Depuis l'annonce du rachat de Twitter par Elon Musk, les risques quant à l'avenir du réseau social laissent entrevoir l'avènement d'un « Frankenstein 2.0 » – une notion qui fait référence aux grandes entreprises de technologie dont le contrôle échappe à leurs créateurs. Derrière cet événement se pose la question des dérives technologiques et de leurs impacts sur la société. C'est une occasion pour les gouvernements et en particulier celui du Canada, qui encourage l'ouverture des données et les politiques en faveur des technologies, de redéfinir les règles du jeu. En ce sens, quelques recommandations sont proposées en vue de consolider l'encadrement normatif des technologies au Canada. La loi sur l'intelligence artificielle et les données (LIAD), actuellement en discussion au sein du Parlement, devrait en effet aller plus loin concernant la transparence des systèmes automatisés et renforcer ses exigences en matière de gouvernance des données « algorithmiques ».