Déclaration d’intérêts
L’auteur déclare ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article.
Published online by Cambridge University Press: 17 April 2020
La dépression périnatale est une pathologie relativement fréquente qui peut avoir des conséquences à la fois sur la mère, le père et l’enfant [1]. Elle peut nécessiter, en cas de résistance aux antidépresseurs ou d’épisode d’intensité mélancolique, un traitement par sismothérapie [2]. Pendant que la mère bénéficie de séances de sismothérapie, le bébé a besoin de construire et consolider les liens avec sa mère. La prise en charge en unité mère-bébé [3] permet de ne pas séparer le bébé de sa mère, tout en proposant ce traitement. Comment créer et étayer les liens entre une mère et son enfant dans un contexte si particulier ? Comment maintenir le lien avec le père alors que sa femme et son bébé sont hospitalisés ?
Ainsi, nous nous proposons de présenter l’observation du bénéfice apporté par l’hospitalisation en unité mère-bébé conjointement à un traitement par sismothérapie, chez une patiente présentant une dépression périnatale compliquée d’une tentative de suicide violente en fin de grossesse. Nous exposerons le travail multidisciplinaire effectué auprès de la mère, du père et de leur bébé. L’hospitalisation conjointe a permis à la mère d’investir les relations avec son enfant, la qualité des interactions s’améliorant progressivement. Les troubles fonctionnels présentés par le nourrisson ont régressé, lui permettant de reprendre un bon développement psychomoteur. Le père a également été soutenu et les prodromes d’une dépression du post-partum paternelle ont été pris en charge. Ainsi, l’hospitalisation en unité mère-bébé avec une prise en charge pluridisciplinaire pourrait représenter un atout précieux dans le cadre des dépressions périnatales traitées par sismothérapie.
L’auteur déclare ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article.
Comments
No Comments have been published for this article.