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Published online by Cambridge University Press: 09 June 2010
On pourrait dire que parler, c'est d'abord produire des sons conventionnels pour faire comprendre à quelqu'un ce qu'on voudrait lui faire comprendre. Même si l'on constate que la parole est souvent utilisée non seulement pour faire comprendre, mais aussi pour promettre, ou commander, ou avertir, etc., il n'en demeure pas moins que l'on promet, par exemple, en parlant, et que promettre, c'est promettre, alors que parler, c'est autre chose. Par contre, il nous arrive aussi de dire qu'un magnétophone parle, qu'un rêveur ou un perroquet parlent, qu'une peinture ou un paysage naturel « nous parlent », etc. On estime cependant que plusieurs de ces « paroles » sont seulement métaphoriques: elles ne seraient pas des paroles au sens « fort », mais plutôt par extension, par analogie, ou entendues dans un sens restreint. Et l'on voudrait préciser ce sens fort, « prégnant », c'est-à-dire celui qui correspondrait au parler véritable, à l'essence de la parole.
1 Ce « plus ou moins » frappant a donné lieu à une distinction. Il semble qu'on ait réservé le vocable « similitude » aux cas où le rapprochement était plus frappant, s'effectuant entre données qui étaient plus fréquemment rapprochées, alors qu'on a parlé plutôt d'« analogie » dans les cas où l'on était relativement moins frappé, ou que le rapprochement était moins familier entre les données réunies.