Déclaration de liens d’intérêts
L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.
Published online by Cambridge University Press: 15 April 2020
Nous présentons le cas de Monsieur T., 58 ans, hospitalisé en soins psychiatriques à la demande d’un tiers, pour des troubles du comportement (agitation) et un vécu persécutif dans un contexte d’alcoolodépendance ancienne. Monsieur T. a pour principal antécédent une maladie de Parkinson diagnostiquée en avril 2014, traitée par ropinorole LP 8 mg/jour, trihexyphénidyl chlorydrate LP 10 mg/jour, et lévodopa/benzérazide chlorydrate aux doses de 125 mg trois fois/jour et 62,5 mg trois fois/jour. À l’arrivée, le patient rapporte des éléments délirants avec hallucinations visuelles hypnagogiques apparues cinq jours auparavant, après avoir arrêté toute consommation d’alcool. Nous observons une amélioration clinique après l’introduction de diazépam 40 mg/jour, vitaminothérapie et hydratation. Sept jours après l’admission, le patient présente un tableau confusionnel. Nous évoquons un délirium tremens et une iatrogénie des traitements parkinsoniens que nous arrêtons, nous doutons effectivement de l’observance du patient. La gravité des symptômes nécessite un transfert aux urgences. Sont décrits un délire de persécution, une fluctuation du contact et des confabulations malgré 60 mg/j de diazépam et une réhydratation. Un traitement par olanzapine 5 mg/j est initié. Il nous est ensuite réadressé. Nous notons des idées délirantes de persécution, des hallucinations acoustico-verbales vespérales, des comportements hétéro-agressifs, et une fluctuation du contact avec des périodes de confusion mêlant confabulations et faux souvenirs. Nous arrêtons l’olanzapine et instaurons très progressivement la quétiapine jusqu’à 600 mg/j, tout en réintroduisant le lévodopa/benzérazide chlorydrate. Chaque augmentation d’antiparkinsonien est marquée par une exacerbation temporaire des symptômes délirants. Le diazépam est arrêté. L’amélioration sera lente : disparition des troubles du comportement, éléments délirants critiqués, amélioration nette du contact. Le cas de Monsieur T. montre l’impact des traitements antiparkinsoniens sur la symptomatologie délirante. Si la clozapine est le traitement de première intention chez les patients parkinsoniens présentant une symptomatologie psychotique, nous avons préféré la quétiapine en raison de la comorbidité addictologique.
L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.
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