La psychiatrie publique est une part essentielle du champ de la santé mentale mais ne peut pas faire sans les partenaires de son territoire. Elle ne peut être à l’écart des populations et des territoires et doit penser son déploiement sur le territoire en fonction des besoins des populations. Avec plus de 125 Conseils locaux de santé mentale (CLSM) opérationnels en juillet 2015, cette démarche de proximité, de citoyenneté, de prévention et de coordination entre les acteurs permet d’élaborer des actions innovantes autour des dimensions multiples et variées de la santé mentale. Ils facilitent l’insertion sociale en intégrant la santé mentale dans les différentes politiques de proximité. Le triptyque « élus locaux, psychiatrie publique, usagers » est un élément essentiel pour l’opérationnalité de la démarche. Ainsi, un CLSM ne peut pas exister si la psychiatrie publique ne s’extériorise pas vers la cité, travaille en vase clos et ne conçoit pas la prévention ou la promotion de la santé mentale comme une de ses missions essentielle, au même titre que le soin. Pour cela, les équipes acceptent d’agir à pied d’égalité avec les autres partenaires dans le cadre de la prévention des soins et de l’insertion sociale. Les CLSM les plus opérationnels et efficients correspondent à des secteurs engagés dans un travail partenarial et un projet essentiellement de soins dans la cité. Lieu de démocratie participative, le CLSM peut être une porte d’entrée pour les associations d’usagers et d’aidants pour faire reconnaître leur expertise non seulement auprès des élus, mais aussi auprès de l’ensemble des professionnels de la psychiatrie et du champ de la santé mentale.