La thèse affirmant la dépendance mentale des entités institutionnelles est particulièrement débattue en ontologie sociale. L'une de ses implications est la position infaillibiliste selon laquelle l'existence des entités institutionnelles nécessite que certaines de leurs propriétés soient connues. Quelles sont ces propriétés ? Après avoir présenté la conception searlienne des entités institutionnelles et le type de dépendance mentale qu'elles manifestent, je circonscris le contenu de la position infaillibiliste. Je montre ensuite que ces propriétés sont les pouvoirs déontiques associés à ces entités et que l'attitude mentale vis-à-vis des pouvoirs déontiques doit prendre la forme d'un savoir pratique. Je montre enfin que cette interprétation est compatible avec l'existence d'au moins certaines entités institutionnelles naturalisées.