Cette communication a pour objectif de montrer l’intérêt que représente une méthodologie mixte et participative dans le processus de prévention des RPS à partir de la présentation d’un diagnostic « psycho-socio-organisationnel » mené au sein d’un établissement d’accueil pour personnes âgées ayant subi de profonds changements durant les dernières décennies. La méthodologie quantitative repose sur un questionnaire d’auto-évaluation et sur trois échelles validées : le Job Content Questionnaire (JCQ), le Maslach Burnout Inventory (MBI), et l’Hospital Anxiety and Depression Scale (HADS). La méthodologie qualitative repose sur l’étude de documents internes à l’établissement, sur des entretiens semi-directifs et des observations de situations de travail. Les moyennes aux différents questionnaires sont plutôt inférieures aux moyennes nationales, mais font état de grandes disparités en fonction des catégories socioprofessionnelles. Les thèmes abordés lors des entretiens viennent confirmer le fait que la structure n’est pas dans une situation critique sur le plan des RPS, mais nécessite néanmoins qu’un plan d’actions soit mis en place. Deux facteurs de risques parmi les 6 proposés par la DARES (2010) s’avèrent prégnants : le « temps de travail » et l’« exigence émotionnelle ». Les aide-soignantes, les agents de service hospitalier, les aides médico-psychologiques et les infirmières se trouvent en première ligne des personnes ciblées par de possibles troubles. La méthodologie mixte et participative participe du processus de prévention des RPS en favorisant la mise en évidence des origines diverses des RPS, et en permettant que les préconisations soient co-construites tout au long du diagnostic, ce qui est essentiel pour la pérennité des actions qui seront mises en place. Notre recherche-intervention permet de proposer un modèle de diagnostic transférable à d’autres structures.