Un processus de conciliation des traitements médicamenteux (CTM) a été engagé en novembre 2013 dans plusieurs services de notre établissement de santé mentale : la pharmacie croise les sources d’information disponibles afin de documenter de manière exhaustive le traitement de ville des patients et compare celui-ci à la prescription faite lors de leur admission. Jusqu’à fin 2014, 2 externes effectuaient ce travail depuis la pharmacie, puis depuis début 2015, ils sont présents dans les unités de soins, avec un effectif supplémentaire (4 externes). Suite à ce changement d’organisation, l’efficacité du dispositif a été réévaluée en milieu d’année. En 2014 (12 mois), 178 CTM ont été réalisées ; 143 en 2015 (6 mois). Dix-huit prescriptions au total à l’admission en 2014 présentent au moins une divergence non intentionnelle (DNI) par rapport au traitement habituel du patient (10 %) contre 31 en 2015 (22 %). Après transmission de l’information au prescripteur, le nombre total de lignes DNI modifiées est de 17 (45 %) en 2014 et de 52 en 2015 (93 %). Les sources d’information les plus utilisées sont le Dossier Patient Informatisé (2014 et 2015 : 100 %), le médecin traitant (2014 : 35,2 %, 2015 : 77,6 %) et la pharmacie d’officine (2014 : 5,2 %, 2015 : 83,2 %). La nouvelle organisation a permis de doubler le taux de DNI détectées, grâce notamment à la consultation beaucoup plus fréquente des informations du médecin traitant et de la pharmacie d’officine dont le recueil des coordonnées a pu être systématisé par les externes en pharmacie lors de chaque entrée de patient. L’intégration des externes dans les services a en outre facilité la transmission des DNI aux prescripteurs ce qui a augmenté le taux d’ordonnances modifiées en cas d’erreur. La nouvelle organisation permet donc d’optimiser le processus de CTM et sera poursuivie tant que les externes seront en effectif suffisant.