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La prise en charge thérapeutique des patients paraphiles auteurs de violence sexuelle est un enjeu médical et sociétal majeur car les conséquences à long terme pour les victimes de violence sexuelle sont importantes.
Méthodologie
L’étude EPIPARA (étude épidémiologique descriptive de sujets atteints de paraphilie ayant commis un délit sexuel) a été menée de décembre 2012 à septembre 2014 dans 17 centres : Bordeaux, Dieppe, Fort-de-France (deux centres), la Guyane, Lille, Mulhouse, Nancy, Marseille, Paris (3 centres : un CMP, l’hôpital Paul-Guiraud et l’hôpital Cochin), Perpignan, Montpellier, Rouen, Rennes, Strasbourg. Il s’agit d’une multicentrique rétrospective observationnelle (financement d’un programme hospitalier de recherche clinique national en 2010) et a été réalisée à partir des dossiers de sujets paraphiles ayant commis un délit sexuel. L’objectif de cette étude était de faire un état des lieux descriptif de cette population (recherche de comorbidité, niveau socio-économique, histoire de vie notamment traumatique…). Ainsi, nous avons notamment recueilli les histoires traumatiques de ces sujets.
Résultats
Cent soixante-seize dossiers ont été analysés (89 % des sujets sont pédophiles). Trente-sept pour cent ont été agressés dans l’enfance dont un tiers par des hommes et 8 % par une femme (dont dans la moitié des cas par leur mère). Cinq pour cent des sujets pédophiles disent avoir été agressés par leur mère.
Conclusion
Nous observons donc que plus d’un tiers de cette population a une histoire traumatique, le plus souvent non prise en charge. Une meilleure connaissance de cette population permettra de mieux prendre en charge les auteurs de violences sexuelles.
La prise en charge des patients paraphiles peut nécessiter la mise en place de traitement pharmacologique : antidépresseurs ou traitements anti-androgènes. Le but de notre étude est de mieux connaître cette population d’agresseurs sexuels et d’évaluer l’efficacité et la tolérance des traitements pharmacologiques dans cette indication.
Méthode
Cette étude s’appuie sur l’analyse rétrospective des dossiers médicaux. Tous les patients paraphiles ayant commis une agression sexuelle en France sont potentiellement incluables.
Résultats
Vingt-trois patients ont été inclus avec un âge moyen de 44 (± S.D. = 12) ans. Les paraphilies retrouvées sont les suivantes : pédophilie 61 % (n = 14), exhibitionnisme 35 % (n = 8) et un violeur en série. Les comportements sexuels déviants sont décrits comme exclusifs pour 39 % (n = 9) de l’échantillon. Dix-sept pour cent (n = 4) des patients rapportent une hypersexualité associée et 39 % (n = 9) rapportent un abus sexuel durant leur enfance. Cinq patients (22 %) recevaient un traitement antidépresseur, six patients (26 %) recevaient quotidiennement de l’acétate de cyprotérone et 12 patients (52 %) une injection d’analogues de la GnRH tous les trois mois. Deux patients ont récidivé après la mise en route du traitement pharmacologique. Un patient exhibitionniste a récidivé durant le traitement par acétate de cyprotérone et un patient pédophile a récidivé durant une interruption du traitement par analogue de la GnRH due à un désir de paternité. Tous les patients décrivent une diminution de leur activité sexuelle déviante durant le traitement pharmacologique (antidépresseurs et antiandrogènes). Quatre patients (17 %) présentaient une ostéoporose, toutefois, la densité osseuse n’a pas été mesurée chez 14 patients (61 %).
Conclusion
Le traitement pharmacologique semble diminuer l’intensité des comportements et des fantasmes sexuels déviants parmi les patients paraphiles agresseurs sexuels. Notre étude permettra aux cliniciens d’avoir accès à des informations complémentaires à propos de l’efficacité et de la tolérance des traitements pharmacologiques dans cette indication.
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