Les motivations des usagers du système de santé et des acteurs traditionnels à s'engager dans des pratiques participatives diffèrent. Les usagers entendent améliorer l'expérience patient en réduisant les injustices épistémiques et en augmentant les libertés de bien-être, le tout dans une perspective de justice sociale. Six logiques guidant les participations coexistent (utilitariste, méthodologique, démocratique, consumériste, épistémique et émancipatoire), logiques dont la compatibilité n'est pas évidente. Par ailleurs, la démocratie en santé est devenue protéiforme et des tensions apparaissent entre la démocratie représentative et une démocratie participative, de type indirect. Cumuler les profils épistémiques d'usagers et les différentes envies et raisons d'agir, puis les envisager sous le prisme de la complémentarité, pourrait atténuer ces tensions.