Published online by Cambridge University Press: 17 August 2016
Pour certains auteurs contemporains, avant tout préoccupés des réactions de courte période, il semblerait que le progrès technique soit un processus extra-économique, modifiant du dehors les données de l'équilibre économique, sans être suscité par celui-ci.
Les changements dans la technique, étant considérés comme des modifications des données extérieures, les efforts d'explication proprement économique, n'auraient pas à dépasser la constatation historique de ces modifications.
Persuadés que dans des perspectives de plus longue période, ces hypothèses s'avèrent inadéquates, nous avons voulu, dans le présent travail, intégrer le progrès technique dans une explication principalement économique, et plus précisément dégager les principes d'après lesquels le progrès technique est amené à contribuer, avec d'autres éléments, aux transformations imposées dans les processus de production agricole par les adaptations aux exigences de l'évolution séculaire.
(1) « La « General Theory » de Keynes s’appuie notamment sur « un état donné de la technique », les paramètres du volume de l’emploi ne comportent aucun changement de la technique; celle-ci ne peut que modifier les conditions dans lesquelles le problème de l'emploi est posé ». Dupriez, L.H., Mouvements économiques généraux, Louvain, 1951, t. 1, p. 325.Google Scholar
(2) Ce travail vient d’être effectué par Bublot, G., La production agricole belge, étude économique séculaire 1846–1955, Louvain, 1957.Google Scholar
(3) Du moins dans une optique séculaire.
(4) Un service producteur = usage d’un facteur de production, et une unité de service producteur = l’usage pendant une unité de temps d’une unité de facteur de production.
(5) Dans l’hypothèse généralement adoptée d’une fonction linéaire homo-géné du premier degré.
(6) Walras, L., Eléments d’économie politique pure, Edition définitive, Nouveau tirage, Paris, 1952, p. 373.Google Scholar
(7) Encore que, dans le temps opératoire séculaire, l’évolution soit presque toujours quasi-adiabatique.
(8) Walras, L., Abrégé des éléments d’économie politique pure, Paris, 1938, p. 311.Google Scholar
(9) L.H. DuPRiEZ, Op. cit., t. I, p. 428.
(10) Chevallier, E., Les salaires agricoles en France, Paris, 1887.Google Scholar
(11) Le parfait parallélisme entre l’évolution du gage annuel et l’évolution du salaire horaire moyen peut être expliqué par le coût relativement constant de la nourriture et du logement.
(12) Formule de Gembloux.
(13) Juin, ce n’est plus le cas actuellement, la période de battage tendant de plus en plus à coïncider avec la période de récolte.
(14) G. BuBLOT, Op. cit., p. 143–148 et p. 390.
(15) Les betteraves et le froment étant pour l’instant les deux seules cultures protégées, leur rentabilité s’est moins détériorée que celle des autres emblavements, il est donc normal d’assister à une reprise de ces pratiques biennales.
(16) D’après ce même indice, le prix des céréales se situe en 1955 vers 1.910
(17) L’année 1956, au point de vue météorologique fut moins favorable et l’on dut recourir aux anciens procédés.
(18) Cfr page 51.