No CrossRef data available.
Published online by Cambridge University Press: 01 June 1968
Dans un article intitulé l'Avenir de la littérature, Onimus écrit: « Nous sommes entrés—pour la première fois sans doute dans l'histoire de l'humanité—dans une société où la poésie en tant que genre littéraire est ignorée ou considérée comme une activité bizarre, quelque chose d'entièrement désuet, de ridicule, voire de dangereux, à la limite de l'aliénation ».
Il dit bien. L'orientation du public actuel est un phénomène inédit qui invite à réfléchir. Et de fait, l'auteur fournit à cette attitude trois raisons pénétrantes. D'abord, le cinéma draine à lui les grands créateurs; les Mémoires ensuite provoquent de l'engouement; la vie trépidante enfin tient en horreur la rhétorique, les fleurs et les figures. À ces causes, il faut ajouter les manifestes impatients qui lancent le poète à la conquête des sons, au mépris de la forme, au triomphe de l'absurde et lui font produire des œuvres qui ne sauraient retenir l'attention.
1 Onimus, Jean, Avenir de la littérature, dans Études, février, 1966.Google Scholar
2 Alain, , Système des Beaux-arts, Paris, Gallimard, 1963, p. 155Google Scholar.
3 Ibid., p. 146.
4 Ibid., p. 161.
5 Ibid., p. 91.
6 Ibid., p. 91.
7 Ibid., p. 35.
8 Ibid., p. 143.
9 Ibid., p. 142.
10 Ibid.
11 Ibid.
12 Ibid., p. 90.
13 Ibid., p. 144.
14 Paul Valéry, Cahiers, t. XXIV (1940–1941), p. 11.
15 Système des Beaux-Arts, p. 88.
16 Ibid., p. 88.
17 Ibid., p. 88.