Déclaration d’intérêts
L’auteur déclare ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article.
Published online by Cambridge University Press: 17 April 2020
L’augmentation de l’obésité en France et dans le monde a entraîné une prise de conscience de l’importance du phénomène et a conduit à réfléchir à de nouvelles propositions thérapeutiques, en particulier dans le cas de l’obésité morbide. Définie par un indice de masse corporelle (IMC) supérieur à 40 kg/m2, l’obésité morbide est estimée entre 0,2 à 0,3 %, ce qui représente 100 à 150 000 personnes. Après échec d’un traitement médical bien conduit, les patients présentant une obésité morbide peuvent bénéficier d’un traitement chirurgical, dont le but principal est de diminuer les risques relatifs à leur surcharge pondérale. Ce traitement nécessite une prise en charge multidisciplinaire, associant principalement médecins nutritionnistes, chirurgiens, psychiatres et/ou psychologues et diététiciens et oblige le patient à accepter un suivi médical « à vie ».
Dans les quinze dernières années, le nombre de patients souffrant d’obésité morbide ayant bénéficié d’un traitement chirurgical a été multiplié par sept.
En pré-opératoire, le psychiatre évalue l’existence de maladies psychiatriques pouvant contre-indiquer ou reporter l’intervention chirurgicale, mais aussi les capacités de compréhension, la motivation et le degré de compliance du patient. Le suivi post-opératoire est le plus souvent proposé aux patients présentant des comorbidités psychiatriques avant l’intervention.
Les études montrent que cette technique d’intervention chirurgicale sur un organe sain permet de réduire significativement la morbi-mortalité, avec une réduction des coûts médico-économiques de l’obésité à long terme.
Si le traitement chirurgical et la perte de poids qui en découle permettent une amélioration de la qualité de vie et d’une forme de « dépressivité », il est souvent nécessaire, en plus du suivi nutritionnel et chirurgical d’accompagner ces patients au plan psychologique et/ou psychiatrique afin de leur permettre de travailler la question d’une restauration narcissique et d’une estime de soi affaiblie. La multidisciplinarité requise pour ce type d’intervention est un exemple du positionnement du psychiatre de liaison.
L’auteur déclare ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article.
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