - il ne faut se demander ni si l'on doit honorer les dieux ou aimer ses parents ni si la neige est blanche. Immédiatement après avoir cité ce passage, I. Riḍ. mentionne la répartition ultérieure (Top. I, 14, 105b 19–29) des problèmes en trois types généraux, en reprenant ici aussi les exemples d'Aristote (faut-il, en cas de désaccord, obéir à ses parents ou aux lois? Le monde est-il éternel ou non? La science des contraires est-elle unique?). On sait que dans le texte des Top. tel qu'il était interprété par Alexandre et, avec lui, 'ensemble de la tradition aristotélicienne, il s'agissait de souligner le caractère instrumental de la logique par rapport aux deux branches maîtresses de la philosophie et en aucun cas de dire, comme Aristote et I. Riḍ., que la dialectique fût subordonnée à la science pratique, à la science theorique et à la logique - ce qui aurait eu le grand danger de soustraire la dialectique, pourtant tout entiére “logique”, à la suite des traités de l'Organon. Si I. Riḍ., enjambant l'un des dogmes les plus essentiels du commentarisme grec et arabe, renoue sur ce point avec l'intuition d'une Topique propre à l'Aristote historique, la cause n'en est cependant paz à rechercher dans le seul souci de fidélité à l'enseingnement du Maître. Il semble plutôt qu'à la façon dont la rhétorique est “infiltrée”, chez I. Riḍ., par une problématique globale propre au 'ilm al-bayān, le Ǧadal (= dialectique au sens originel des Top.) s'est lui aussi assimilé à l'universalité du Ǧadal des mutakallimūn. On a là un argument supplémentaire en faveur de l'interprétation “forte” du sujet de I.R.M.: à l'heure où I. Riḍ. écrit, la rhétorique (non aristotélicienne) est massivement utilisée par les gens du 'ilm al-bayān et le Ǧadal (non aristotélicien) par ceux du Ǧadal. C'est cette utilisation qui détermine la conception qu'I. Riḍ. se fait de ces deux disciplines. Elles sont bien davantage universelles, et universalistes, que dans la tradition aristotélicienne classique.

* Je remercie M. Marwan Rashed d'avoir bien voulu discuter avec moi les différents points de ce travail tout au long de son élaboration et de l'avoir ensuite attentivement relu. Ma reconnaissance va aussi à M. Jean Jolivet pour sa révision soigneuse.