Les techniques employées pour quantifier les émetteurs bêta purs (3H, 14C, 90Sr, 36Cl, 63Ni…) dans les matrices environnementales sont basées sur une sélectivité physico-chimique de l’élément suivi d’une mesure par scintillation liquide ou comptage proportionnel. Nous avons étudié une configuration de mesure simple, basée sur des détecteurs silicium minces (PIPS), afin d’obtenir une sélectivité spectrométrique couplée ou non à une sélectivité physico-chimique. La quantification de sources pures montre que les limites de détection sont du même ordre de grandeur que celles obtenues par les méthodes conventionnelles avec l’avantage de préciser la présence d’interférents résiduels. De même, pour des mesures de surveillance ou de contrôle réglementaire, excluant une préparation chimique importante, la contribution des radionucléides naturels est souvent à la base de la mise en œuvre de mesures complémentaires. Cette contribution des naturels peut être observée afin d’exclure la nécessité de ces mesures complémentaires même si les seuils globaux réglementaires sont dépassés.