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Nationalism and Early Music at the French Fin de Siècle: Three Case Studies
Published online by Cambridge University Press: 13 April 2011
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The evidence of more than three hundred concerts of early music given by the Parisian Schola Cantorum and its sister association, the Chanteurs de Saint-Gervais, as well as more than four hundred performances of this repertoire outside the Schola shows that the most consistently performed composer in Paris at the French fin de siècle was the German Johann Sebastian Bach. This is coupled with a shift at the Schola, from a preponderance of works by Palestrina in the 1890s to a new emphasis on Rameau operas in the early 1900s. This article is an attempt to understand these repertorial preferences as manifestations of at least two types of nationalism: first as a mass movement to attain ethnic-linguistic homogenization and second as a movement by the social elite as a means of establishing its difference. All three composers examined in the case studies emerge as vehicles for both types of nationalism, though there is more evidence of the second type than there is of the first. This article also shows that there is a distinction between the ways in which these repertoires were either co-opted or received by the social elite and the intelligentsia, the latter using early music as a metaphor for the ‘serious’.
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References
1 Lalo, Pierre, Le Temps, 2 Apr. 1907:Google Scholar ‘on a vu récemment, dans maints concerts historiques, des ouvrages qui n'avaient d'autre titre à cet honneur que la date de leur naissance, dont l'ennui était accablant et l'insignifiance absolue … c'est l'heureuse, c'est l'infaillible sûreté de son choix et de son goût.’
2 Ibid. ‘Mais dès que commence le prélude, on trouve que c’est assez et qu’il n'est besoin de rien de plus pour tout dire. Chaque instrument est employé avec un sens si juste et si exquis de sa vertu expressive, leurs chants s'entrelacent avec tant de grâce et de justesse, les idées sont si pures, si belles, si noblement émues, tout cela est d'une perfection si achevée, composé avec tant d'ordre et d'harmonie, senti avec tant d'intensité, exprimé avec tant de discrétion, qu'il est impossible de ne point songer à Racine: c'est le même art ferme et délicat, le même art serré et souple, fin et profond; c'est un exemple admirable du pouvoir du goût et de l'esprit français.’
3 For a discussion of late nineteenth-century French images of women in the context of musical endeavour, and particularly the construct of the femme fragile, see Fauser, Annegret, ‘La Guerre en dentelles: Women and the Prix de Rome in French Cultural Politics’, Journal of the American Musicological Society, 51 (1998): 83–129.Google Scholar For pejorative implications of ‘precision’ in musical performances by women and the imposition of the jeu lié which precluded robust or ‘ungraceful' gestures in performances by women pianists, see Ellis, Katharine, ‘Female Pianists and their Male Critics in Nineteenth-Century Paris’, Journal of the American Musicological Society, 50/2–3 (Summer/Fall 1997): 353–85Google Scholar.
4 For the gendering of reason as male during the nineteenth-century, see Matlock, Jann, Scenes of Seduction: Prostitution, Hysteria, and Reading Difference in Nineteenth-Century France (New York, 1994); andGoogle ScholarFlint, Kate, ‘New Woman Fiction’, in The Woman Reader 1837–1914 (New York, 1993)Google Scholar.
5 Higgs, David, Nobles in Nineteenth-Century France: The Practice of Inegalitarianism (Baltimore, 1987).Google Scholar
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7 Taruskin, Richard, ‘Nationalism’, in The New Grove Dictionary of Music and Musicians (London, rev. edn, 2001): 689–706.Google Scholar For France in particular, see Suschitzky, Anya Catherine, ‘The Nation on Stage: Wagner and French Opera at the End of the Nineteenth Century’, Ph.D. diss. (University of California, Berkeley, 1999), 153.Google Scholar For a general survey of various constructions of nationalism, though many ethnic-linguistic, see Nationalism, ed. Hutchinson and Smith.
8 Taylor, Charles, ‘Nationalism and Modernity’, in Theorizing Nationalism, ed. Beiner, Ronald (Albany, NY, 1999), 227–48.Google Scholar
9 Strasser, Michael, ‘The Société Nationale and its Adversaries: The Musical Politics of L'invasion germanique in the 1870s’, 19th-Century Music, 24/3 (spring 2001): 225–51.Google Scholar
10 Applegate, Celia, ‘How German Is It? Nationalism and the Idea of Serious Music in the Early Nineteenth Century’, 19th-Century Music, 21/3 (spring 1998): 274–96.Google Scholar
11 Jullien, Adolphe, Le Journal des débats, 5 July 1903, for a review of the Schola Cantorum's Fêtes vénitiennes concert. ‘Ah! qui nous délivrera jamais de ce qu'on appelle aujourd'hui le “snobisme” et de ce qu’on appelait autrefois la mode, du snobisme ou de la mode en n'importe quel sens?’Google Scholar
12 Jullien, Adolphe, Le Journal des débats, 24 May 1896:Google Scholar ‘amateurs qui dodelinaient de la tête et ne dormaient cependant pas, car ils n'ont pas laissé passer un seul morceau sans fort applaudir. Ce qui prouve au moins que Bach et Rameau pour vieux qu'ils soient, sont aujourd'hui “du dernier bateau”.’
13 Jullien, Adolphe, Le Journal des débats, 2 Feb. 1902:Google Scholar ‘il nous manque encore un feu d’artifice avec la promenade en bateaux.’
14 Jullien, Adolphe, Le Journal des débats, 4 June 1905,Google Scholar for a concert of excerpts from operas by Lully and Rameau, organized by Reynaldo Hahn. ‘M. Reynaldo Hahn, mis en goût par le succès que sa restitution minutieusement exacte de Don Giovanni eut l'année dernière et sentant que la mode aujourd'hui tourne du côté des vieux martres de l'opéra français, vient de donner à l'Athenée deux séances à il faisait entendre diverses pages empruntées aux plus beaux opéras de Lulli et Rameau, et cette curieuse tentative, qui arrivait bien à son heure, a été couronnée du plus vif succès.’
15 Jullien, Adolphe, Le Journal des débats, 5 July 1903, for the Schola Cantorum's Fêtes vénitiennes concert: ‘vous méritiez dix fois qu'on vous signifiât à l'avance, en suivant l'engouement du jour, à quels airs vous deviez vous pâmer. N'était-il pas entendu que, s'il convenait de se risquer certains soirs en ces parages lointaines, c'était pour applaudir Rameau, Rameau tout seul, et non pas Duni?’Google Scholar
16 Rolland, Romain, Jean-Christophe, vol. 3, trans. Cannan, Gilbert (New York, 1913), 60–67; andGoogle ScholarMauclair, Camille, ‘La Jeune Musique française’, La Revue, 89 (1910): 319.Google Scholar For further reading on gendered discourse in the reception of music and other forms of art in late nineteenth-century France, see Fauser, Annegret, ‘Gendering the Nations: The Ideologies of French Discourse on Music (1870–1914)’, in Musical Constructions of Nationalism: Essays on the History and Ideology of European Musical Culture 1800–1945, ed. White, Harry and Murphy, Michael (Cork, 2001), 72–104.Google Scholar Fauser also refers to the well-established work of Marcia Citron, Katharine Ellis, Jeffrey Kallberg, Jann Pasler, Deborah L. Silverman, and Tamar Garb.
17 Jullien, Adolphe, Le Journal des débats, 15 Jan. 1905,Google Scholar for a performance of excerpts from Les Indes galantes given by the Concerts Colonne. ‘C’est la fin de cette entrée, de cette sorte de “bergerie” galante affublée d'oripeaux étrangers … Par l'audition de ces deux scènes des Sauvages, c'est surtout de la grâce et du charme de son instrumentation que nous avons pris connaissance.’
18 Jullien, Adolphe, Le Journal des débats, 11 Oct. 1903,Google Scholar a review of the Durand edition of Castor et Pollux.
19 Jullien, Adolphe, Le Journal des débats, 26 May 1901.Google Scholar ‘Il fut nié et bafoué par beaucoup de ses contemporains qui le condamne sans l'écouter.’
20 Jullien, Adolphe, Le Journal des débats, 3 July 1904,Google Scholar for the publication of the Durand edition of Les Fêtes d’Hébé. ‘Il n’y a rien qui nous doive étonner dans ces revivrements du goût public, car nous savons fort bien – combien d'exemples ne le prouvent-ils pas dans l'histoire – que les ouvrages légers et de demi-caractère plaisent toujours plus vite à la masse des auditeurs que des œuvres d'un ordre plus relevé; bien mieux, il est tout à fait dans l'ordre naturel des choses – et ce qui s’est passé pour Rameau s'est reproduit par la suite pour tous les grands musiciens – que les créations destinées à braver le temps, àsubjuguer la postérité aient tout d’abord des destinées moins brillantes que les maintes œuvres plus plaisantes, moins sévères, plus faciles àcomprendre et dont les années ont aussi plus rapidement raison.’
21 Jullien, Adolphe, Le Journal des débats, 2 Feb. 1902.Google Scholar
22 Jullien, Adolphe, Le Journal des débats, 15 Jan. 1905,Google Scholar for a performance of excerpts of Les Indes galantes at the Concerts Colonne: ‘un grand air où la voix de Zima lutte par ses trilles avec les stridents appels de trompette … Mlle Lindsay, dont la voix cristalline et propre aux trilles convenait fort bien à cette musique épineuse, et le ténor Maugière ont également bénéficié de nos bonnes dispositions à l'égard de Rameau.’
23 See e.g. G.R., Le Guide musical, 6 Dec. 1908,Google Scholar for a performance of Destouches's Issée at the Schola. ‘Toute snobisme mis à part trop de choses s’opposent à ce que l'intérêt ne faiblisse pas durant toute l'audition. C'est d’abord la sonorité déconcertante … En second lieu, de trop fréquentes analogies de procédés.’
24 Pougin, Arthur, Rameau: Essai sur sa vie et ses œuvres (Paris, 1876), 141–5; see alsoGoogle ScholarMarmontel, A., Symphonistes et virtuoses (Paris, 1880)Google Scholar; Malherbe, Charles, ‘Notice biographique’, in Jean-Philippe Rameau, Pièces de clavecin ed. Saint-Saëns, Camille (Paris, 1895)Google Scholar; Brenet, Michel, La Jeunesse de Rameau (Paris, [1902]).Google Scholar
25 Pougin, Arthur, Le Ménestrel, 24 May 1896,Google Scholar a review of a recital by the Société des instruments anciens. ‘L'une des gloires les plus éclatantes et les plus solides de cette noble école musicale française, dont certains font bon marché aujourd'hui et qui n'en reste pas moins l'honneur de ce pays.’
26 Malherbe, Charles, Le Monde musical, 30 Oct. 1899:Google Scholar ‘on rit plus tard de ceux qui n'ont pas su mesurer la taille de leurs contemporains.’
27 Baycard, P. V., Le Courrier musical, 1 Jan. 1902:Google Scholar ‘l'on saisit bientôt la beauté de cette musique dont le sentiment est si noble, l'accent toujours juste et vrai.’
28 Brenet, Michel, Le Guide musical, 6 Mar. 1903,Google Scholar for Castor et Pollux: ‘le degré de noblesse, de grandeur et d'intensité dans l'expression d'une tragique douleur, atteint par le vieux Rameau dans ces pages d'une souveraine splendeur … Rien de plus XVIIIe siècle, de plus Watteau, de plus Marivaux, que l'ariette d’une suivante d'Hébé, chantée avec toute l'élégance mièvre et jolie qu'elle comporte par Mlle Marthe Legrand.’
29 Dandelot, Arthur, Le Monde musical, 15 June 1895Google Scholar; and Dandelot, Arthur, Le Monde musical, 30 Mar. 1896.Google Scholar ‘Ravissant intermède … ont un charme que les années n'ont pu amoindrir’.
30 Dandelot, Arthur, Le Monde musical, 30 May 1899:Google Scholar ‘œuvre aimable; l'air gai … est la plus délicieuse; l'air vif … très plaisant.’
31 It is important to note that even the mainstream concert societies had limited seating capacity. Subscriptions to the Société des concerts were difficult to obtain and the smallness of the hall is a source of frequent complaint in the press.
32 Ellis, Katharine, Interpreting the Musical Past: Early Music in Nineteenth-Century France (forthcoming).Google Scholar
33 D'Indy, Vincent, ‘Une lettre de M. Vincent D'Indy’, Le Guide musical, 3 Jan. 1904Google Scholar.
34 Further discussion of this kind of position is discussed in Anya Suschitzky's ‘The Nation on Stage’, pp. 151–74. Suschitzky devotes much space to figures associated with the Œuvres complètes, including Debussy. However, she interprets their ‘classicizing’ of Rameau as part of an ethnic-linguistic nationalizing tendency, not as part of an elite movement to establish its difference.
35 Debussy, Claude, ‘At the Schola Cantorum’, in Debussy on Music, ed. Lesure, François, trans. Smith, Richard Langham (London, 1977), 111. ‘It's a strange thing, but at the Schola, side by side, you will find the aristocracy, the most left wing of the bourgeoisie, refined artists, and coarse artisans. But there is little of that empty space too often found at the more famous establishments. One feels they understand. … I don't know if it is because of the smallness of the room, or because of some mysterious influence of the divine but there is a real communion between those who play and those who listen.’Google Scholar
36 Haskell, Harry, The Early Music Revival: A History (London, 1988)Google Scholar; Dowd, Philip, ‘Charles Bordes and the Schola Cantorum: Their Influence on the Liturgical Music of the Late 19th and Early 20th Centuries’, Ph.D. diss. (Catholic University of America, 1969)Google Scholar.
37 Robert, Gustave, La Musique à Paris 1895–96: Etudes critiques sur les concerts, programmes, index de noms cités (Paris, 1896), 202–5.Google Scholar
38 Unsigned, Le Ménestrel, 15 Apr. 1888.
39 Original notice for the 1892 season (Bibliothèque nationale, Opéra), and Le Ménestrel, 13 Mar. 1892.
40 Ellis, Katharine, ‘Palestrina et la musique dite “Palestrinienne” en France au XIXe siècle: Questions d'exécution et de réception’, in La Renaissance et sa musique au XIXe siècle, ed. Vendrix, Philippe (Paris, 2000), 169–70.Google Scholar
41 There is a commonality between Bordes's dependence on the text for interpretive guidance, and use of varying dynamics and earlier established South German practices. The latter conventions have been discussed by Garratt, James, ‘Performing Renaissance Church Music in Nineteenth-Century Germany: Issues and Challenges in the Study of Performative Reception’, Music & Letters, 83/2 (May 2002): 187–236CrossRefGoogle Scholar.
42 Clément, Félix, Histoire générale de la musique religieuse (Paris, 1860), 323; 331; 324–6.Google Scholar For a fuller discussion of the Palestrina revival in nineteenth-century France, see Ellis, ‘Palestrina et la musique dite “Palestrinienne”’, 155–90.
43 Saint-Saëns, Camille, Harmonie et mélodie (Paris, 1885). A fourth edition dates from 1890. The sixth edition bears no date.Google Scholar
44 Ibid., 13–14. ‘Il se compose d'abord de tous les peuples qui, par leur organisation inférieure, ne peuvent s’élever jusqu'à la conception de l'harmonie; cela est une évidence incontestable. Tels étaient les peuples antiques, tels sont les Orientaux et les nègres de l'Afrique. Ces derniers ont une musique enfantine et sans intérêt. Les Orientaux ont poussé très loin la recherche de la mélodie et du rhythme, mais l'harmonie leur est inconnue.’
45 See Garratt, James, ‘Performing Renaissance Church Music’, for the root of similar ideas in North German musical cultureGoogle Scholar.
46 Dukas, Paul, ‘Les Chanteurs de Saint-Gervais – Saint-Saëns’, La Revue hebdomadaire (June 1896), in Les Ecrits de Paul Dukas sur la musique (Paris, 1948), 332:Google Scholar ‘et l'effet de ces masses vocales dialoguant par groupes ayant chacun leur autonomie harmonique et leurs mouvements mélodiques particuliers’.
47 Dukas, Paul, ‘Les Auditions de Saint-Gervais’, in Les Ecrits, 23–4.Google Scholar Originally published in La Revue hebdomadaire (June 1892).
48 Bellaigue, Camille, ‘Trois martres d’Italie’, La Revue des deux mondes, 15 Oct. 1894.Google Scholar ‘Eh bien, c'est presque uniquement d’harmonie qu'est fite la musique de Palestrina. Il est extrêmement rare qu'on puisse rien détacher de cette polyphonie où les parties valent surtout par leurs relations réciproques, par l'opposition et la symétrie, par les imitations, les réponses et l'entrelacement du contrepoint. La musique de Palestrina ne connart pas le solo. La mélodie y est constamment enveloppée, impliquée dans l'harmonie. Jamais une seule voix n'y chante accompagnée par les autres; mais toutes les voix y chantent ensemble et s'accompagnent entre elles … La mélodie est à coup sûr l'élément primitif de la musique, le plus aisément accessible aux simples aux ignorans, aux enfants et au peuple. Il y a des mélodies populaires, mais des harmonies populaires, cela n'existe pas. La mélodie est la forme la plus sensible, parfois sensuelle, la forme en quelque sorte extérieure de l'art; l'harmonie en est la forme plutôt intérieure et rationnelle, et s'il n'est pas vrai que toute mélodie soit légère et frivole, il est en revanche certain que toute musique frivole et légère est mélodie.’
49 Ibid. ‘Polyphonique et par conséquent collective, vocale et par là foncièrement humaine, la musique de Palestrina n'est pas la musique d'un de nous, mais de nous tous … Dans le fraternel concert dont elle est faite, aucune voix ne domine ou ne dédaigne les autres; l'orgueil et le sens propre s'effacent ici. Nul ne dit: Mon Père, qui êtes aux cieux; tous disent ensemble: Notre Père, et voilà comment la polyphonie palestrinienne est l'une des plus admirables expressions par la musique, non seulement de la foi, mais de la charité.’
50 Ibid.: ‘le contrepoint vocal n’est pas un produit du sol latin, et s’il fleurit à Rome on sait avec quel éclat, il n’y avait point germé. l'intériorité, l'austérité, la piété profonde et pour ainsi dire canonique, tous ces caractères de la musique de Palestrina ne sont pas les caractères essentiels et éternels du génie italien; celui-ci ne les possède pas habituellement et ne les rencontre guère que par aventure. Au siècle de Palestrina comme au siècle de Dante, et par une aventure également glorieuse, il les a recontrés. On peut étudier chez Palestrina moins le concours que le conflit des trois forces primordiales que Taine regardait comme génératrices de l'œuvre d’art: la race, le milieu et le moment.’
51 See for instance, d'Indy, Vincent, ‘l'Art en place et à sa place’, La Tribune de Saint-Gervais (1901)Google Scholar.
52 Robert, Gustave, La Musique à Paris 1894–95: Etudes critiques sur les concerts, programmes, index de noms cités (Paris, 1895), 131–2.Google Scholar
53 Dukas, Paul, ‘Les Cantates d’église de J.-S. Bach’, La Revue hebdomadaire (Feb. 1894), in Les Ecrits, 163:Google Scholar ‘la science dans l'art ne tue pas l'inspiration, mais qu’elle la vivifie au contraire au point de la soulever en prodigieux essors, en envolées d’autant plus larges et plus sûres.’
54 Robert, , La Musique à Paris 1894–1895, 129.Google Scholar ‘Les vrais snobs doivent maintenant avoir une culture un peu générale et qui affecte en chaque partie des connaissances de spécialistes. Nous connaissons tous des jeunes gens qui se destinent indifféremment àtelle ou telle carrière et qui surprennent par l'abondance de détails qu'ils possèdent sur tels ou tels des plus inconnus des lettres et sur des peintres de nationalités très différentes et encore sur des musiciens et même sur des exécutants. Evidemment, pour des gens de cet esprit, admirer Bach, qui passe pour un musicien savant, doit être la haute preuve d'une très rare culture.’
55 Fauquet, Joël-Marie and Hennion, Antoine have erroneously argued that Bach's popularity was sealed as early as 1885.Google Scholar See Fauquet, and Hennion's, La Grandeur de Bach: l'Amour de la musique en France au XIX e siècle (Paris, 2000)Google Scholar.
56 Torchet, Julien, Le Monde artiste (10 Feb. 1889).Google Scholar Also cited in Ellis, Interpreting the Musical Past. ‘Donc Bach est un génie austère c'est entendu, mais bien ennuyeux aussi, si j’ose m’exprimer ainsi, notamment dans son cinquième Concerto. Ah! mon ami, quel rude travail d'écouter ces exercices de contre-point qui ne s'arrêtent jamais! J'en bâille encore en y pensant. C'est très fort, très savant … je répéterai avec Théophile Gautier qu'il est de certains auteurs qu'on a mieux déifier qu'entendre.”
57 Landely, A., l'Art musical, 31 May 1888. ‘Depuis longtemps cette idée de ressusciter Bach hantait l'esprit entreprenant de sa présidente, Mme Fuchs. La réussite a couronné ses efforts … N'oublions pas M. Guilmant à qui incombait le soin de réaliser à ses risques la partie de grand orgue indiquée par une simple basse chiffrée et M. Paul Vidal chargé de l'accompagnement au petit orgue. Des solennités comme celle-là, trois heures consacrées à l'art pur, honorent exécutants et … auditeurs.’Google Scholar
58 Boutarel, Amédée, Le Ménestrel, 28 Feb. 1892.Google Scholar ‘Il est certain que l'orchestre et les choeurs ont fait vaillamment leur devoir, et il n'est que juste de le constater … Tous méritent des éloges, mais ces éloges sont dus surtout à M. Warmbrodt, dont la voix si pure et le style si châtié ont véritablement fait merveille dans une œuvre d'une langue si sévère et d'une compréhension si difficile.’
59 Schlesinger, Léon, Le Ménestrel, 4 Feb. 1894:Google Scholar ‘le grand succès de la séance a été pour M. Louis Diémer, qui a joué le concerto en fa de Bach. M. Diémer est un magicien; sous ses doigts habiles, les compositions les plus austères ont des sourires et des séductions.’
60 [Eymieu, Henry], Le Monde musical, 15 Mar. 1891Google Scholar; Pougin, Arthur, Le Ménestrel, 29 Apr. 1894:Google Scholar ‘d'une des quatre suites de Jean-sébastien Bach, suite en si mineur, pour quatuor d’instruments à cordes et une flûte; cette composition, charmante en son apparente naïveté, a valu un succès personnel très flatteur à M. Hennebains, le successeur de M. Taffanel comme flûte-solo de la Société’; Boutarel, Amédée, Le Ménestrel, 18 Nov. 1894:Google Scholar ‘La perle de ce programme, étincellante et discrète, était le 5e concerto de Bach pour piano, flûte et violon, exécuté par MM. Diémer, Cantié et Remy. Là, tout est charme, grâce, délicatesse, avec une ingéniosité, une fécondité de ressources techniques auxquelles des martres comme Beethoven, Schumann, Mendelssohn, ont rendu un magnifique hommage. l'œuvre et ses interprètes ont obtenu un beau succès.’
61 Barbedette, Henri, Le Ménestrel, 19 Mar. 1893.Google Scholar ‘Le concerto pour trois pianos, de Sébastien Bach, si admirablement dit par M. Diémer et ses deux élèves, MM. Risler et Pierret, est une véritable merveille. C'est un morceau amplement développé et que l'on écoute d'un bout à l'autre sans fatigue. Bach savait rendre la forme fuguée aimable et, dans ses plus savantes combinaisons, la méthode ne fait jamais défaut.’
62 Landely, A., l'Art musical, 31 May 1888.Google Scholar ‘l'œuvre de Bach, admirable ou prodigieusement intéressante pour le musicien, ne satisfera qu'à de rares intervalles l'attention purement humaine. Chaste, elle ne saurait impressionner les sens; longue, uniforme dans ses procédés, elle fatigue l'esprit; rarement insinuante dans l'austérité de son contrepoint, trop rigoureusement protestante dans ses nombreux chorals, elle touche à peine le cœur avide d'émotions intimes.’
63 Ch. G., l'Art musical, 31 Dec. 1889.Google Scholar
64 E.M., Le Monde musical, 28 Feb. 1891.
65 ‘Judex’, Le Monde artiste (15 Mar. 1891): ‘Quant à la messe elle-même, elle est longue, très longue, et les musicologues peuvent en parler longuement: ce que n'a pas manqué de faire d'ailleurs notre confrère M. Julien Tiersot. Mettant à profit les travaux de M. Spitta, un de ces Allemands érudits qui s’identifient en quelque sorte avec l'idole de leur choix, dissertent gravement sur la couleur de ses bas, vérifient les comptes de sa cuisinière et se garderaient de croire à l'inutilité d'un infime détail, M. Julien Tiersot a publié dans le Ménestrel une suite d'articles où l'histoire de la Messe en si mineur est racontée avec la précision la plus complète. Avis aux curieux que ce genre d'études intéresse … un bon quart d'abonnés avait vendu ses places, par aversion ou par crainte, et, grâce à cette porte ouverte, tout un groupe d’amateurs convaincus a pénétré dans le temple. De là deux courants franchement opposés; l'effet produit peut donc se résumer en deux propositions: on s’est ennuyé ferme, mais on a fort applaudi.’
66 Tiersot, Julien, Le Ménestrel, 8 Mar. 1891:Google Scholar ‘triomphe éclatant pour le Société des concerts, particulièrement pour ceux qui combattent le bon combat en l'honneur de l'art élevé, des œuvres nobles et grandes et des tendances avancées.’
67 Tiersot, Julien, Le Ménestrel, 15 Mar. 1891.Google Scholar ‘Cependant, si admirable que soit l'œuvre de Bach au point de vue de la beauté plastique, elle n'exercerait pas entièrement sur nous son invincible attraction si elle ne valait que par les formes extérieures. Mais sous l'apprêt des combinaisons infinies, elle cache une âme, et une âme qui vibre avec une rare puissance: c'est l'âme même de Bach, qui fut bien, certes, une des plus grandes qui aient existé sur notre monde terrestre; c'est celle de toute une race et de tout un siècle, qui trouvèrent en lui, sans s'en douter, l'interprète de ce qu’ils ressentaient de plus grand et de plus fort.’
68 Dukas, Paul, ‘Les Cantates d’église de J.-S. Bach’, La Revue hebdomadaire (Feb. 1894), in Les Ecrits, 163–4.Google Scholar
69 Tiersot, Julien, Le Ménestrel, 15 Mar. 1891.Google Scholar ‘Ne cherchant pas à plaire au public, Bach se bornait donc à exprimer ce qu’il sentait, et il le faisait d'autant plus spontanément et naturellement que lui non plus n'a point “légiféré” et qu'il semble, en écrivant, n'avoir obéi qu’à des principes vagues et obscurs de son génie, bien plutôt que sa volonté a puissamment illuminés.’
70 See e.g. Robert, Gustave, La Musique àParis 1895–96, 185.Google Scholar ‘Ne pourrait-on pas … se demander si cette différence de vie et de caractère n'expliquerait pas l'absence de ce je ne sois [sic] quoi qui fait que cette fleur de vie qui nous enchante dans beaucoup, sinon dans toutes les œuvres de Bach, fit défaut bien souvent dans les œuvres d'Haendel?’ For more reviews in this vein, see Landely, A. in l'Art musical, 31 May 1888Google Scholar; Mercadier, Auguste, Le Monde musical, 30 Jan. 1899Google Scholar; Barbedette, Henri, Le Ménestrel, 15 Jan. 1899Google Scholar; Boutarel, Amédée, Le Ménestrel, 22 Jan. 1899Google Scholar; Dandelot, Arthur, Le Monde musical, 15 Mar. 1898Google Scholar; Dandelot, Arthur, Le Monde musical, 15 Apr. 1899Google Scholar.
71 Tiersot, Julien, Le Ménestrel, 15 Mar. 1891.Google Scholar ‘Il demeure, l'on peut dire que son œuvre est l'expression dernière, la suprême manifestation de la musique comme l'avait conçue les vieux martres du XVe et du XVIe siècle, les Josquin des Prés, les Palestrina, les Roland de Lassus. Seulement, de son temps, l'instrument s’est perfectionné et enrichi; àla polyphonie vocale qui seule était pratiquée dans les temps antérieurs vient se joindre un élément instrumental qui en double la richesse et la puissance … Et, tout en s'appuyant sur le passé, l'œuvre de Bach rayonne sur l'avenir, et avec quelle intensité, nous le savons.’
72 Saint-Saëns, Camille, Au courant de la vie (Paris, 1914), 14–19.Google Scholar
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- Cited by