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Published online by Cambridge University Press:  01 November 2007

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Copyright © Cambridge University Press 2007

‘Une vague sur nos rivages’: l'exil et l'implantation des réfugiés du front occidental, 1914–1918

L'invasion de la France et de la Belgique par les troupes allemandes en août 1914 jeta près de quatre millions de personnes sur les routes de l'exil. Bien que ce déplacement de population trahisse une transformation du phénomène guerrier, l'historiographie comme la mémoire collective ont jusqu'ici marginalisé l'expérience des réfugiés de la Première Guerre mondiale. Cet article analyse leur rencontre inédite avec les communautés d'accueil en France et en Grande-Bretagne. Il montre comment le sort des réfugiés révèle les forces et les tensions inhérentes au processus de mobilisation sociale entre 1914 et 1918.

‘Eine Welle an unseren Küsten’: Exil und Wiederansiedlung von Flüchtlingen der Westfront, 1914–1918

Durch die Invasion deutscher Truppen in Belgien und Frankreichs im August 1914 wurden etwa vier Millionen Menschen entwurzelt. Obwohl diese Vorgänge auf den dramatischen Wandel des Charakters von Kriegen im zwanzigsten Jahrhundert verweisen, haben Erfahrungen von Flüchtlingen des Ersten Weltkriegs in Geschichtswissenschaft und kollektiver Erinnerung bisher nur marginale Bedeutung. Dieser Artikel untersucht die Begegnungen von Flüchtlingen mit ihren französischen und britischen Gastgemeinschaften. Er zeigt auf, wie die Probleme der Flüchtlinge sowohl auf die Stärken als auch auch die Spannungen der gesellschaftlichen Mobilisierung des Ersten Weltkriegs verweist.

L'aide et la surveillance: les réfugiés de la guerre en Italie, 1914–1918

Cet article traite des différentes formes d'assistance données aux réfugiés en Italie durant la Première Guerre mondiale. Le sujet entier a été négligé en raison du mythe prédominant d'une nation victorieuse. La situation en Italie était particulière à cause du haut niveau de la migration et de l'origine multiethnique de la population dans les zones frontières. A travers l'identification de modèles de déplacement, cet article cherche à expliquer la politique poursuivie par l’état et les agences d'aide, le raisonnement derrière cette aide et les continuités et discontinuités dans l'assistance donnée aux réfugiés. Des questions politiques, juridiques et sociales significatives ont évolué autour de l'image du réfugié, incluant la protection que l’état doit à ses citoyens.

Hilfe und Überwachung: Kriegsflüchtlinge in Italien, 1914–1918

Dieser Artikel befaßt sich mit den Formen von Beistand für Kriegsflüchtlinge in Italien während des Ersten Weltkrieges. Das gesamte Thema wurde bisher aufgrund des Mythos von Italien als einer siegreichen Nation vernachlässigt. Indem dieser Artikel Migrationsmuster von Flüchtlingen während des Ersten Weltkriegs nachzeichnet, versucht er zum einen die Politik der italienischen Regierung und der Hilfsorganisationen in ihren Grundlinien zu erklären sowie zum anderen Kontiniuitäten und Diskontinuiäten in Hilfsleistungen für Flüchtlinge aufzuzeigen. Im Bild vom Flüchtling bündelten sich zentrale politische, juristische und gesellschaftliche Problemkomplexe, besonders die Frage, welchen Schutz der Staat seinen Bürgern schuldete.

La guerre, la rivalité ethnique et la crise des réfugiés en Lituanie, 1939–1940

Après la destruction de l’état polonais par les armées nazies et soviétiques envahissantes en automne 1939, environ 30,000 Polonais se sont enfuis en Lituanie orientale. Cet article examine la relation entre déplacement de population et rivalité ethnique en Lituanie au début de la Deuxième Guerre mondiale. En tant que ‘victimes de guerre’ en besoin d'aide et de protection, ces réfugiés polonais sont devenus de plus en plus ‘ethnicisés’, socialement différenciés et isolés de la société lituanienne et diffamés comme un danger politique potentiel. En outre, la décision officielle de créer une catégorie légale de soi-disant ‘nouveaux arrivants’ a privé les Polonais qui s’étaient établis à Vilnius durant l'entre-deux-guerres des droits de citoyenneté et de résidence en Lituanie. Cette politique a gonflé le nombre de ‘réfugiés’ à plus de 100,000. Diverses autres mesures officielles, telles que la création de camps, des plans de travail forcé, des déportations et des rapatriements, montrent comment le gouvernement a manipulé la crise des réfugiés pour ses propres buts politiques.

Krieg, ethnische Konflikte und die Flüchtlingskrise in Litauen, 1939–1940

Nach der Zerstörung des polnischen Staates durch die einmarschierenden nationalsozialistischen und sowjetischen Truppen im Herbst 1939 flohen etwa 30 000 polnische Staatsangehörige nach Litauen. Dieser Artikel untersucht die Beziehung zwischen der Entwurzelung der polnischen Bevölkerung und ethnischen Rivalitäten in Litauen zu Beginn des Zweiten Weltkrieges. Als ‘Kriegsopfer’ hilfs- und schutzbedürftig, wurden diese polnischen Flüchtlinge zunehmend ‘enthnisiert’, dadurch aus der litauischen Mehrheitsgesellschaft ausgegrenzt und isoliert sowie als mögliche politische Gefahr denunziert. Zudem bedeutete die neugeschaffene rechtliche Kategorie des ‘Neuankömmlings’ für jene Polen, die sich schon in der Zwischenkriegszeit in der litauischen Haupstadt Wilna niedergelassen hatten, den Verlust der Staatsangehörigkeit und des Aufenthaltsrechts in Litauen. Dadurch stieg in der Statistik die Zahl der sogenannten Flüchtlinge auf 100 000 an. Andere offizielle Maßnahmen (wie die Errichtung von Lagern, die Einführung von Zwangsarbeiterprogrammen, Deportationen und Repatriierungen) zeigen, wie die Regierung die Flüchtlingskrise für ihre eigenen politischen Zwecke manipulierte.

Œvrant vers ‘un miracle imprévu’ rétablis: les réfugiés Lettons en Vladivostok, 1918–1920, et en Lettonie, 1943–1944

Durant la Première Guerre mondiale, la survie de centaines de milliers de réfugiés Lettons, dispersés à travers l'Empire russe, coïncidait avec des questions d'identité. Des Lettons en Sibérie et dans l'Extrême-Orient ont créé une organisation de réfugiés avec des programmes militaire, diplomatique et culturel pour eux-mêmes et pour la patrie. Les acteurs principaux ont essayé de recréer les mêmes trajectoires organisationnelles et leurs conséquences durant la Deuxième Guerre mondiale. Cet article présente une nouvelle recherche archivistique et suggère de nouvelles interprétations de la nature dynamique de l'organisation politique, de l'expérience et de l'identité des réfugiés en Lettonie durant la première moitié du vingtième siècle.

Arbeiten auf ‘ein unvorhergesehens Wunder’ hin? – Lettische Flüchtlinge in Wladiwostok, 1918–1920, und in Lettland, 1943–1944

Während des Ersten Weltkriegs war die Frage nach dem Überleben hunderttausender lettischer Flüchtlinge, die über das ganze russische Reich zerstreut waren, mit Fragen nationaler und regionaler Identität eng verknüpft. Letten in Sibirien und dem Fernen Osten gründeten eine Flüchtlingsorganisation, welche über militärische, diplomatische und kulturelle Programme für sich und ihr Heimatland verfügte. Nach dem Zweiten Weltkrieg versuchten die zentralen Akteure wieder, unter ganz anderen geopolitischen Bedingungen, die gleichen organisationellen Strukturen zu schaffen. Indem er erstmals zugängige Archivmaterialien auswertet, bietet dieser Artikel eine Neuinterpretation der Dynamik zwischen politischen Organisationen, Flüchtlingserfahrungen und nationaler Identität in Lettland in der ersten Hälfte des zwanzigsten Jahrhunderts.

Les périls d’être déplacé: l'évacué soviétique entre réfugié et déporté

Dans le sillage de l'invasion allemande de juin 1941, seize millions et demi de citoyens soviétiques ont été évacués vers l'intérieur du pays. A la différence de l'archétype du réfugié européen, l’évacué soviétique était déplacé mais pas apatride. Cet article examine le statut du déplacé dans un état dans lequel les droits étaient fondés sur le territoire et où l'absence de résidence fixe pouvait avoir des implications désastreuses. Plus spécifiquement, l'article se concentre sur la manière dont l’évacué était conçu par rapport au ‘réfugié’ et au ‘déporté’. L'article est basé sur des sources d'archives en Russie et en Ouzbékistan jusqu-là non exploitées.

Sowjetische Evakuierte – weder Flüchtlinge noch Deportierte

Im Gefolge der deutschen Invasion vom Juni 1941 wurden 16,5 Millionen Personen in das Innere der Sowjetunion evakuiert. Anders als der archetypische europäische Flüchtling waren sowjetische Evakuierte zwar entwurzelt aber nicht staatenlos. Dieser Artikel untersucht den rechtlichen und gesellschaftlichen Status entwurzelter Personen in einem Staatswesen, in dem Rechte auf territorialer Zugehörigkeit beruhten und in dem der Mangel einer dauerhaften Adresse schlimme Folgen haben konnte. Der Artikel nimmt besonders die Art und Weise in den Blick, wie Evakuierte im Vergleich zu ‘Flüchtlingen’ und ‘Deportierten’ gesellschaftlich und politisch konzeptionalisiert wurden. Die Darstellung beruht auf bisher unveröffentlichten russischen und usbekischen Quellen.

Déplaçant et rapatriant la population pendant les deux guerres mondiales: l'Arménie et la Pologne comparées

Durant le vingtième siècle, l'Arménie et la Pologne étaient de la même façon des lieux d'importants déplacements de populations qui ont mis en avant des arguments sur la ‘survie’ nationale par des leaders patriotiques qui ont trouvé dans les réfugiés l'incarnation de la fréquente souffrance nationale. Les déplacements de populations ont aussi attiré du soutien externe d’étrangers compatissants et des diasporas arméniennes et polonaises, qui les ont considérés comme un affront à la civilisation. Parmi les Arméniens, une vague de soutien au rapatriement a pris de l'ampleur après les deux guerres mondiales, car la ‘protection’ soviétique offrait la chance la plus réaliste à la survie nationale. Beaucoup de Polonais, par contre, considérant la prise de pouvoir communiste comme une trahison du combat polonais pour l'indépendance, ont choisi de ne pas retourner en Pologne après 1945.

Bevölkerungsvertreibung und -repatriierung in den beiden Weltkriegen: Armenien und Polen im Vergleich

Armenien und Polen waren beide während des zwanzigsten Jahrhunderts Orte umfassender Bevölkerungsvertreibungen. Diskussionen über das ‘Überleben’ der Nation traten so ins Zentrum der Politik der beiden Nationen. Besonders nationalistische Politiker in beiden Ländern betonten dies immer wieder, nicht zuletzt dadurch, daß sie Flüchtlinge zur ‘Verkörperung’ andauernden nationalen Leidens stilisierten. Vetreibungen stießen außerdem auf die Unterstützung von Ausländern und der armenischen und polnischen Diaspora, welche die Vertreibungen als Zivilisationsbruch interpretierten. Unter den Armeniern gewannen Repatriierungspläne besonders nach den beiden Weltkriegen Unterstützung, weil sowjetischer ‘Schutz’ die einzige realistische Chance nationalen Überlebens zu bieten schien. Im Unterschied dazu entschieden sich viele Polen, nach 1945 nicht in ihr Heimatland zurückzukehren: sie interpretierten die kommunistische Machtergreifung als Verrat am polnischen Unabhängigkeitskampf.