Nous ne sommes plus au XIXe ou au XXe siècle, et pourtant les tâches pénibles n’ont pas disparu : tant physiquement que psychologiquement. Dans ce derniers cas, ce sont les mauvaises conditions de travail qui vont altérer la santé des travailleurs, quel que soit leur poste ou leur contexte de travail : primaire, secondaire ou tertiaire.
Les conditions de travail se manifestent à travers leurs conséquences : mais comment les définir ?
Maladies, troubles, douleurs, usure professionnelle relèvent d’une politique de prévention. Mais le travail est aussi, ou devrait être, un puissant opérateur de construction de la santé.
En France, cette problématique est portée essentiellement par des chercheurs en psychologie du travail. Elle se nourrit des apports de disciplines voisines : ergonomie, sociologie, psychosomatique et psychanalyse. Deux courants de pensée existent : la psychodynamique du travail et l’approche par les risques psycho-sociaux. Le premier est plus centré sur la notion de souffrance, comme « un concept critique pertinent, fondé sur des références théoriques adossées à la psychopathologie générale, la psychanalyse et la psychosomatique ».
Le second axe son raisonnement autour du stress dans toutes ses dimensions. La prévention et la gestion du stress seraient alors des leviers puissants pour améliorer la qualité de vie au travail.
Ces deux orientations sont-elles incompatibles ? Sont-elles complémentaires ?
Y-a-t-il des approches utiles pour les praticiens dans ces deux types d’approches ? Nous montrerons que, en fonction de la place qui est la nôtre, la connaissance des deux est indispensable, mais leur utilisation ne sera pas la même.