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Published online by Cambridge University Press: 19 June 2019
À travers l’examen des contours intonatifs d’une variété de français parlée au Nouveau-Brunswick (FNB), nous cherchons d’abord à vérifier l’hypothèse prédisant que l’intonation du français est sous-tendue par le patron sous-jacent /LHiLH*/, tel que décrit par Jun et Fougeron (2002) dans le cadre de la théorie métrique-autosegmentale. Notre but second est de déterminer si le FNB présente des particularités intonatives le distinguant du français québécois (FQ), la variété la plus parlée et la plus documentée au Canada. Pour ce faire, la parole semi-spontanée de trois locuteurs de chaque variété est analysée. Nous comparons les types de contours intonatifs, la fréquence d’apparition de ces contours, ainsi que deux propriétés phonétiques (soit la hauteur de la fréquence fondamentale et la durée) des syllabes accentuées dans les deux variétés. Les contours répertoriés démontrent qu’effectivement, l’intonation du FNB est régie par le patron /LHiLH*/, mais que cette variété fait état d’une prédominance de continuités descendantes. L’analyse des paramètres phonétiques des syllabes accentuées révèle que le FNB privilégie l’usage de la durée à la frontière des syntagmes accentuels non finaux, tout en exhibant des variations de durée syllabique importantes en fonction de la position du syntagme accentuel dans la phrase.