Déclaration d’intérêts
L’auteur déclare ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article.
Published online by Cambridge University Press: 17 April 2020
Des anomalies du fonctionnement des systèmes dopaminergiques ont depuis longtemps été incriminées dans des troubles aussi variés que la schizophrénie, les addictions ou la dépression. Les hypothèses concernant le rôle de la dopamine dans ces maladies ont cependant évolué avec le temps. Ainsi des auteurs ont récemment proposé qu’un dysfonctionnement dopaminergique dans la schizophrénie aurait pour conséquence une attribution aberrante de saillance (propriété d’un élément lui permettant de se distinguer de son contexte) à des stimuli internes ou externes non pertinents. Les hallucinations reflèteraient ainsi l’expérience directe du sujet de cette saillance anormale alors que le délire serait le résultat de la tentative de ce sujet de donner un sens à ce phénomène [1]. Cette théorie permet ainsi pour la première fois de faire un lien entre la dopamine et certains symptômes de la maladie à travers la perturbation d’une fonction physiologique. Elle pourrait aussi participer à une clarification nosographique puisque il a été proposé que ce mécanisme de dysfonction de la saillance soit impliqué dans les symptômes psychotiques en général, quel que soit le cadre nosologique dans lequel ils s’inscrivent [2].
L’auteur déclare ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article.
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