Published online by Cambridge University Press: 31 March 2010
Elderly adults often pose, or are perceived to pose, a risk to themselves or others. Others often also have the will, and sometimes the ability, to intervene in their lives: to take them from their homes, force medical treatment on them, and prevent them from spending their money as they see fit. Thus the question “To what extent, and for what purposes, can others interfere with the liberty of the individual?” takes on particular relevance for elderly adults. This is the question John Stuart Mill addressed in his essay On Liberty, and our aim is to adapt his theory of liberty to guide those who must make decisions about the old. We argue that individuals can be interfered with in their own interest and in the interest of others. It is apt to interfere in their own interest if and only if they are putting themselves at significant risk, are encumbered, i.e. are incompetent or subject to some other judgement-distorting condition, and interference will be: (a) effective, (b) not generative of evils greater than those it prevents, (c) the mildest possible to curb the evil, (d) not discriminatory, and (e), unless the interference has utility approaching absolute necessity, thought justified. It is apt to interfere in the interest of others if and only if they are putting others at significant risk and the same five conditions are satisfied. As we hope our adaptation of Mill's theory of liberty will have practical effect, we illustrate it with examples, relate it to the law in British Columbia, and state it in the form of a decision-tree.
Les adultes âgés présentent souvent, ou sont perçus comme présentant un risque, pour eux-mêmes et pour les autres. Leur entourage a souvent le désir, et même la possibilité, d'intervenir dans leur vie: ils peuvent être retirés de leur foyer, forcés à subir des traitements médicaux et empêchés de dépenser leur argent comme ils l'entendent. On peut donc se demander dans quelle mesure et pour quelles raisons les autres peuvent porter atteinte à la liberté de leurs semblables. La question prend toute son importance lorsqu'elle porte sur les aîné(e)s. C'est la question que John Stuart Mill soulève dans son essai On Liberty, et nous avons voulu puiser à sa théorie sur la liberté pour guider ceux qui doivent prendre des décisions concernant les aîné(e)s. À notre avis, on peut s'immiscer dans la vie des gens dans leur propre intérêt et dans celui des autres. Il convient de se mêler de leur vie dans leur propre intérêt si, et seulement si, ils se placent en sérieuse situation de risque et s'ils sont en mauvaise position parce que leurs facultés sont affaiblies, de quelque manière que ce soit; l'intervention doit: (a) être efficace, (b) ne pas produire de maux plus importants que ceux que l'on tente de prévenir, (c) être la plus légère possible, (d) être non discriminatoire et enfin, (e) à moins que l'intervention ne soit absolument nécessaire, elle n'est pas justifiée. Il convient de se mêler de leur vie dans l'intérêt des autres si, et seulement si, ils placent les autres devant un risque important et l'intervention doit se faire aux conditions déjà citées. Nous espérons que notre adaptation de la théorie de la liberté de Mill entraînera des répercussions pratiques; nous l'illustrons par des exemples, la relions à la loi de la Colombie-Britannique et la présentons sous la forme d'un arbre décisionnel.