Cet article étudie l’impact de l’exode des cerveaux sur le bien-être des travailleurs de la région de départ lorsque celle ci peut bénéficier des avancées technologiques de la région d’accueil, par un processus d’imitation, et que les émigrés envoient une partie de leur revenu à leurs proches demeurés sédentaires. Il est montré qu’il peut être optimal pour la région dont l’activité d’innovation est la moins efficace de laisser émigrer une partie de sa main-d’œuvre qualifiée. L’approche retenue permet, également, de comparer le nombre d’émigrés à l’équilibre décentralisé et à l’optimum. Les conclusions dépendent, en outre, de l’efficacité du processus de copiage, de l’importance accordée aux émigrés dans l’objectif de bien-être de la région de départ et de l’ampleur des transferts financiers.