Hostname: page-component-78c5997874-m6dg7 Total loading time: 0 Render date: 2024-11-13T04:35:11.219Z Has data issue: false hasContentIssue false

Le plaisir consommé : un vecteur de lutte contre les symptômes négatifs

Published online by Cambridge University Press:  16 April 2020

L. Lecardeur*
Affiliation:
Centre Esquirol, CHRU de Caen, 14000Caen, France

Abstract

Core share and HTML view are not available for this content. However, as you have access to this content, a full PDF is available via the ‘Save PDF’ action button.

La réduction de la motivation fait partie des symptômes les plus fréquents de la schizophrénie, ceci dès le premier épisode psychotique, ce qui semble suggérer que l’amotivation serait une composante intrinsèque de la pathologie [1,5]. Les déficits motivationnels et l’apathie pourraient induire, chez ces patients, des déficits hédoniques, un des symptômes négatifs centraux. Cependant, plusieurs auteurs 2,3 ont suggéré récemment que les patients souffrant de schizophrénie ne présenteraient pas de déficit hédonique de manière générale, puisqu’ils sont capables de ressentir le plaisir dans les activités (« plaisir consommé »). Leur difficulté se situerait plutôt dans l’aptitude à anticiper le plaisir qu’ils pourraient éprouver dans les activités (« plaisir anticipé »), diminuant ainsi leur motivation à s’y adonner [4]. Une des stratégies thérapeutiques pertinentes pour lutter contre ces symptômes, réfractaires aux traitements antipsychotiques actuellement disponibles, est de stimuler le plaisir consommé afin d’engager le patient dans des activités. Le challenge est de combiner les techniques cognitivo-comportementales et celles issues de l’entretien motivationnel. La première étape consiste à utiliser les techniques comportementales afin d’amener le patient à s’exposer à des expériences plaisantes et renforçantes. Cette étape est fondamentale puisque ces patients rapportent ressentir autant de plaisir que les sujets sains dans les activités de la vie quotidienne. En parallèle, l’entretien cognitif permettra au patient de développer une conscience du plaisir ressenti à travers l’identification des émotions, sensations physiques et pensées liées aux activités. Dans une seconde étape, l’entretien motivationnel réclamera que le patient se rappelle ses expériences plaisantes passées et de comparer ces dernières avec les activités de la vie quotidienne. Plus les activités ont été satisfaisantes et plus l’individu pourra se motiver à ré-expérimenter ces activités. Ces techniques placeront le patient dans un cercle vertueux permettant de diminuer son retrait, sa passivité et son inactivité.

Type
Session thématique: Le DSM-5 – les principales nouveautés
Copyright
Copyright © European Psychiatric Association 2013

References

Références

Faerden, A.Finset, A.Friis, S.Agartz, I.Barrett, E.A.Nesvag, R., et al.Apathy in first episode psychosis patients: one year follow up. Schizophr Res 11612010 202610.1016/j.schres.2009.10.014CrossRefGoogle ScholarPubMed
Foussias, G.Remington, G.Negative symptoms in schizophrenia: avolition and Occam's razor. Schizophr Bull 3622010 35936910.1093/schbul/sbn094CrossRefGoogle ScholarPubMed
Gard, D.E.Kring, A.M.Gard, M.G.Horan, W.P.Green, M.F.Anhedonia in schizophrenia: distinctions between anticipatory and consummatory pleasure. Schizophr Res 931–32007 25326010.1016/j.schres.2007.03.008CrossRefGoogle ScholarPubMed
Horan, W.P.Kring, A.M.Blanchard, J.J.Anhedonia in schizophrenia: a review of assessment strategies. Schizophr Bull 322 2006 25927310.1093/schbul/sbj009CrossRefGoogle ScholarPubMed
Kiang, M.Christensen, B.K.Remington, G.Kapur, S.Apathy in schizophrenia: clinical correlates and association with functional outcome. Schizophr Res 631–22003 798810.1016/S0920-9964(02)00433-4CrossRefGoogle ScholarPubMed
Submit a response

Comments

No Comments have been published for this article.