Déclaration de liens d’intérêts
L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.
Published online by Cambridge University Press: 15 April 2020
Quelle peut être la place du numérique aujourd’hui en psychiatrie ? Dans la tête de certains professionnels, notamment psychiatres, le numérique peut être l’objet de fantasmes d’omnipotence : le numérique serait l’avenir de la psychiatrie. Pour d’autres, il peut être l’objet de fantasmes : craintes de réductionnisme clinique, menaces pour l’attribution des ressources financières, menaces pour les libertés individuelles… Dans la tête de certains chercheurs, le numérique peut être un formidable outil de traitement de données massives, mais encore réservé à quelques équipes. Dans la tête des patients, ce peut être un gadget supplémentaire où la frontière entre bien-être et santé reste floue. Dans tous les cas, le numérique ne laisse personne indifférent. Pour mieux s’approprier ces nouvelles technologies, il faut aujourd’hui maîtriser les multiples possibilités qu’elles nous offrent, loin d’une quelconque science-fiction ou d’une béatitude naïve. L’objectif de cette session est de sortir des simples notions techniques de la question numérique, ou d’une vision gadget à la mode, et d’explorer dans différents domaines le champ des possibles, limités par des contraintes éthiques et techniques. Ainsi, du point de vue des patients, la recherche d’informations sur les troubles psychiatriques, l’efficacité et la tolérance des traitements sur Internet sont perçues comme normale. Néanmoins, la qualité des informations médicales trouvées sur Internet est très variable, nécessitant un travail de psychoéducation. Du point de vue des psychiatres, le numérique est devenu un support majeur de transmission des informations et des connaissances. Plusieurs sites Internet et applications Smartphone de psychoéducation ou de collecte des données patients ont été développés ces dernières années peuvent aussi servir d’outil pour les thérapeutes . Enfin, d’un point de vue recherche, il est possible maintenant d’exploiter les richesses de nos archives cliniques grâce aux technologies du Web sémantique.
L’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.
Comments
No Comments have been published for this article.