Déclaration d’intérêts
Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article.
Published online by Cambridge University Press: 17 April 2020
Les troubles dépressifs concernent près de deux fois plus de femmes que d’hommes [1]. Cette prévalence pourrait être due à une sensibilité accrue des femmes aux émotions négatives [2]. Peu d’études d’imagerie cérébrale ont comparé l’activité cérébrale des hommes et des femmes lors de la présentation de stimuli émotionnels.
Notre objectif était d’étudier les activations cérébrales des hommes et des femmes lors d’une tâche émotionnelle. Nous avons émis l’hypothèse que le pattern d’activations cérébrales diffère selon le sexe des individus et la valence des stimuli.
Nous avons mené une étude en imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf) chez 30 participants sains (15 hommes et 15 femmes). Des stimuli à valence positive, négative et neutre étaient présentés aux sujets. Les participants ont évalué subjectivement la valence et l’intensité des stimuli.
Nous observons une activité plus importante chez les femmes que chez les hommes dans plusieurs régions clés du traitement des émotions lors de la présentation de stimuli négatifs. Aucune différence significative entre les hommes et les femmes n’a été relevée concernant l’évaluation subjective des stimuli en termes de valence et d’intensité.
Les résultats suggèrent qu’il existe bien une différence de patterns d’activation entre les hommes et les femmes lors de la perception des émotions négatives, qui irait dans le sens d’une sensibilité accrue chez les femmes. Celle-ci pourrait expliquer leur plus grande vulnérabilité aux troubles dépressifs. Il pourrait être intéressant de répliquer cette étude chez des patients qui souffrent de troubles de l’humeur.
Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en relation avec cet article.
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