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Published online by Cambridge University Press: 27 November 2009
A la séance du 11 janvier 1917, M. le député Léon Pascal a donné, à la Chambre française, lecture de l'appel lancé par le Comité International, le 26 avril 1917, en faveur du rapatriement des prisonniers de guerre. « Voilà l'appel, dit-il dans son discours, que l'homme de cœur qui s'appelle M. Ador, adressait à tous les belligérants. J'ai le droit de dire que sa voix puissante, solennelle, a dominé la voix du canon elle-même, parce que c'est la voix de l'huma-nité. » Plus loin, il dit avoir lu dans les rapports de la Croix-Rouge internationale qu'en matière de rapatriement de prisonniers, chaque gouvernement craint d'enrichir les armées de l'adversaire de ces épaves, et oublie qu'il conserverait des citoyens et des pères de famille à son pays. Ces rapports que M. Pascal cite, c'est le Bulletin international, et il emprunte à un article de M. le Dr Ferrière sur le rapatriement, cette phrase aussi lapidaire dans sa forme que tristement vraie dans le fonds: « Mais la préoccupation du mal qu'on espère faire à l'ennemi prime trop souvent la pensée du bien qu'on pourrait.se faire à soi-même. C'est la mentalité de la guerre, on en revient… après, parfois quand il est trop tard! »