Déclaration d’intérêts
L’auteur déclare ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article.
Published online by Cambridge University Press: 17 April 2020
L’idée que certaines dimensions de la personnalité et du fonctionnement affectif prédisposent à l’émergence de comportements à risque pour la santé physique et/ou soient des facteurs de vulnérabilité pour différents troubles psychiatriques n’est pas nouvelle. Dans la lignée de ce courant, plusieurs instruments auto-rapportés de l’évaluation de la personnalité et/ou du fonctionnement socio-affectif ont été développés. Toutefois, la capacité de ces instruments à rendre compte des mécanismes neurobiologiques sous-jacents reste limitée, et le fait qu’ils constituent des reflets pertinents de mécanismes génétiques et cérébraux spécifiques est de plus en plus discuté [1]. Les échelles de personnalité développées par J. Panksepp et al. pallieraient cette limite. Plutôt que de se baser sur un lexique descriptif du ressenti émotionnel, leur construction repose sur les avancées dans le domaine des neurosciences affectives et l’identification des circuits cérébraux et neuromédiateurs impliqués dans la réaction et la régulation émotionnelle [2]. Ces « échelles neuroaffectives de personnalité » (Affective Neuroscience Personality Scales [ANPS]) permettraient l’évaluation d’endophénotypes émotionnels. Les ANPS rendraient compte du fonctionnement et de l’équilibre entre 6 systèmes émotionnels primaires (3 positifs : la maternance, la jovialité, l’exploration ; 3 négatifs : la peur, la colère et la tristesse). Leur élaboration, validation en langue française ainsi que les données de la littérature émergente en faveur de leur utilisation seront présentées. Les pistes proposées pour en améliorer les qualités psychométriques seront discutées ([3,4]).
L’auteur déclare ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article.
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