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Published online by Cambridge University Press: 17 August 2016
Les événements boursiers des derniers mois constituent sans doute un des faits marquants de la conjoncture internationale actuelle. Avec un certain recul, ils n’apparaissent pas comme des accidents techniques, au sens strict que l’on pourrait donner à ce terme, mais bien comme le reflet d’orientations profondes de la conjoncture. Les mouvements de baisse ont ramené les cours des actions en liaison plus correcte avec les perspectives de profit, que l’évolution des faits avait fait apparaître comme surévaluées dans de nombreux pays. Par leur caractère brusque, ils ont aussi attiré l’attention sur les points de vulnérabilité de la phase actuelle de prospérité, tant en Europe qu’aux États-Unis.
Aux États-Unis, l’expansion conjoncturelle dont on peut situer le point de reprise au début de 1961, accuse — exceptionnellement tôt — des signes de ralentissement. On peut citer, par exemple, la baisse des profits, la réduction des commandes de biens d’équipement industriel et des contrats dans la construction. En l’espace de quelques mois, le climat conjoncturel paraît s’être fortement altéré.