Déclaration d’intérêts
Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article.
Published online by Cambridge University Press: 17 April 2020
Les symptômes dépressifs subsyndromiques dans le trouble bipolaire sont fréquents, et semblent être présents indépendamment de la durée de la maladie et de la polarité du dernier épisode. D’après plusieurs auteurs, la persistance de symptômes dépressifs minimes pourrait expliquer l’écart entre la rémission syndromique et la rémission fonctionnelle.
Il s’agissait d’une étude transversale réalisée auprès des patients bipolaires type I euthymiques et suivis en ambulatoire. Le recueil des données s’est fait au moyen d’une fiche qui comportait les données sociodémographiques et cliniques, la mesure de la phase thymique à l’aide de l’échelle de dépression de Hamilton et l’échelle de manie de Young et le Functioning Assessment Short Test.
Plus de la moitié de la population (53,3 %) avait une déficience fonctionnelle globale. La majorité des domaines spécifiques du fonctionnement étaient touchés. Nous avons trouvé un score HDRS relativement élevé (2,03 ± 2,3) en comparaison avec le score YMRS (0,6 ± 1,2). Le fonctionnement global était associé à l’âge (p = 0,025), au niveau scolaire (p = 0,027), à l’activité professionnelle (p = 0,001), au nombre d’épisodes maniaques (p = 0,013) et dépressifs (p = 0,003), au nombre d’hospitalisations (p = 0,023) ainsi qu’à un score HDRS plus élevé.
Les symptômes subsyndromiques qui persistent en périodes intercritiques de la maladie bipolaire sont fréquents, et ont un mauvais pronostic fonctionnel. Ils mettent en évidence le profil chronique et sévère de la maladie bipolaire, et la nécessité d’introduire des interventions thérapeutiques axées sur les symptômes dépressifs résiduels dans le but d’améliorer le fonctionnement.
Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article.
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