Devant les limites des traitements pharmacologiques classiques, les techniques de stimulation cérébrale connaissent un regain d’intérêt en psychiatrie. Des données aujourd’hui nombreuses et consistantes montrent par exemple un intérêt de la stimulation magnétique transcrânienne dans le traitement des dépressions résistantes ou des hallucinations résistantes. Pourtant, des patients restent non ou partiellement répondeurs et se pose alors la question de la stratégie à adopter pour ces patients en impasse thérapeutique. Dans cette communication, nous présentons trois exemples de patients résistants (deux déprimés et un halluciné) qui n’ont pas répondu à une première stratégie de stimulation mais qui ont répondu puis atteint une rémission symptomatique soit après un changement des paramètres de stimulation pour les deux patients déprimés (rTMS 10 Hz à gauche puis iTBS pour l’un, séquence inverse pour l’autre), soit après un switch vers une autre technique de stimulation pour le patient halluciné (échec à une séquence cTBS-rTMS 1 Hz mais rémission après 20 séance sur deux semaines de tDCS). S’ils méritent d’être confirmés sur de plus grands échantillons dans des études avec une méthodologie rigoureuse, ces exemples permettent d’envisager des solutions thérapeutiques pour des patients jusque-là considérés hors de ressources thérapeutiques.