Published online by Cambridge University Press: 17 August 2016
Au moment même où le processus d'intégration monétaire européen se rapproche d'échéances importantes, plusieurs pays se trouvent dans une situation d'endettement préoccupante. La réduction des déficits et de la dette publique est devenue un des principaux objectifs de politique économique et ce, d'autant plus que le Traité de Maastricht retient, parmi les critères de convergence, un ratio Déficit/PNB de 3% et Dette/PNB de 60%. Un des arguments qui plaident en faveur d'un effort immédiat est l'impact attendu du vieillissement démographique sur le niveau des dépenses sociales. Ce papier étudie ces questions à l'aide d'un modèle calculable à générations imbriquées appliqué à l'économie belge. On montre que le respect du critère des « trois pour cent » n'implique pas nécessairement la baisse du ratio d'endettement. Il apparaît également qu'une politique de taxation modérée, mais continue sur longue période, constitue la formule qui affecte le moins le bien-être et qui minimise les distorsions sur le marché du travail et la croissance.
At the time of an increasing movement toward european integration, several countries experience a worrying public debt situation. One of the main challenges for policymakers is then to reduce the budget deficit and public debt, especially when the Treaty of Maastricht fixes the desirable Deficit/GNP and Debt/GNP ratios to 3 and 60 percents respectively. It has also been argued that the expected effect of ageing on the level of social expenditures calls for an immediate action. In this paper, we investigate these questions in a computable overlapping generations model of the Belgian economy. We first show that the respect of the deficit criterion does not imply the realization of the debt criterion. It also appears that long run but moderated policies, minimizing welfare changes and deadweight losses, are preferable to violent tax shocks.
Nous remercions M. Marchand ainsi que trois referees anonymes pour leurs conseils. Notre reconnaissance s'adresse aussi à Y. Gaul pour son aide informatique. Une partie de cette recherche n'aurait pu être réalisée sans le soutien des « Pôles d'Attraction Interuniversitaires » via le CORE et le CEME (Contrat 26). Bien entendu, les propos tenus n'engagent que les auteurs.