Partant de l’hypothèse de Coveney (1995) que la structure informationnelle influence la sélection de l’interrogative in situ ‘Tu fais quoi ?’ (SVQ), ce travail s’appuie sur les données du Corpus suisse de SMS (2009-2015) pour évaluer l’incidence des principes dits ‘End-Weight’ et ‘End-Focus’. En suivant l’étude de Coveney (1995), nous analyserons l’incidence des paramètres suivants : (i) longueur de la proforme Q et (ii) celle de la partie SVC; paramètres du (iii) Sujet, (iv) Verbe, (v) Complément; et (vi) identité du mot Q. Suite à l’analyse de 217 occurrences de SVQ (sur 425 QU), nos résultats corroborent, fût-ce avec quelques nuances, plusieurs tendances observées par Coveney (1995). En même temps, notre étude révèle que les tendances en cause, telles qu’elles s’observent dans le Corpus de SMS, prennent la forme plus extrême et tendent à fonctionner comme des environnements morphosyntaxiques à variabilité faible : en débouchant régulièrement sur l’emploi de SVQ, elles réduisent drastiquement les chances d’apparition d’autres variantes ex situ. Ces tendances s’expliqueraient par le fait qu’en français informel l’usage de SVQ est en train d’évincer d’autres variantes, principalement dans ces contextes linguistiques qui se sont avérés initialement propices à sa rapide propagation au 20e siècle (Farmer 2015).