Les statistiques sur les décès dans les hôpitaux psychiatriques existant actuellement en France ne permettent pas de calculer avec précision la mortalité des malades mentaux hospitalisés car on ne dispose pas du nombre de sujets pris en charge au cours d’une année.
Toutefois, à partir des durées de séjour, à l’aide de la méthode des personnes-années, on peut reconstituer une estimation satisfaisante de la population prise en charge, soit 96 750 patients. L’effectif théorique de population ainsi calculé est réparti selon la distribution observée par sexe et par âge des malades existants au 31 décembre.
Le nombre des décès observés par sexe et groupe d’âge est comparé aux décès que l’on aurait eus si les taux de mortalité de la population générale française de 1982 (milieu de l’année) avaient été appliqués aux effectifs de patients hospitalisés du même sexe et du même groupe d’âge. Il ressort de cette comparaison que la mortalité des malades hospitalisés est globalement trois fois plus élevée que celle de la population générale. Cette surmortalité est plus accentuée encore pour les groupes d’âges jeunes, surtout chez les femmes.