Déclaration de liens d’intérêts
L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.
Published online by Cambridge University Press: 15 April 2020
En France, de nombreuses études indiquent un niveau élevé de prescription des psychotropes, en particulier des benzodiazépines. Ainsi, 9 % à 25 % de la population générale âgée en consomment, avec des prescriptions souvent au long cours et fréquemment à l’origine d’un mésusage. Chez le sujet âgé, les effets indésirables des benzodiazépines sont essentiellement psychomoteurs et cognitifs, avec une augmentation du risque de chutes et de fractures, et altération de la mémoire à court terme et de rappel. Face à un tel contexte, les autorités de santé se sont engagées dans un plan d’action concerté visant à « une consommation raisonnée et à une utilisation responsable des benzodiazépines ». La diminution du nombre de prescription passe par une sensibilisation accrue du ratio bénéfice/risque à l’initiation des benzodiazépines chez les sujets âgés et un suivi de leurs règles de prescriptions. En complément de cette stratégie, la réduction de la consommation des benzodiazépines chez le sujet âgé nécessite de s’interroger sur la mise en œuvre d’un arrêt à l’occasion de tout renouvellement. Au-delà de trente jours de prise quotidienne de benzodiazépine, il est recommandé de proposer une stratégie d’arrêt. Celle-ci est une décision partagée avec le patient, où les attentes de ce dernier et son degré de dépendance sont évalués. Le sevrage est un acte encadré et progressif. Les thérapies cognitives ont un apport important dans les soins de sevrage. L’échec d’un sevrage nécessite d’être analysé et une nouvelle prise en charge doit être proposée. La déprescription chez le sujet âgé est une priorité de soin (less is more).
L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.
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