En raison de la nature particulière des cours d'eau de son bassin, l'Agence de l'Eau Artois-Picardie a adopté en 1988 les diatomées et les indices diatomiques pour l'estimation de la qualité biologique de l'eau. Six indices ont été testés. Les résultats montrent que l'IPS ou Indice de Polluosensibilité Spécifique (Coste in CEMAGREF 1982) est le seul à donner une évaluation réaliste de la qualité des eaux. Cet indice intègre en effet des phénomènes tels que la pollution organique exprimée par la DBO5, la DCO ou l'ammonium, la salinité exprimée par la conductivité et les chlorures ou encore l'eutrophisation qu'elle soit réelle et exprimée par la chlorophylle ou potentielle et exprimée par les phosphates. Ces trois phénomènes sont les principaux facteurs responsables de la variation de la qualité des eaux dans le bassin. Par ailleurs, les conditions physicochimiques étant particulièrement stables tout au long de l'année, les indices diatomiques calculés en septembre sont représentatifs de la qualité estivale des eaux. Différentes simulations ont été effectuées, à l'aide du logiciel OMNIDIA, en vue de la mise au point d'un indice pratique fiable applicable en routine. Les résultats montrent que la meilleure approche consisterait à travailler au niveau générique avec parfois des déterminations à l'espèce.